vendredi 27 janvier 2017, par
(Jean François de Galaup, comte de)
(Le Guo, près d’Albi, 1741 - île de Vanikoro, 1788.) Navigateur. Élève à l’École de marine, il participe ensuite à plusieurs campagnes. La Pérouse est grièvement blessé et fait prisonnier à bord du Formidable, le 20 novembre 1759, après la retentissante défaite que fait subir l’amiral Hawke au maréchal de Conflans au large de Belle-Isle.
Il se distingue comme officier lors de la guerre d’Indépendance américaine : en 1779, il participe à la bataille des Antilles ; capitaine de vaisseau en 1780 à bord de L’Astrée, il capture avec La Touche-Tréville deux bâtiments près de l’ile Royale ; au cours d’une croisière dans la baie d’Hudson, en 1782, il s’empare des forts du Prince-de-Galles et d’York qui sont rasés. Après la signature du traité de paix de Versailles en 1783, il prend la tête d’une expédition scientifique, préparée dans le plus grand secret par l’entourage de Louis XVI qui en arrête lui-même les plans. Cette expédition s’insère dans la série des explorations du Pacifique (1770-1778) facilitées par la découverte du chronomètre. Après Cook, dont il est le véritable continuateur, et Bougainville, La Pérouse achève de mettre leur technique préparatoire au point : ses bateaux-laboratoires sont dotés d’une salle de cartes, d’une bibliothèque et d’instruments d’observation ; et il s’entoure d’une équipe de savants (Louis Monge, La Martinière, Lesseps, etc.)
Parti de Brest le 1eraoût 1785 avec deux frégates, La Boussole et L’Aslrolabe, il double le cap Horn puis remonte jusqu’au mont Saint-Hélié, sur la côte nord-ouest de l’Amérique, d’où Cook avait été constamment repoussé par les courants (1756). Cette première reconnaissance sera plus tard complétée par Vancouver. De là, il met le cap sur les iles Sandwich (Hawaï), découvre l’île Necker (5 septembre 1786), gagne Macao puis les Philippines et remonte vers le Japon.
Le 2 août 1787, il reconnaît le détroit entre l’ile Sakhaline et la Corée. Puis, traversant le canal de la Boussole, le chapelet d’îles qui prolonge l’archipel du Japon jusqu’au Kamtchatka, il parvient le 7 septembre à Petropavlovsk où il apprend sa nomination au grade de chef d’escadre. Il charge alors Jean-Baptiste de Lesseps de porter en France ses journaux de route et ses cartes à travers la Sibérie. De là, il se proposait de reconnaître et de relever les îles Kouriles, mais les vents d’ouest l’obligent à abandonner son projet et, faisant route vers le sud, il gagne l’archipel des Navigateurs (les Samoa), où le capitaine de L’Aslrolabe, Floriot de Langle, se fait massacrer, puis les îles des Amis (Tonga). Le 26 janvier 1788, il atteint Botany Bay (en Australie) d’où il expédie une dernière lettre, le 7 février. Puis, après ces trente mois de navigation, c’est le silence, et, pendant quarante ans, le mystère planera sur sa destinée. En 1791, d’Entrecasteaux dirige une expédition de secours. Elle est sans résultat. Le récit du voyage de La Pérouse est publié en 1808-1809. En 1826 enfin, le capitaine anglais Dillon reconnait, entre les mains d’un insulaire de Ticopia, une garde d’épée gravée aux initiales de La Pérouse et apprend qu’elle provient, ainsi que de nombreux objets, de l’ile voisine de Vanikoro (dans les Hébrides). Trois ans plus tard, en 1829, les épaves de L’Aslrolabe, qui avaient été jetées par la tempête sur des bancs de corail, sont retrouvées par Dumont d’Urville. On a supposé que La Pérouse et ses compagnons avaient été massacres par les habitants de Vanikoro après le naufrage.
Sources : Dictionnaire de l’histoire de France Perrin sous la direction de Alain Decaux et André Castelot .ed Perrin 1981
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