vendredi 21 septembre 2007, par
Lors de l’encerclement des troupes alliées à Dunkerqe en 1940, l’enseigne de vaisseau Amyot d’Inville commande un des escorteurs qui font la navette entre le continent et l’Angleterre pour assurer l’évacuation des soldats alliés. Ce jeune aristocrate de vieille noblesse normande n’est pas un officier de carrière de la « Royale ».
C’est un réserviste qui n’hésite pas à fronder la hiérarchie. Au moment de l’armistice, contrairement à la majorité des marins, il choisit de rallier la France libre.
Il rejoint alors, le 22 juillet 1940, le bataillon des fusiliers marins, qui doit combattre à terre. Il y commande une compagnie, sous les ordres du capitaine de corvette Détroyat. Après le malheureux affrontement de Dakar contre leurs compatriotes restés fidèles au gouvernement de Vichy, un transport de troupes britanniques débarque les volontaires gaullistes à Suez en avril 1941.
Les fusiliers marins sont alors intégrés dans la ire division française libre (DFL).
Et ce sera la fratricide campagne de Syrie contre les troupes françaises du général Dentz. Le commandant Détroyat y trouvera la mort et Amyot d’Inville sera blessé, le 17 juin 1941, par des balles françaises. A peine remis, il prend le commandement du bataillon qui part en Palestine et en Égypte avant de rejoindre le désert.
Le 15 février 1943, les Pompons rouges s’installent dans le camp retranché de Bir Hakeim, où ils servent des canons de 40 Bofors antiaériens. Les marins du capitaine de corvette Amyot d’Inville font face aux Messerschmitt et aux Junkers. Après leur héroïque résistance, les défenseurs de Bir Hakeim partent au repos en Égypte, puis ils reviennent en Libye pour participer à la bataille d’El-Alamein.
Trois mille kilomètres de désert et de combats les conduisent jusqu’à Tunis. L’unité est alors transformée en bataillon de reconnaissance avec près de deux cents véhicules blindés.
La campagne d’Italie sera menée comme une chevauchée par les « cavaliers marins » du commandant Amyot d’Inville.
Le 3 juin 1943, la Jeep de celui que tous ses matelots appellent, comme à bord d’un navire de guerre, « le Pacha », ou même parfois, par dérision, « l’Amiral », saute sur une mine. Hubert Amyot d’Inville a été tué sur le coup. Grand et mince, cet officier de mari ne flegmatique, à l’al lure de renard, laisse le souvenir d’un des plus populaires meneurs d’hommes de la France libre.
sources Hebdomadaire "Troupes d’elite" Atlas 1985
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