jeudi 9 août 2007, par
Caligula (* 31 août 12 à Antium ; † 24 janvier 41 à Rome) (latin : CAIVS•CAESAR•AVGVSTVS•GERMANICVS) fut le troisième empereur romain, régnant de 37 à 41.
Cesarius Augustus Germanicus, dit Caligula, fils de Germanicus et d’Agrippine l’Aînée,grand cousin des Samain, naquit la veille des calendes de septembre en l’an 12, sous le consulat de son père et de C. Fontenius Capito [1]. Il est le petit-neveu (et aussi le petit-fils adoptif) de l’empereur Tibère , lui-même beau-fils et fils adoptif de l’empereur Auguste ; Caligula est aussi l’arrière petit-fils en ligne directe d’Auguste. Caligula avait cinq frères et sœurs : Nero Caesar, Drusus III, Drusilla, Julia Livilla, Agrippine la jeune.
Enfant, il accompagna sa mère qui suivait souvent son père dans les camps militaires et ses sandales adaptées à ses petits pieds lui ont valu le surnom de « caligula » (« sandalette », diminutif de caligae), qu’il finit par détester.
Tibère avait assigné sa succession conjointement à son propre petit-fils Gemellus et à Caligula ; celui-ci se fit seul reconnaître par le Sénat (en l’an 37), adoptant d’abord Gemellus, qui se fit assassiner par Séjan par la suite.
Pendant six mois, les Romains purent se féliciter d’un empereur juste, utile et libéral, qui leur faisait oublier la sinistre fin du règne de Tibère ; mais une grave maladie fit changer dramatiquement Caligula. Dès lors il s’achemina comme son grand-oncle vers le despotisme, s’adonnant, selon certaines sources, à la débauche (on lui prête entre autres une longue liaison incestueuse avec sa sœur Drusilla). Certains assurent qu’il était en fait déjà atteint psychologiquement avant son avènement, mais que, le pouvoir aidant, il devint vite un empereur tyrannique et mégalomane, se prenant pour Jupiter. Il ridiculisa le Sénat et l’institution des consuls, fit assassiner ou bannir la plupart de ses proches, et on l’accuse encore de s’être amusé à faire pratiquer d’horribles tortures en plus de meurtres arbitraires. Aujourd’hui, de nombreux historiens et écrivains s’interrogent sur la folie réelle du jeune empereur car de récentes preuves archéologiques[réf. nécessaire] contredisent totalement la théorie de « l’empereur fou ».
Il se concilia cependant le peuple notamment avec les jeux du cirque.
Une dernière conjuration eut enfin raison du princeps : en l’an 41, après à peine 4 ans de règne, il fut assassiné à l’âge de 28 ans et non de 29, comme on le croit trop souvent, puisque Caligula est né le 31 août de l’an 12 et a été assassiné le 24 janvier 41. Ce furent les soldats de sa garde qui accomplirent la sale besogne mais l’on ne sait d’où provenait l’ordre. Il s’agissait selon toute vraisemblance d’un meurtre domestique plus que politique. Le Sénat, probablement après des accords plus ou moins discutables, accorda à son oncle Claude le principat. Celui-ci épousa plus tard une autre sœur de Caligula, Agrippine la Jeune, qui vit ainsi son fils d’un précédent mariage accéder à l’empire : Néron, le dernier des Julio-Claudiens.
Juste après Tibère, Caligula, toujours de la même famille impériale (les Julio-Claudiens), est un autre exemple extrême de l’étonnant système politique des Romains. La succession familiale l’avait placé sur le trône, les institutions ne pouvaient l’en déloger, et les conjurations ne purent jamais l’abattre : il profita de cet état de fait pour acheminer un temps l’empire vers un despotisme à l’orientale, où le souverain possède ses sujets comme il possède ses chevaux et ses esclaves.
Avec Albert Camus, on peut voir dans la vie de Caligula une interrogation inquiète qui dévore tout : jusqu’où peut-on provoquer le destin, les dieux, à quel point enfin un signe vengeur viendra-t-il nous signifier que nous sommes allés trop loin ?
« Caligula avait la taille haute, le teint livide, le corps mal proportionné, le cou et les jambes tout à fait grêles, les yeux enfoncés et les tempes creuses, le front large et torve, les cheveux rares, le sommet de la tête chauve, le reste du corps velu ; aussi, lorsqu’il passait, était-ce un crime capital de regarder au loin et de haut ou simplement de prononcer le mot "chèvre", pour quelque raison que ce fût. Quant à son visage, naturellement affreux et repoussant, il s’efforçait de le rendre plus horrible encore, en étudiant devant son miroir tous les jeux de physionomie capables d’inspirer la terreur et l’effroi. »
(Suétone, Vie des douze Césars, Caligula)
Anecdotes et citations de Caligula
* « Si seulement le peuple romain n’avait qu’un seul cou ! » ;
* « Qu’ils me haïssent, pourvu qu’ils me craignent ! » Il s’agit là en fait d’une reprise par Caligula d’une phrase célèbre de son prédecesseur l’empereur Tibère Oderint, dum metuant (lat) ;
* Chaque fois qu’il embrassait le cou de sa femme ou d’une conquête passagère, il ajoutait de façon cynique : « une si jolie nuque sera tranchée dès que j’en donnerai l’ordre ! » ;
* Lors d’un festin, il éclata soudain en cascades de rires et répondit aux consuls placés près de lui qui lui en demandaient avec ménagements la raison : « Quand je pense que sur un seul geste de moi vous pouvez être égorgés tous les deux à l’instant ! »
* « J’aime le pouvoir car il donne ses chances à l’impossible. »
* À son cheval Incitatus, qui était son cheval favori, outre une écurie de marbre et une mangeoire en ivoire, il fit donner une troupe d’esclaves et du mobilier. On dit même qu’il projetait de le faire consul, mais le fait qu’il fit vraiment de son cheval favori un consul n’est certainement qu’une légende.
sources wikipedia
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