lundi 10 décembre 2007, par
En 1884, le Conseil d’État avait classé le métropolitain comme chemin de fer d’intérêt général, devant être concédé directement par l’État. L’État devait-il favoriser les compagnies privées ? La Ville protestait avec véhémence, refusant de se laisser dépouiller de ses droits. Elle voulait un métro à elle, un métro qu’elle pût " tutoyer ".
Le conflit prit fin en 1895. A cette date, Louis Barthou, ministre des Travaux publics, décida de classer le chemin de fer métropolitain comme chemin de fer d’intérêt local, dont l’exécution serait confiée à la Ville.
Deux ans plus tard, un projet fut voté au conseil municipal : un réseau souterrain serait construit comprenant six lignes, dont le total atteindrait 65 kilomètres. Une loi déclara ce chemin de fer d’utilité publique. L’ensemble des travaux fut confié à un ingénieur breton : Fulgence Bienvenüe.
Né en 1852 à Uzel, dans les Côtes-du-Nord, le jeune Bienvenüe était sorti de Polytechnique dans les Ponts et Chaussées. Il s’était fait remarquer de ses chefs très jeune encore, lors de la construction de voies ferrées en Bretagne. Un accident de travail l’avait privé de l’usage de l’un de ses membres :
– J’ai été exproprié de mon bras gauche, disait-il plaisamment.
Après d’importants travaux dans diverses régions de France, il fut chargé d’étudier les plans du futur métro, en s’appuyant du reste sur ceux de ses prédécesseurs. En 1896, il proposa à la Ville un nouveau projet qui, après quelques modifications, fut agréé l’année suivante.
Il n’y avait plus qu’à aller de l’avant !
"Le Journal de la France" tallandier 1970 article de Jacques Mayran
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