vendredi 13 avril 2007, par
Napoléon Bonaparte naît à Ajaccio en Corse, le 15 août 1769 avec le nom de famille italien "Buonaparte", un an après l’achat par la France de l’île à Gênes (1768). Issu d’une famille faisant partie de la petite noblesse corse/italienne fière mais peu fortunée (Maison Bonaparte d’origine toscane), il est le deuxième enfant de Carlo Maria Buonaparte, avocat au Conseil Supérieur de l’île, et de Maria Letizia Ramolino.
En 1777, Charles Bonaparte fait partie de la députation que l’Assemblée générale des États de la Corse envoie à Versailles auprès du roi Louis XVI. C’est à cette occasion, et par l’influence de Yves Alexandre de Marbeuf|M. de Marbeuf, évêque d’Autun, neveu du lieutenant-général Charles Louis de Marbeuf, lequel avait des obligations à la famille Bonaparte, que Charles obtient pour son fils Napoléon une bourse à l’École royale militaire de Brienne-le-Château (Aube).
En janvier 1778, Napoléon est amené provisoirement par son père au collège d’Autun ; il a alors neuf ans et demi. Son père s’arrange pour qu’il suive des études sur le continent, où Napoléon s’établit, en compagnie de son frère aîné Joseph.
Charles Bonaparte ayant fourni les preuves de noblesse exigées par les règlements pour l’admission des élèves à l’École militaire de Brienne, Napoléon y entre le 23 avril 1779. C’est l’un des douze collèges de France qui accueillent les enfants de la noblesse pauvre. Il va y rester cinq ans. Bon élève, Bonaparte n’est pas très aimé de ses camarades. Il montre déjà une propension à l’art du commandement, en organisant des jeux militaires dont il prend la tête. Une bataille de boules de neige qu’il aurait dirigé un hiver devient plus tard une véritable image d’Epinal.
En 1784, son mari étant mort et malgré les bourses accordées, la mère de Napoléon éprouve des difficultés à financer les études de tous ses enfants : son fils Joseph étudie le droit, Lucien entre au séminaire d’Aix-en-Provence et ses sœurs sont éduquées par Mme Campan. Napoléon Bonaparte, qui doit donc trouver un revenu rapidement pour soulager sa famille, est jugé apte à passer l’examen d’entrée à l’École militaire de Paris, afin de parfaire sa formation. Il y entre comme cadet gentilhomme le 22 octobre. Étudiant le Traité de mathématiques de Bezout jour et nuit, il conclut sa formation en 10 mois au lieu des 4 années standard et, en septembre 1785, il entre avec son ami Grenier dans l’artillerie, au sein du Régiment de La Fère, à Auxonne. Il est alors affecté comme lieutenant en second à Valence en 1787.
Lorsque la Révolution éclata en 1789 le lieutenant Bonaparte est en garnison en province. Présent ponctuellement à Paris, il est spectateur de l’invasion des Tuileries par le peuple le 20 juin 1792 et aurait manifesté alors son mépris pour l’impuissance de Louis XVI. Ce dernier signe quelques jours plus tard son brevet de capitaine, un de ses derniers actes publics. Napoléon retourne à plusieurs reprises en Corse, où les luttes de clans avaient repris, les paolistes soutenant la monarchie modérée à l’anglaise, et les Bonaparte la Révolution. Napoléon se fait élire à la tête de la Garde nationale en 1792 en arrachant de force l’accord du commissaire du gouvernement. Mais l’exécution du roi provoque une révolte des indépendantistes.
Les désaccords entre Paoli et Bonaparte s’accentuent et suite à une lettre de Lucien Bonaparte à la Convention pour dénoncer Paoli, la famille de Napoléon, dont la maison a été mise à sac, est contrainte de quitter l’île précipitamment à destination de Toulon, le 10 juin 1793. Peu après l’arrivée des Bonaparte dans le Midi, la région se révolte contre la Convention et Toulon est livré aux Britanniques par la population révoltée.
Capitaine d’artillerie, Bonaparte y est envoyé à l’automne 1793 et obtient à la demande des commissaires Augustin Robespierre - avec qui il se lie - et son compatriote Salicetti, le commandement de l’artillerie, avec le grade de chef de bataillon. Il y rencontre de jeunes officiers comme Marmont, Junot ou Victor. Le plan qu’il soumet au général Dugommier permet la reprise de la ville aux troupes royalistes et britanniques le 18 décembre. Ses ordres contribuent à forcer la flotte britannique à quitter la rade de Toulon et à priver ainsi les insurgés d’un soutien précieux. Il est fait général de brigade le 22 décembre. Après cette victoire, il sert en Italie.
Ses amitiés avec les jacobins lui valent d’être brièvement arrêté après la chute de Robespierre le 9 Thermidor an II (27 juillet 1794).
Libéré, il refuse d’être affecté en Vendée et erre à Paris un temps sans commandement effectif, puis Barras lui offre de combattre l’insurrection royaliste de Vendémiaire contre la Convention en 1795. À cette occasion, Bonaparte a sous ses ordres un jeune officier, Joachim Murat, son futur beau-frère. Ce dernier joue un rôle déterminant, en transférant à temps les canons indispensables depuis les Sablons jusqu’aux abords des Tuileries. La canonnade de Saint-Roch dispersent les forces royalistes. Quelques jours plus tard, Bonaparte est promu général de division, puis nommé commandant de l’armée de l’Intérieur, succédant à Barras qui devient l’un des 5 membres du Directoire.
Officier d’artillerie de formation, il innove vers cette époque dans l’utilisation de l’artillerie (canon de Gribeauval) comme force mobile d’appui des attaques d’infanterie.
Il doit à Joséphine de Beauharnais, amie et ancienne maîtresse de Barras, qu’il vient d’épouser au début de 1796, sa promotion à la tête de la petite armée d’Italie, appelée en principe à ouvrir un simple front de diversion.
Nommé le 2 mars 1796 commandant en chef de l’armée d’Italie de 40 000 hommes « nus, mal nourris[2] », il bat à plusieurs reprises l’armée autrichienne du général Beaulieu plus nombreuse et mieux équipée : Montenotte, Lodi, ou Arcole - où Napoléon mène lui-même l’assaut, au cours duquel son ami et aide-de-camp Muiron est tué. Il bat également l’armée sarde à la batailles de Millesimo et de Mondovi en avril 1796. Les Sardes, vaincus, demandent un armistice, qui sera signé à Cherasco, le 28 avril 1796. En 18 jours, Bonaparte a battu deux armées, remporté de nombreuses victoires, qui vont assurer sa popularité en France. Déjà vaincu à Arcole, le général autrichien Alvinczy revient en janvier 1797 avec une armée de 45 000 hommes en Italie et est battu de nouveau à la bataille de Rivoli et est obligé de capituler le 2 février 1797. Au printemps, Bonaparte bat l’armée autrichienne de l’archiduc Charles sur Le Tagliamento (mars 1797) puis à la bataille du col de Tarvis (avril 1797) et encore à la bataille de Neumarkt (avril 1797). Suite à cette dernière défaite, les Autrichiens demandent un armistice. L’Autriche doit négocier un traité défavorable à Campo-Formio en octobre1797.
En Italie, le général Bonaparte prend conscience de ses forces et de la situation qui est la sienne. Il règne sur les champs de bataille et a la faveur du public (italien comme français) : une petite cour se forme autour du général républicain à Milan. Pour augmenter l’éclat de ses victoires, il crée deux journaux Le Courrier de l’armée d’Italie et La France vue de l’armée d’Italie. Par ce biais, Bonaparte s’attache les sentiments de ses soldats et des Français.
À son retour d’Italie, en décembre 1797, Bonaparte est accueilli comme un héros par le Directoire qui organise une cérémonie officielle pour célébrer la paix de Campo-Formio. Il est nommé membre de l’Institut dans la classe de mathématiques. En février 1798, le Directoire soumet à Bonaparte l’idée d’une invasion de l’Angleterre. il inspecte les côtes françaises de Boulogne, Calais et Dunkerque, en vue de la réalisation du projet. Sa popularité auprès des Français est de plus en plus importante. Le 23 février 1798, le gouvernement abandonne le projet d’invasion de l’Angleterre sur les conseils de Bonaparte, qui, lui-même influencé par Talleyrand, persuade alors le Directoire de porter la guerre en Égypte, où il pourra couper la route des Indes à la Grande-Bretagne. Le 24 février 1798, le rapport est présenté à Barras ; le 5 mars, inquiet de la popularité de Bonaparte, le Directoire le charge de mener l’expédition en Égypte, avec aussi l’idée de s’en débarrasser.
En avril 1798 est créée l’armée d’Orient, placée sous les ordres de Bonaparte. Des scientifiques formant l’Institut d’Égypte l’accompagnent. Il est, en outre, accompagné des généraux Kléber, Desaix, Murat, Lannes, Davout et Caffarelli.
Le 19 mai 1798, Bonaparte quitte Toulon avec le gros de la flotte française et parvient à échapper à la poursuite de la flotte britannique de Nelson. Au passage, les Français s’emparent de Malte, le 10-11 juin 1798, pour assurer les communications ultérieures avec la métropole. Le 19 juin 1798, après avoir laissé une garnison de 3 000 hommes sur place, la flotte met le cap sur Alexandrie qu’elle atteint le 1er juillet 1798. Après une courte résistance, la ville est prise le lendemain.
Bonaparte laisse 3 000 hommes à Alexandrie et remonte le Nil vers Le Caire. Le premier véritable combat de la campagne d’Égypte a lieu à Chebreïs le 13 juillet 1798 où les cavaliers mamelouks sont défaits, grâce à l’artillerie de l’armée d’Orient. Le 21 juillet 1798, à la bataille des Pyramides de Gizeh, Bonaparte bat à nouveau l’armée des mamelouks. Le 24 juillet 1798, Bonaparte et son armée entrent triomphalement au Caire. Les 1er et 2 août 1798, la flotte française est presque entièrement détruite à Aboukir par les navires de Nelson. Désormais, les Britanniques sont maîtres de la Méditerranée et Bonaparte est prisonnier de sa conquête. Suite à cette défaite, les Turcs,le 9 septembre 1798, déclarent la guerre à la France. Il faut rappeler qu’à cette époque l’Égypte fait partie de l’empire ottoman, comme la majorité du Moyen-Orient.
Pendant qu’il décide de faire de l’Égypte un véritable État capable de vivre en autarcie, Bonaparte envoie le général Desaix poursuivre Mourad Bey jusqu’en Haute-Égypte, complétant ainsi la soumission du pays. Poussé par les Britanniques et les Turcs, les mamelouks survivants travaillent la population du Caire, qui se révolte le 21 octobre 1798 contre les Français. Cette révolte est impitoyablement réprimée par les troupes. Le calme revient et Bonaparte rétablit la situation en décrétant finalement une amnistie générale, non sans avoir fait couper bon nombre de têtes exhibées à la foule terrorisée et canonner la Grande Mosquée du Caire.
En février 1799, Bonaparte se déplace en Syrie pour affronter les troupes ottomanes que le Sultan a envoyées pour attaquer les Français en Égypte. Le 10 février 1799, Bonaparte quitte le Caire avec son armée et bat les Turcs aux combats d’El-Arich et de Gaza. Le 7 mars 1799, la ville de Jaffa est prise et pillée par les Français. C’est à ce moment-là que la peste apparaît dans les rangs des Français.
Le 19 mars 1799, Bonaparte met le siège devant Saint-Jean d’Acre. Le 13 avril 1799, les cavaliers de Junot mettent en déroute les cavaliers ottomans à la bataille de Nazareth et le 16 avril 1799, Bonaparte et Kléber écrasent l’armée turque de secours envoyée par le Sultan pour libérer le siège de Saint-Jean d’Acre à la Bataille du Mont-Thabor. Bien que victorieuse à cette bataille, le 16 avril 1799, l’expédition en Syrie sera décimée par la peste puis arrêtée à Acre. Bonaparte règle de manière expéditive le sort des pestiférés de Jaffa.
De retour à Acre, Bonaparte essayera en vain, du 24 avril au 10 mai 1799, de prendre la ville. Le 17 mai 1799, Bonaparte décide d’abandonner le siège et retourne en Égypte. Le 14 juin 1799, il arrive au Caire et, dans un retournement de situation, bat les Turcs le 25 juillet 1799 à la bataille d’Aboukir.
La situation du Directoire lui paraissant favorable à un coup de force, Bonaparte, qui n’a plus qu’une armée de terre affaiblie, ayant perdu sa marine, abandonne le commandement de l’armée d’Égypte à Kléber.
Il rentre en France, le 23 août 1799, en catimini, à bord de la frégate La Muiron, abandonnant au général Kléber une armée diminuée et malade. Il débarque à Fréjus le 9 octobre 1799 après avoir miraculeusement échappé aux escadres britanniques pendant les 47 jours de la traversée.
Sur le chemin qui le mène à Paris, il est acclamé par la population. Jean-Baptiste Kléber se révéle un excellent administrateur et le 20 mars 1800, réalise l’exploit de vaincre les Turcs à la bataille d’Héliopolis. Cette victoire permet à la France de conserver l’Égypte, mais Kléber meurt assassiné, le 14 juin 1800 au Caire, le jour où Napoléon gagne de justesse la bataille de Marengo en Italie, grâce à la charge héroïque de Desaix, qui est tué lors de l’assaut.
Le successeur de Kléber, le général Menou, capitule le 31 août 1801 devant les forces turco-britanniques après avoir perdu 13 500 hommes, principalement victimes des épidémies au cours des négociations de paix. Les soldats français restants sont rapatriés sur les vaisseaux britanniques vers la France.
Source Wikipedia
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