dimanche 1er avril 2007, par
L’Allemagne supposèrent avant la première guerre mondiale que l’Angleterre adopterait une stratégie de « blocus fermé » de leurs ports, comme elle l’avait fait auparavant contre la France, l’Espagne et l’Angleterre au cours des siècles précédents. Pour contrer cette stratégie, l’Allemagne produisit des bâtiments puissants et lourdement blindés, ainsi qu’une grande quantité de torpilleurs. Mais l’amirauté britannique était consciente que la nature de la guerre maritime avait changé, et qu’un blocus fermé ne serait plus efficace.
Lorsque la marine à voile existait encore, les navires pouvaient rester en mer aussi longtemps que le permettaient leurs réserves d’eau et de nourriture, mais le développement de la vapeur avant changé cette dynamique. Les cuirassés devaient rentrer au port régulièrement pour faire le plein de charbon.
En conséquence, pour maintenir un blocus fermé, l’Angleterre devait posséder une flotte environ trois fois supérieure en nombre à celle de l’Allemagne, pour permettre aux navires de se relayer pour assurer le blocus, pendant que d’autres retournaient au port pour prendre du charbon. L’objectif d’un blocus est d’interdire à un pays de bénéficier des ressources que peut lui apporter la mer. Géographiquement, pour accéder à l’Atlantique, l’Allemagne devaient passer soit par la Manche, soit par la mer du Nord. L’Amirauté opta donc pour une stratégie de blocus « à distance ». Un escadron de dreadnoughts soutenu par un nombre important de destroyers, de torpilleurs et de champs de mines protégeait la Manche, tandis que la puissante Grande Flotte se retira dans les ports de Rosynth, Edinburgh, Cromarty et Scapa Flow, d’où elle pouvait facilement surveiller les tentatives allemandes de sortir de la mer du Nord.
Le « blocus à distance » s’avéra une réussite. En 1916, l’Allemagne était sous blocus depuis deux ans. La pénurie de nourriture a commencé à affecter les performances des soldats ainsi que des civils. La seule arme allemande efficace était le U-Boot, mais l’Allemagne mit un terme à la guerre sous-marine en 1916 pour empêcher l’Amérique d’entrer dans le conflit.
Les stratèges de la marine allemande étaient frustrés. Depuis le début de la guerre, ils avaient mis au point des plans pour attirer la Royal Navy dans une bataille décisive dans les eaux territoriales de l’Allemagne., où une utilisation combinée des mines et des sous-marins mettrait enfin la marine allemande sur un pied d’égalité avec la britannique, permettant alors à la marine allemande de dominer par sa technologie et sa qualification. Nonobstant ces espoirs, les amiraux allemands savaient que leur flotte ne pouvait rivaliser avec la britannique dans un conflit en pleine mer. En fait, l’amirauté britannique a maintes fois tenté d’attirer la flotte allemande dans une confrontation de grande échelle. L’amiral Hugo von Pohl, commandant de la flotte, a eu la prudence de résister à cette tentation, soutenu par le Kaiser, mais en février 1916, il fut remplacé par l’amiral Reinhardt von Scheer, un stratège bien plus agressif.
Scheer pensa que la flotte allemande pouvait mettre à mal la domination britannique en essuyant un minimum de pertes. Il mit au point un plan pour attirer une petite partie de la flotte britannique - les forces de Beatty stationnées à Rosyth - dans un piège et de la détruire, afin de réduire le désavantage numérique de l’Allemagne.
Le 30 mai, Scheer ordonna à l’amiral Franz von Hipper de prendre quarante navires et de se rendre à proximité de la côte danoise. Scheer lui-même suivit derrière, avec le gros de la flotte allemande, prêt à frapper. Le plan se basait sur la crédulité des Britanniques, et avait une très petite chance de réussir, même si l’amirauté britannique n’avait plus analysé aux transmissions sans fil des Allemands depuis le début de la guerre. Les signaux en direction de la flotte allemande furent interceptés, et la Navy entra en action. Scheer n’avait aucune idée que le plus gros de la flotte anglaise était en mer au moment où Hipper quittait le port. Malgré ce triomphe de l’espionnage britannique, la confusion des communications entre l’amirauté et l’amiral Jellicoe fit croire aux Anglais que Scheer était resté au port. Aucun des deux camps ne savait que la flotte entière de l’ennemi était en mer. Le décor était planté.
sources :www.gecos.dz
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