lundi 6 juillet 2015, par
Le royal Etranger
Le 1er régiment étranger de cavalerie (1er REC) présente la particularité d’être le seul régiment de Légion étrangère spécialisé dans le domaine de combat des blindés. C’est le régiments de cavalerie de la 6e brigade légère blindée.
Venant de Mers el-Kébir, il est stationné au Quartier Labouche à Orange de 1967 à 2014.
À partir du mois de juillet 2014, le 1er REC s’installe au sein du Camp de Carpiagne en remplacement du 4e régiment de dragons, régiment dissous.
À partir de sa création en 1921, il sert tour à tour à cheval en Syrie et au Maroc, puis sur automitrailleuses White-Laffy. Pendant la campagne de France en 1940, il est doté de side-cars et enfin de chars légers américains à la Libération de la France.
Le 1er REC participa également à la guerre d’Indochine à bord de véhicules amphibies, puis à bord des EBR au cours de la guerre d’Algérie.
Le 1er régiment étranger de cavalerie est créé en 1921 à Sousse (actuelle Tunisie) à partir d’éléments du 2e régiment étranger d’infanterie. Le sous-lieutenant Antraygues Marcel fut d’ailleurs le premier officier de la légion désigné pour y servir au 1er escadron de cavalerie constitué dès octobre 1920 à Saïda (Algérie).
À cette époque la Légion étrangère n’était constituée que de régiments d’infanterie et l’idée de créer une autre spécialité était loin de faire l’unanimité. Néanmoins, la Légion comptait parmi ses effectifs de nombreux Russes issus des Armées blanches défaites par les Bolcheviks. Forts de l’expérience de la cavalerie légère tsariste, ils permirent à la Légion de rapidement s’imposer dans la cavalerie.
Depuis lors, le « Royal étranger » a constamment su faire preuve des qualités d’adaptation de la Légion doublées de la souplesse des cavaliers.
Dès 1921, il est engagé simultanément en Syrie et au Maroc. Il se couvre de gloire sur ces deux théâtres d’opérations, notamment au Levant lors des batailles de Messifre et de Rachaya, où l’escadron Landriaux force l’admiration de tous et obtient la fourragère des TOE (théâtres d’opérations extérieurs).
De 1927 à 1934, le REC concentre ses efforts sur le Maroc, détruisant les bandes rebelles au cours d’engagements âpres puis assure la sécurité des pistes sahariennes en plein développement.
En 1940, le 1er REC intervient en France sous la dénomination de GRDI 97. Engagé dès le 18 mai sur la Somme, il y combat jusqu’à l’armistice.Une citation à l’ordre de l’armée consacre l’héroïsme de ses légionnaires.
En 1943, le régiment est de nouveau engagéen Tunisiecontre les Allemands.
En 1944-1945,il devient le régiment de reconnaissance de la 5DB et participe à la campagne d’Alsace et à la prise de Stuttgart
À la fin de la guerre, son étendard s’est enrichi de deux nouvelles palmes et de la fourragère de la Croix de guerre.
En 1946, le 1erREC embarque pour l’Indochine. Ses deux escadrons et ceux des deux groupements autonomes qui servent sous l’insigne et l’étendard du régiment participent pendant neuf ans aux durs combats qui ont lieu de la Cochinchine au Tonkin.
Trois nouvelles citations et la fourragère des TOE viennent enrichir la cravate de l’étendard. De leur côté, les deux groupements autonomes ont mérité six citations.
En 1954, le régiment retrouve la terre africaine et intervient dans la pacification de l’Algérie pendant huit ans. Après les accords d’Évian, il est regroupé sur la base de Mers el-Kébir et rejoint la France en 1967.
Le régiment est rattaché à la 14e division d’infanterie (14e DI) le 1er janvier 1976. En 1978 et 1979, il participe à l’opération Tacaud au Tchad où il est cité à l’ordre de l’armée. Les escadrons sont ensuite engagés plusieurs fois en mission de courte durée en République centrafricaine, à Bouar notamment.
En 1983, dans le cadre de la 31e Brigade, le 1er REC est engagé au Liban, au sein de la Force Multinationale de Sécurité à Beyrouth (F.M.S.B.) puis au Tchad de nouveau.
Guerre du Koweït (1990-1991)
Dès le 15 septembre 1990, après l’invasion du Koweït par l’Irak, le régiment est engagé au complet au sein de la division Daguet au cours de l’opération Bouclier du désert puis Tempête du désert. Le 23 février 1991, le régiment franchit la frontière irakienne et s’empare, 36 heures plus tard, de son objectif, la base aérienne d’As Salman.
Le 1er REC accroche alors une nouvelle palme sur son étendard.
De décembre 1992 à juin 1993, le régiment retrouve l’Extrême-Orient dans le cadre de l’autorité provisoire des Nations unies au Cambodge (APRONUC).
De l’ex-Yougoslavie à la Côte d’Ivoire
Un escadron du régiment est engagé dès octobre 1993 au sein de la Force de protection des Nations unies (FORPRONU) à Sarajevo. Depuis, régulièrement, un ou plusieurs escadrons sont engagés dans les Balkans.
En parallèle, le régiment continue à envoyer ses unités élémentaires dans des opérations extérieures (opération Épervier au Tchad) ou dans des missions de courte durée (MCD) de 4 mois en Guyane, à Mayotte, à Djibouti, etc.
En 1997, le régiment, notamment le 2e escadron, participe à l’évacuation des ressortissants européens en République du Congo.
Enfin, en 1999, il participe aux opérations de l’OTAN dans les Balkans en envoyant un escadron en Macédoine, puis en participant à la force de sécurité au Kosovo.
Le régiment est engagé au Mali dans le cadre de l’opération Serval en janvier 2013.
Le 1er REC, fort de sa double spécificité, se fait fort de respecter les traditions de la Légion, ainsi que celles de la cavalerie.
Ses personnels portent les insignes de grades argentés aux couleurs des armes à cheval et la grenade à sept flammes de la Légion étrangère.
« "Nec pluribus impar" » ("A nul autre pareil")
En 1936, sous l’impulsion du capitaine Robert et sur ordre du lieutenant-colonel Berger, un projet d’insigne est mis en œuvre au sein du régiment. C’est celui du maréchal des logis Allnikine du 2e escadron qui est retenu, puis envoyé le 20 mai 1936 auprès de la Maison Arthus-Bertrand à Paris, laquelle propose ensuite trois maquettes : après consultation de l’ensemble des escadrons de Tunisie et du Maroc, la maquette numéro trois fut choisie. Elle sert toujours de modèle aux insignes produits par la Maison Arthus Bertrand. Depuis, l’insigne du 1er REC n’a jamais cessé d’être porté sans aucune modification. Une première commande de 1 000 insignes au prix de 3,25 F pièce fut établie le 5 aout 1936, accompagné de 150 insignes de fabrication plus soignée à l’attention des officiers et sous-officiers.
Il porte, cousues en lettres d’or dans ses plis, les inscriptions suivantes
Koweït 1990-1991 (1990-1991)
Sa cravate est décorée :
De la fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918 avec olive aux couleurs de la croix de guerre 1939-1945, puis de la fourragère aux couleurs de la croix de guerre des TOE.
La Croix de guerre 1939-1945 avec 3 palmes.
La Croix de guerre des TOE avec 4 palmes.
La Croix de la Valeur militaire avec une palme.
Le 4e escadron a aussi été décoré le 19 novembre 2012 de la Croix de la valeur militaire avec palme (Afghanistan)
Croix de guerre 39-45
Croix de guerre des TOE
La colonne
Une colonne de la Légion étrangère
S’avance dans le bled en Syrie,
La tête de la colonne est formée
Par l’Premier Etranger de Cavalerie.
Les Druses s’avancent à la bataille,
En avant, légionnaires à l’ennemi,
Le plus brave au combat comme toujours,
C’est l’Premier Étranger de Cavalerie.
Un légionnaire tombe, frappé d’une balle,
Adieu mes parents, mes amis,
Toutes mes fautes, je les ai expiées,
Au Premier Étranger de Cavalerie.
Sur sa tombe, une simple croix s’élève,
Sur laquelle ces seuls mots sont inscrits,
Il a servi honnête et fidèle,
Au Premier Étranger de Cavalerie.
1921 : colonel Perret
1922 : lieutenant-colonel Sala
1923 : colonel Maurel
1925 : colonel Sala
1931 : colonel Burnol
1932 : colonel Bonnefous
1935 : colonel Berger
1940 : colonel le Vavasseur
1943 : colonel Miquel
1945 : chef d’escadrons Lennuyeux
1945 : colonel Robert
1946 : lieutenant-colonel Marion
1948 : lieutenant-colonel Doré
1949 : lieutenant-colonel de Battisti
1951 : lieutenant-colonel Royer
1952 : lieutenant-colonel Deluc
1953 : lieutenant-colonel Hardoin
1954 : lieutenant-colonel Coussaud de Massignac
1956 : chef d’escadrons Ogier de Baulny
1956 : lieutenant-colonel Spitzer
1958 : lieutenant-colonel de Blignères
1960 : lieutenant-colonel de la Chapelle
1961 : lieutenant-colonel Barazer de Lannurien
1962 : lieutenant-colonel de Monplanet
1963 : lieutenant-colonel de Froissard de Broissia
1965 : lieutenant-colonel Ansoborlo
1967 : lieutenant-colonel Bart
1969 : lieutenant-colonel Caillard d’Aillières
1971 : lieutenant-colonel Fesneau
1973 : lieutenant-colonel Lorho
1975 : lieutenant-colonel Devouges
1977 : lieutenant-colonel Le Corre
1979 : lieutenant-colonel Audemard d’Alançon
1981 : lieutenant-colonel de la Presle
1983 : lieutenant-colonel Ansart de Lessan
1985 : colonel Belloir
1987 : colonel Badie
1989 : colonel Ivanoff
1991 : colonel de Kermabon
1993 : colonel Franceschi
1995 : colonel H. Clément-Bollée
1997 : colonel Colas des Francs
1999 : colonel B. Clément-Bollée
2001 : colonel Yakovlev
2003 : colonel de Saint-Chamas
2005 : colonel Windeck
2007 : colonel Dupont
2009 : colonel Jaron
2011 : colonel Béchon
2013 : colonel Bouzereau
S.A.R. Henri d’Orléans « Henri VII Prince de France », comte de Paris, duc de France, de 1965 à 1968
Le 1er REC, en tant que régiment de cavalerie légère représente le fer de lance de la ’brigade au gant d’acier’.
Il est, non seulement, en mesure d’effectuer les missions propres à l’arme blindée cavalerie, mais aussi des missions de recherche et d’acquisition du renseignement à l’aide de l’escadron d’éclairage et d’investigation.
Le 1er régiment étranger de cavalerie est articulé en 5 escadrons totalisant un effectif d’environ 800 hommes.
L’escadron de commandement et de logistique (ECL), regroupe tous les services projetables, nécessaires au commandement du régiment en opérations (transmissions, bureau opération, infirmiers, peloton transport, maintenance, etc.)
L’escadron d’administration et de soutien (EAS), regroupe tous les services non-projetables du régiment (services administratifs, casernement, restauration, etc.). Cet escadron a été transféré au groupement de soutien de la Base de défense de Nîmes-Orange-Laudun, à laquelle le régiment est rattaché administrativement
3 escadrons de combat (1er, 2e et 3e) composés chacun de 4 pelotons de combat et d’un peloton de commandement. Chaque escadron est équipé de 12 chars légers de type AMX 10 RC. Nombre de cadres et légionnaires disposent de la double spécialité AMX-10 RC - ERC-90 Sagaie. Cette double spécialité leur permet de servir à la fois les matériels en service au régiment (comme lors de la guerre du Golfe en 1991), et les matériels que l’on rencontre sur d’autres théâtres (Djibouti, Côte d’Ivoire, etc.)
L’escadron de reconnaissance et d’intervention (ERI). Cet escadron (le 4e), qui dépend pour emploi du général commandant la 6e brigade légère blindée est composé de 4 pelotons de reconnaissance et d’intervention anti-char PRIAC sur VBL.
L’Escadron de réserve (ER). Cet escadron a été créé en 2012 et réunit une centaine de réservistes opérationnels.
Matériels
Le régiment utilise les matériels majeurs propres à l’arme blindée et cavalerie :
AMX-10 RC : char amphibie à six roues doté d’un canon de 105 mm, nécessite un équipage de quatre hommes (chef de char, pilote, chargeur et tireur) ;
VBL : véhicule blindé léger amphibie permettant le transport de 3 à 4 hommes sous blindage, avec possibilité d’installer de l’armement en superstructure (mitrailleuse de 12,7 mm, missile Milan) ;
VAB : véhicule blindé amphibie qui est utilisé en tant que transport de troupe, véhicule sanitaire ou encore comme PC transmission.
sources wikipedia
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