mercredi 2 septembre 2015, par
Le 3e régiment étranger d’infanterie (3e REI) est le régiment le plus décoré de la Légion étrangère. Il a été créé en 1920 et est héritier du régiment de marche de la Légion étrangère (RMLE).
Type régiment d’infanterie
Rôle infanterie
Effectif 600
Il est stationné au quartier Commandant Forget, à Kourou en Guyane, depuis son arrivée de Diégo-Suarez (Madagascar) en 1973.
Composé à la fois de légionnaires et d’unités du régime général, il est spécialisé dans le combat en forêt équatoriale. Sa principale mission est d’assurer la surveillance du CSG (Centre spatial guyanais) lors des lancements de fusées ; il est alors déployé tout autour du centre en protection du site.
Le régiment joue aussi un rôle primordial dans le maintien de la souveraineté française au cours de missions de présence sur la frontière brésilienne ainsi que lors d’opérations visant à démanteler les sites d’orpaillage clandestins.
Le 11 novembre 1915 est créé le régiment de marche de la Légion étrangère à partir des rescapés des 2e, 3e et 4e régiments de marche du 1er étranger et ceux du 2e régiment de marche du 2e étranger.
Le 15 novembre 1920, le RMLE devient par changement d’appellation 3e régiment étranger (3e RE).
Le 20 juin 1922, il devient le 3e régiment étranger d’infanterie (3e REI).
Le 5 décembre 1942 une demi-brigade de Légion étrangère et d’infanterie coloniale est créée à partir d’effectifs du 3e REI. Elle devient le 15 décembre de la même année le 3e régiment étranger d’infanterie de marche (3e REIM).
Le 1er juillet 1943, le 3e REIM redevient le RMLE.
À la fin de la guerre, le 1er juillet 1945, le régiment reprend de nouveau son appellation de 3e REI.
Première Guerre mondiale
1914
1915
1916
Le RMLE participe à la prise de Belloy-en-Santerre le 4 juillet 1916.
1917
1918
Le RMLE est engagé lors de la percée de la ligne Hindenburg le 14 septembre 1918. Il est alors commandé par le lieutenant-colonel Rollet. C’est lors de cette attaque qu’il gagne sa 6e citation à l’ordre de l’armée et reçoit la fourragère double aux couleurs de la Légion d’honneur et de la Croix de guerre 1914-1918.
Il est par ailleurs, le premier régiment de l’armée française à recevoir la fourragère aux couleurs de la Médaille militaire.
En 1920, le RMLE rejoint le Maroc et change de nom. Les combats du Rif et la pacification du Maroc seront alors son lot quotidien.
Au début 1943, il est intégré au sein du Front Sud Est Algérien, commandé par le général de division Robert Boissau (février avril 1943) il est ensuite un des éléments de l’infanterie de la division de marche du Maroc pendant la campagne de Tunisie (avril mai 1943). Il participe, au sein de la 5e DB, elle-même incorporée dans la 1re Armée du général de Lattre de Tassigny, à la Libération de la France. Il franchit le Rhin et se trouve dans l’Arlberg (Autriche) quand sonne l’armistice.
Dès décembre 1945, il rejoint la péninsule indochinoise et s’installe fin 1947 - après l’opération Léa - sur plusieurs postes autour de la RC4 (route coloniale 4) et de la RC3 (route coloniale 3).
Le 1er avril 1948 est créée la compagnie parachutiste au sein du régiment. Cette unité fut la première unité de légionnaires parachutistes. Le 31 mai 1949, la compagnie parachutiste sera dissoute et ses effectifs seront affectés au 1er BEP nouvellement créé.
Le 25 juillet 1948 à la Bataille de Phu Tong Hoa, la compagnie du capitaine Cardinal subit pendant neuf heures les assauts Viet Minh sans céder.
En octobre 1950, ce sont les tragiques batailles de Cao B ?ng et de la Route coloniale 4, au cours duquel le chef de bataillon Forget tombe mortellement blessé et la quasi-totalité du 3e bataillon disparaît dans la tourmente.
Le régiment se bat encore à Dong Khe, Bac Khan et à Diên Biên Phu. Il comptera jusqu’à cinq bataillons perdus en termes d’effectif. Son drapeau gagne quatre nouvelles citations à l’ordre de l’armée et une nouvelle fourragère aux couleurs de la Médaille militaire.
Le régiment débarque à Bône en décembre 1954. Il est chargé du difficile secteur des Aurès Nementchas. Au début de l’année 1957, réduit à trois bataillons depuis le départ du 3e bataillon pour Madagascar, il intervient efficacement dans le nord constantinois, le long du barrage tunisien ou au cours des grandes opérations. Il fait alors partie de la 11e Division d’Infanterie, jusqu’en avril 1961. À la fin de la campagne d’Algérie, il donne naissance au 3e Bataillon de Marche de Légion Étrangère.
Madagascar et la Guyane
Au mois d’août 1962, le régiment prend officiellement garnison à Diégo Suarez.
Le 11 septembre 1973, il s’installe à Kourou, et quitte Madagascar, alors que s’éveillent dans l’île de forts courants anti-français, animés entre autres par le futur président malgache, l’Amiral Didier Ratsiraka, diplômé de l’École navale de Brest. Dès son arrivée, le 3e REI perce la route de l’est à travers la forêt, destinée à relier Cayenne à la frontière brésilienne. Il s’investit également dans l’aménagement du site spatial de Kourou. Il reçoit pour ces travaux la médaille de vermeil du Centre national d’études spatiales. Une fois le site opérationnel, le 3e REI fera partie intégrante du dispositif de sûreté armé lors des tirs de fusées (opération Titan).
En octobre 1986, la compagnie d’équipement est dissoute. La compagnie d’éclairage et d’appui lui succède et le Centre d’entraînement en forêt équatoriale occupe le camp Szuts sur les rives de l’Approuague. En 1998, le 3e REI perd sa 3e compagnie qui est remplacée par la compagnie tournante, elle-même remplacée en juin 2003 par deux unités PROTERRE. En 1999 enfin, la Compagnie d’éclairage et d’appuis (CEA) est dissoute.
Du 3 mars au 27 juin 2004, la 2e compagnie est engagée dans le cadre de l’opération Carbet, au sein du bataillon français de la force multinationale intérimaire en Haïti.
À compter de février 2007, le régiment est engagé, en Guyane, dans l’opération Harpie.
En juillet 2010, la 3e compagnie est re-créée à base de légionnaires permanents (en séjour de 2 ans).
Legio Patria Nostra
La Légion est notre patrie
3e régiment étranger d’infanterie : 1) France d’abord, 2) Legio patria nostra (La légion est notre patrie)
3e compagnie du 3e régiment étranger d’infanterie : Legio patria nostra (La légion est notre patrie)
6e compagnie du 3e régiment étranger d’infanterie : Avec le sourire
7e compagnie du 3e régiment étranger d’infanterie : Isidore
2e bataillon, 8e compagnie du 3e régiment étranger d’infanterie : Quo non ascendam
C.C.S du 3e régiment étranger d’infanterie : 1) Noël, 2) Selva
Les noms des batailles s’inscrivent en lettres d’or sur le drapeau :
Camerone 1863
Artois 1915
Champagne 1915
La Somme 1916
Les monts de Verdun
Picardie-Soissonais 1918
Vauxaillon 1918
Maroc 1921-1934
Djebel Mansou 1943
Alsace 1944-1945
Stuttgart 1945
Indochine 1946-1954
AFN 1952-19622
"Anne-Marie du 3e étranger"
Le 3e REI est actuellement (en 2006), le régiment le plus décoré de la Légion étrangère et le second régiment le plus décoré de France, derrière le RICM.
Son drapeau porte :
la croix de la Légion d’honneur
la Médaille militaire
la Croix de guerre 1914-1918 avec 9 palmes
la Croix de guerre 1939-1945 avec 3 palmes
la Croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieurs avec 4 palmes
le Mérite Militaire Chérifien (Maroc)
la Croix de guerre de l’ordre Portugais de la Tour et de l’Épée (Chevalier et Grand-croix) (Portugal)
la Médaille des volontaires Catalans (Espagne)
la Cravate bleue de la "Presidential Unit Citation", avec inscription "Rhine-Bavarian Alps" décernée le 6 mai 1946 (États-Unis)
la Médaille de vermeil du Centre national d’études spatiales de Kourou décernée pour la première fois à une formation militaire.
Les personnels du régiment sont autorisés à porter :
la fourragère double aux couleurs de la légion d’honneur et de la croix de guerre (récompensant ses neuf citations à l’ordre de l’armée pendant la Première Guerre mondiale), avec une olive aux couleurs de la croix de guerre 1939-45 (récompensant ses trois citations pendant la Seconde Guerre mondiale)
la fourragère aux couleurs de la Médaille militaire avec olive aux couleurs de la croix de guerre des TOE (récompensant ses quatre citations lors des conflits extérieurs)
le Blue badge ou Distinguished Unit Citation (Presidential Unit Citation à partir du 10 janvier 1957 américain avec inscription Rhine - Bavarian Alps
La fête du régiment est célébrée le 14 septembre, jour commémoratif de la percée de la Ligne Hindenburg en 1918.
Période 1915-1920 : régiment de marche
de la Légion étrangère
Période 1920 - 1943 : 3e régiment étranger d’infanterie
1920 : lieutenant-colonel Rollet
1925 : lieutenant-colonel François
1926 :lieutenant-colonel Blanc
1928 : colonel Michet de La Baume
1932 : colonel Brillat-Savarin
1936 : colonel Mantoz
1939 : colonel Lales
1941 : colonel Levêque
1942 : lieutenant-colonel Lambert (3e REIM)
Période 1943-1945 : régiment de marche de la
Légion étrangère
1945 : lieutenant-colonel Clément
1945 : colonel Lehur
1947 : lieutenant-colonel Méric
1947 : lieutenant-colonel Royer
1948 : lieutenant-colonel Simon
1949 : colonel Constans
1950 : lieutenant-colonel Jacquot
1951 : colonel Laimay
1953 : colonel Marguet
1953 : lieutenant-colonel de Bruc de Montplaisir
1953 : colonel Lalande
1954 : colonel Raberin
1955 : colonel Thomas
1956 : colonel Gaume
1958 : colonel de Corta
1960 : lieutenant-colonel Torquat de La Coulerie
1960 : colonel Langlois
1962 : lieutenant-colonel Mattei
1964 : lieutenant-colonel Iacconi
1966 : colonel Letestu
1969 : colonel Bramoullé
1971 : colonel Charles-Dominé
1973 : colonel Billot
1975 : colonel Grosjean
1977 : colonel Girard
1979 : colonel Fouques-Duparc
1981 : colonel Gosset
1983 : colonel Guillot
1985 : colonel Piquemal
1987 : lieutenant-colonel Tresti
1989 : colonel Dubos
1991 : colonel Théry
1993 : colonel Serveille
1995 : colonel Lalanne-Berdouticq
1997 : colonel Houdet
1999 : lieutenant-colonel de Guillebon
2001 : lieutenant-colonel de Stabenrath
2003 : colonel Vincent Le Cour-Grandmaison
2005 : colonel Gomart
2007 : colonel Guyot
2009 : colonel de Bourdoncle de Saint-Salvy
2011 : colonel Lardet
2013 : colonel Walter
Personnalités ayant servi au sein du régiment
Le poète américain Alan Seeger.
Le poète français Blaise Cendrars (Frédéric-Louis Sauser).
Le Prince Aage de Danemark.
Le général Rollet.
Guy Marchand, acteur, chanteur
le commandant Hélie Denoix de Saint Marc
Protection externe du centre spatial guyanais qui réalise le lancement des fusées Ariane.
Garantie de la souveraineté de la France en Guyane :
Surveillance de la frontière brésilienne
Mission de présence en zones difficiles notamment en forêt équatoriale
Lutte contre l’immigration et l’orpaillage clandestins
Missions d’intervention dans la zone Antilles - Guyane ou sur le continent.
Le 3e Régiment étranger d’infanterie, compte environ 600 hommes dont 280 légionnaires permanents, les autres étant des unités du régime général en mission de courte durée (MCD environ de 4 mois) sur le territoire.
Il est constitué de :
La CCS ou Compagnie de Commandement et de Soutien, composée majoritairement de légionnaires permanents, regroupe tous les services nécessaire au commandement du régiment (transmissions, infirmiers, section transport, maintenance, etc.). Elle arme le GTMF (Groupement de Transport Maritime et Fluvial pour les déplacements en zone côtière et sur les axes intérieurs), les postes de Saint-Georges de l’Oyapock et de Camopi. En outre, elle compte le CEFE (Centre d’entraînement à la forêt équatoriale) qui forme les unités en missions de courte durée, les promotions de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr ainsi que nombre de troupes étrangères au combat en forêt. Ses cadres sont tous moniteurs ou instructeurs des techniques commandos et ont, pour la plupart, effectué des stages dans les centre d’instruction jungle du Brésil, du Belize, d’Équateur (pays) ou de Colombie.
la 2e Compagnie de combat (unité de légionnaires permanents) constituée d’une section commandement, d’une section appuis (mortiers de 81 mm LLR et missiles anti-chars Milan) de 3 sections de combat et de la section de reconnaissance régimentaire depuis le 1er septembre 2007. Cette unité, hautement spécialisée mène des patrouilles en pirogues et à pied, conjointement avec la gendarmerie sur les frontières. Les sections vont régulièrement s’entraîner au CEFE ainsi que dans les centres de combat Jungle étranger.
la 3e compagnie de combat (unité de légionnaires permanents) a été reconstituée le 28 juillet 2010 après 13 années de mise en sommeil.
la CA ou Compagnie d’Appuis est composée d’éléments en mission de courte durée (module tournant entre le 54e RA de Hyères, le 57e RA de Bitche et le 93e RAM de Varces). Elle est constituée d’une section de commandement, d’une section de SATCP équipée de missiles Mistral (missiles sol-air à très courte portée), d’une SADA (section d’autodéfense antiaérienne) dotée de canons de 20 mm et d’une section de génie. Elle est chargée, via le DLASA (Détachement de liaison de l’artillerie sol-air), sous les ordres de l’autorité air du territoire, de la défense de l’espace aérien du Centre Spatiale Guyanais.
VLTT P4 ou véhicule léger tout-terrain P4
VAB ou véhicules de l’avant blindé)
Mortiers de 81 mm
Canons de 20 mm sur affûts 53T2
Missiles antichar MILAN
Système d’armes Mistral
2 radars NC1
Fusil à Répétition PGM calibre 12,7 mm modèle F1 pour tireurs d’élite
matériels de communication INMARSAT, PR4G, MATHILDE et HF
sources wikipedia
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