mardi 28 juillet 2015, par
Pendant que la bataille se déroulait, Percival conféra avec le général Heath et le général Bennett, commandant la 8e division austraTienne, qui tenait le terrain à l’est de Johore. Bennett reçut l’ordre d’effectuer un repli en bon ordre et d’atteindre Serandah, le 16 janvier, Port Dickson, le 21, et Tampin, le 24. Percival pensait que, s’il pouvait contenir l’ennemi sur terre jusqu’à la mi-février, il pourrait remplacer la division de Bennett par la 18e division, qui, à ce moment-là, serait arrivée, et Bennett serait à même de déclencher une contre-offensive. Le 8 janvier, Wavell, qui venait d’arriver à Singapour par avion, assista à une conférence à Segamat, où on discuta de la relève du 3e corps par les Australiens et de la défense de Johore.
Mais toutes les décisions se révélèrent vite inutiles car la vitesse, l’élan et le poids de l’attaque japonaise s’intensifiaient. Tandis que Wavell était encore en conférence, le 5e régiment de la garde impériale atteignit Ipoh ; Yamashita prit des dispositions pour que le reste de la 18e division de Mutaguchi fût débarqué à Endau, menaçant ainsi la ligne de retraite des Britanniques depuis le nord de Johore. Pendant ce temps, la 5e division japonaise fonçait et, le 11, à 20 heures, entrait dans Kuala Lumpur, base principale du 3e corps. Les réserves d’essence ’et de mazout avaient été incendiées, mais les Japonais s’emparèrent d’une énorme quantité de vivres et de matériel. C’est ce jour-là que Yamashita décida de faire reposer la 5e division, qui se battait sans arrêt depuis cinq semaines, et d’envoyer la division de la garde impériale vers Malacca, sur la côte ouest, au sud de Port Dickson. Il décida aussi que la 18e division débarquerait à Songkhla et non à Endau, et descendrait sur Johore par la route.
Le seul espoir de Percival, quant à la défense de Johore, pensait Yamashita, était la ligne du Muar ; aussi ordonna-t-il à Nishimura de forcer le passage, menaçant ainsi les communications britanniques par la route principale. L’adversaire de Nishimura, dans cette région, était le général Bennett, qui commandait maintenant une unité hétéroclite appelée « Westforce », formée de la 8e division australienne (moins la 22e brigade), de la 9e division indienne et d’un certain nombre d’unités amenées de Singapour. Le plan de Bennett visait à fixer les Japonais sur la ligne MuarBatu Anam et, à cet effet, il plaça la 27e brigade australienne à Gemas.
Bennett estimait que, pour tenir les Japonais en échec, il fallait leur tendre une série d’embuscades sur leur axe de progression ; au début, il obtint des succès encourageants. Mais la force des Japonais ne cessait de croître et, le 11, le général Matsui prit la direction des opérations. Aucune avance ne fut enregistrée mais la division de la garde impériale commença de descendre le long de la côte et, bientôt, Bennett vit ses communications menacées. Pis encore, une unité indienne, lancée dans une contre-attaque sur Muar, tomba elle-même dans une embuscade. Le général Nishimura traversa le Muar sans difficulté et la « West-force » n’eut plus qu’à battre en retraite.
Le 19 janvier, Wavell apprit qu’on n’avait établi de plan détaillé ni pour la retraite sur l’île de Singapour ni pour sa défense. Il envoya un message à Churchill pour l’avertir qu’à son avis la base ne serait plus défendable une fois Johore perdu. En même temps, il câbla à Percival : « Il vous faut résoudre le problème du retrait des troupes du continent [...] et trouver une solution pour prolonger la défense sur l’île. » Le lendemain, Percival fit connaître son plan, qui prévoyait la retraite de ses forces sur trois colonnes et l’établissement d’une tête de pont qui couvrirait le passage à travers Johore Bharu. Le 20, Wavell retourna à Singapour par avion et s’aperçut que, malgré ses instructions, on avait très peu fait pour renforcer les défenses au nord de l’île. Il pressa Percival de ne plus perdre une minute. Un message des chefs d’état-major vint appuyer ses instructions. Ceux-ci demandaient que les canons de la forteresse fussent transformés pour répondre à une attaque terrestre ; qu’on préparât des barrages sur les points de débarquement dans le détroit de Johore et que des formations défensives autonomes fussent créées, en utilisant toutes les armes disponibles.
Sources : MajorsTokuji Morimoto et Matsuya Nagao ; Arthur Swinson Historia magazine 1968
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