mardi 1er avril 2008, par
Finalement, les grandes lignes du plan arrêté le 6 octobre par Montgomery se résumaient ainsi :
• Attaque principale au nord par le 30’ corps avec en ligne quatre divisions (en vue d’établir une « tête de pont » : objectif « Oxalic - une ligne au-delà de la zone principale de résistance ennemie). Deux couloirs devaient être créés dans les champs de mines, par lesquels passerait le 10’ corps blindé.
• Le 13’ corps au sud lancerait une double attaque, visant d’une part Himeimat et le plateau d’El Taga, d’autre part le djebel Kalakh. Ces actions avaient pour but de laisser l’ennemi dans le doute sur la direction d’effort et de fixer ainsi des réserves qui autrement seraient utilisées contre le 30’ corps.
• Les 13’ et 30’ corps auraient pour mission de détruire les unités tenant les positions avancées ennemies.
• Le 10’ corps se déploierait (sur une ligne
Pierson » à l’ouest d’ « Oxalic ») afin d’em-
pêcher toute intervention contre le 30e corps. Ultérieurement, la mission serait de détruire les réserves blindées ennemies.
• L’offensive serait déclenchée de nuit, pendant la pleine lune.
Le plan d’emploi de l’artillerie fut préparé avec soin. Nous irions à la bataille, appuyés par un grand nombre de canons et avec d’énormes quantités de munitions. L’offensive commencerait par des tirs massifs de contrebatterie, puis la majeure partie de notre artillerie exécuterait des concentrations sur les points d’appui ennemis.
Le plan aérien était bon. Avant le jour J, la force aérienne du Désert (Air Vice-Marshall Cunningham) s’était attachée à affaiblir l’aviation adverse. Son chef avait montré ses capacités en mettant à profit des conditions météorologiques qui clouaient au sol certaines unités de l’Axe ; des attaques à basse altitude, conduites rapidement, avaient alors permis de détruire au sol de nombreux appareils et des dépôts de carburant.
La nuit de l’attaque, nos avions devaient attaquer les positions d’artillerie ennemies repérées, participant ainsi à la contre-batterie. Plus tard, ils seraient orientés vers les zones où se trouvaient les réserves blindées de Rommel. Nous disposerions, le jour J, de 500 chasseurs et de 200 bombardiers, ce qui représentait, à cette époque, une force considérable.
Le terrain nous préoccupait. Nous étions anxieux de recueillir le maximum d’informations sur celui que nos forces d’attaque auraient à parcourir. Photos aériennes, interrogations de prisonniers, questionnaires diffusés dans les unités qui avaient eu l’occasion de connaître tel ou tel secteur - nous avions
nous avions recours à toutes les ressources possibles. Nous construisimes six pistes jusqu’à la ligne de débouché du 30’ corps, travail fantastique, puisqu’il fallait construire sur du sable.
sources:collection : Les documents de l’histoire n°10 "La guerre du desert" ed Hachette 1977 article du Major-général Sir Francis de Guingand
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