lundi 9 janvier 2017, par
La Résistance se développe rapidement au sein de l’armée française. Des parachutages ont lieu, dont le secret est difficile à garder ; les bavardages révèlent bien des plans, réels ou imaginaires, cependant que les Vietnamiens écoutent et observent.
Les autorités nippones ne tardent pas à être alertées nar ces préparatifs_ dont tout
– indique qu’ils ont pour but de prendre armées japonaises à revers, dans le cas où comme il y a tout lieu de le penser, les Alliés se prépareraient à débarquer sur les côtes d’Annam ou en Chine du Sud. En janvier 1945, l’état-major japonais en Indochine exige des autorités françaises une forte majoration de la contribution financières qui lui est versée et porte ses effectifs 60 000 hommes.
Alors que les succès alliés se multiplie en Asie, le gouvernement provisoire, es niant que la France ne pourra faire valoir s droits en Indochine que dans la mesure où elle aura participé aux combats de la libération du Sud-Est asiatique, organise, selon les ordres du général Blaizot, des unit d’intervention qui devront être mises la disposition de l’amiral lord Louis Mountbatten, commandant en chef du ’South East Asia Command.
Chargée, pour sa part, en étroite liais avec les Alliés, de l’action clandestine te dant à préparer en Indochine l’assaut cont les forces nippones et le retour de France, la Section de liaison françai d’Extrême-Orient (S.L.F.E.0.) dispose d’éléments à Calcutta et à Kouen-Ming, dans. la province chinoise du Yun-Nan.
L’état-major nippon, dont l’inquiétude va croissant, obtient de Tokyo les pleins pouvoirs en Indochine et, le 9 mars, dépêche l’ambassadeur Matsumoto chez l’amiral Decoux. Il est 20 heures. Le dernier ultimatum que l’ambassadeur nippon présente au gouverneur général exige ni plus ni moins que les troupes françaises soient mises sous commandement japonais. La réponse évasive de l’amiral tend à obtenir de l’ambassadeur un délai de réflexion. Mais, sans attendre, les forces japonaises vont passer la nuit même à l’attaque.
La surprise est totale à Saigon et dans presque tout le Sud, où nos unités sont rapidement neutralisées. Ailleurs, à Hué et à Hanoi principalement, nos forces, bien que submergées par l’écrasante supériorité numérique de l’assaillant, ont été alertées à temps et opposent une résistance héroïque aux Japonais, qui leur rendront les honneurs militaires.
Presque partout ailleurs, l’armée japonaise se déshonore par les traîtrises raffinées qui précèdent l’attaque et les massacres sauvages qui la suivent.
En quelques heures, les forces françaises d’Indochine ont donc été réduites à l’impuissance. Seuls, quelques éléments parviennent à prendre le maquis, à gagner la baie d’Along ou certains points du territoire chinois non occupés par les Japonais. 6 000 hommes, sous le commandement des généraux Gabriel Sabattier et Aimé Alessandri, atteindront, au prix d’un long calvaire, la haute région, où le G .P.R.F. leur fera parvenir l’ordre de se maintenir ; mais quelques semaines plus tard, faute d’un soutien matériel refusé par les Américains, ils se verront obligés d’abandonner le territoire indochinois pour gagner la Chine, où ils seront accueillis, certes, mais désarmés et mis hors d’état d’intervenir dans les événements qui suivront.
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