jeudi 21 mai 2015, par
Le lendemain matin, à Londres, le téléphone sonna au chevet de Winston Churchill. C’était le Premier Lord de l’Amirauté. « Monsieur le premier ministre, dit-il, je dois vous informer que le Prince of Wales et le Repulse ont été coulés par les Japonais, par l’aviation, croyons-nous. L’amiral Phillips a sombré avec son navire. »
Churchill a décrit ce qui se passa ensuite : « Comme je me rejetais sur mon lit, l’horrible signification de cette nouvelle me frappa. Il n’y avait plus de cuirassés anglais ou américains dans l’océan Indien et le Pacifique, sauf les survivants américains de Pearl Harbor, qui rejoignaient précipitamment la Californie. Le Japon était maître de cette immense étendue d’eau et, partout ailleurs, nous étions faibles et exposés. »
Non seulement la perte du Repulse et du Prince of Wales priva les Alliés d’une force navale digne de ce nom, sur le théâtre d’Extrême-Orient, mais elle porta un coup funeste aux fières traditions de la Royal Navy, car il était ainsi prouvé de façon péremptoire que toute action efficace par les cuirassés exigeait, dès lors, un puissant support aérien. En un sens, cette défaite, si tragique qu’elle fût, eut pour effet salutaire d’amener un changement dans la stratégie navale des Alliés.
C’est ainsi que, par manque de perspicacité et de prévoyance, deux grands bateaux furent perdus avec 513 hommes sur les 1 309 qui formaient l’équipage du Repaire et 327 sur les 1 612 marins du Prince of Wales.
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