dimanche 6 septembre 2015, par
Sisters ships d’une classe de trois batiments : le Deutschland (plus tard, Lutzow), le Graf Spee et le Scheer,
Après la Première Guerre mondiale, l’Allemagne ne possédait plus aucun des excellents dreadnoughts de la Flotte de haute mer, mais seulement quelques vieux pré-dreadnoughts ne pouvant pratiquement servir qu’à l’entraînement. Elle n’était pas autorisée à construire des navires de guerre d’un tonnage supérieur à 10 000 t et portant une artillerie de plus de 280 millimètres. L’objectif poursuivi était de maintenir la Marine allemande au niveau des Marines scandinaves, dont les plus grands navires étaient de petits bâtiments cuirassés armés de quelques gros canons pour la défense des côtes, appelés bâtiments de ligne par pure courtoisie.
La réplique de l’Allemagne à ces restrictions fut la création d’un nouveau type de navire de guerre dénommé « cuirassé », mais plus connu sous le nom de « cuirassé de poche ». On y trouvait associés l’armement d’un garde-côtes cuirassé — deux tourelles triples de 280 mm, des tubes lance-torpilles, une artillerie secondaire de 150 mm — avec une coque et la protection d’un croiseur cuirassé. Innovation sensationnelle : la propulsion était assurée par des moteurs Diesel, ce qui permettait aux cuirassés de poche d’atteindre une vitesse supérieure à celle des cuirassés de l’époque (inférieure toutefois à la vitesse des croiseurs cuirassés et des croiseurs) et un rayon d’action très respectable (toutefois moins important qu’on l’a prétendu alors). Certaines autres innovations techniques, comme un large usage de la soudure dans la construction, servirent à accréditer le déplacement standard annoncé de 10 000 t, bien qu’en fait leur déplacement à pleine charge fût supérieur de plus de 50 % à ce chiffre.
L’apparition des trois cuirassés de poche, le Deutschland (plus tard, Lutzow), le Graf Spee et le Scheer, causa une vive émotion dans les milieux maritimes. Ils semblaient être le type parfait du corsaire océanique, plus rapide que presque tous les navires assez puissants pour le détruire, mais suffisamment fort pour venir à bout de presque tous les bâtiments assez rapides pour le rejoindre. En réalité, ils n’étaient pas aussi formidables qu’ils le paraissaient. Munis seulement de deux tourelles principales, il leur était difficile d’engager plus d’un adversaire à la fois, limitation qui devait entraîner la perte du Graf Spee au Rio de la Plata. Par ailleurs, ils étaient étroits et guère mieux protégés que les croiseurs contemporains armés de pièces de 203 mm, mais ils bénéficiaient du prestige des navires de ligne.
Déplacement normal, 12 100 t ; à pleine charge 16 200 t
Longueur 187,98 m hors tout
Largeur 21,64 m au maître bau
Tirant d’eau moyen, 5,79 m
Propulsion 2 lignes d’arbres, moteurs Diesel 64 500 ch,
Vitesse 26 noeuds
Protection
cuirasse ceinture, 101-038 mm ;
ponts, 57 et 19 mm ;
tourelles, 14 et 12,7 mm
Artillerie 6 pièces de 280 mm, 8 de 150 mm. 6 de 110 AA, 8 de 37 mm AA
Tubes L.T. 8 tubes lance-torpilles de 533 mm
Lancé le 30 juin 1934 aux chantiers de Wilhelmshaven
Sources Les navires de la seconde guerre mondiale ed Atlas 1977
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