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Édit signé par Louis XIV supprimant tous les avantages accordés aux protestants par Henri IV.

Louis XIV, considérant que les religions réformées mettent en péril l’unité de la France et que les huguenots pratiquent un prosélytisme trop zélé, révoque, le 17 octobre 1685, l’édit de 1598.
Cette décision est l’aboutissement d’une série de mesures coercitives prises à l’égard des protestants depuis 1661. S’adressant au grand roi, Bossuet s’écriera dans l’un de ses sermons : . Par vous l’hérésie n’est plus ! »

La révocation de l’édit de Nantes s’accompagne des dispositions suivantes :
suppression des temples et des écoles confessionnelles ;
interdiction des prêches, publics ou privés ;
bannissement des pasteurs refusant de se soumettre ;
baptême et éducation catholiques rendus obligatoires pour les enfants de huguenots.
Les religionnaires résidant à l’étranger doivent, dans les quatre mois, regagner le royaume, faute de ce faire leurs propriétés demeureront confisquées. Ceux restés sur le sol national ne peuvent franchir les frontières, sous peine de galère pour les hommes, et d’emprisonnement et de saisie des biens pour les femmes.
Près de 200 000 Français réformés s’expatrieront à la suite de la révocation de l’édit de Nantes.