jeudi 13 décembre 2007, par
Hô Chi Minh, en vietnamien Hồ Chí Minh (littéralement, « celui qui éclaire ») écouter, de son vrai nom Nguyễn Sinh Cung, né le 19 mai 1890 dans le village de Huang Tru bordé de rizières à 360 km de Hué et 1442 de Saïgon, est un homme d’État vietnamien et fondateur de la République Démocratique du Viêt Nam. En 1975, son nom fut donné à la première ville du Vietnam, anciennement Saigon, Hô-Chi-Minh-Ville.
Le père d’Hô Chi Minh était mandarin dans l’administration du protectorat de l’Annam. Selon les historiens vietnamiens communistes et les archives coloniales françaises, il fut dégradé de sa fonction par le nouveau pouvoir colonial, il sombra progressivement dans une dépression teintée d’alcoolisme. La déchéance de son père suite à cette injustice coloniale, a très fortement marqué le jeune Hô Chi Minh.
Il fait d’abord ses études à Huế, à l’école « Quoc Hoc » (littéralement « école nationale » en vietnamien) fondée par le père de Ngô Dinh Diêm.
Il poursuit ses études à Londres entre 1914 et 1919 puis en France en 1921. Il développe des photos pour subvenir à ses besoins.
De lignée familiale nationaliste comme Phan Châu Trinh et Phan Boi Chau, il est déçu par le Traité de Versailles (1919) qui n’applique pas le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes aux colonies.
Il est initié en France au communisme par le directeur de L’Humanité, Marcel Cachin.
Au Congrès de Tours du 25 décembre 1920, il devient un des pères fondateurs du Parti communiste français par son intervention sur les colonies, Nguyen Aï Quoc - futur Hô Chi Minh - fait paraître une petite annonce en 1923 dans le journal « La Bretagne communiste » pour des travaux artistiques qui constituaient son gagne-pain.
Au mois de mai 1923, deux militants communistes de premier plan en France sont conviés à Moscou par Dmitri Manouilsky : Nguyen Aï Quoc et Jean Cremet. Il suit la formation du komintern et va créer des réseaux au Vietnam grâce au PC chinois. Il effectue par la suite plusieurs voyages en Russie soviétique en avril 1927, suite au coup d’état anticommuniste de Tchang Kaï-chek à Shanghai, et en 1936-1937.
En 1930, avec l’aide de Mao, il fonde le Parti Communiste Indochinois (PCI) pour inclure le Cambodge et le Laos puis en 1941 la Ligue pour l’Indépendance du Viêt Nam (Viêt Nam Doc Lap Dong Minh Hoi ou sa contraction en Viêt Minh) qui combat à la fois les occupants japonais et les colonisateurs français. En 1941, il rentre au Viêt Nam pour lutter contre l’occupation japonaise. En 1942, il prend le nom de Hô Chí Minh. La même année, il est arrêté par des nationalistes chinois et passe un an en prison en Chine.
Libéré, Hô Chi Minh poursuit sa lutte avec la Révolution d’août.
En 1945, il proclame la République Démocratique du Viêt Nam à Hanoï et l’indépendance du pays le 2 septembre sur la Place Ba Dinh. Élection d’une Assemblée constituante le 6 janvier 1946.
Après l’échec des négociations avec Jean Sainteny, il mène le Viêt-minh jusqu’à la victoire contre les Français : le 7 mai 1954. À la bataille de Diên Biên Phu pendant la Guerre d’Indochine, le Viêt Minh obtient la reddition du camp retranché français.
Le lendemain commencent les négociations sur l’Indochine à la Conférence de Genève avec le Ministre des Affaires Étrangères du Viêt Nam Pham Van Dong qui aboutiront sur l’établissement d’Accords de Genève. Le Viêt Nam est divisé temporairement en deux zones de regroupement militaire le long du 17e parallèle :
* au Nord, l’Armée populaire vietnamienne
* au Sud, le Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient - CEFEO.
Hô Chi Minh continue la lutte pour la réunification du pays face à Ngô Dinh Diêm qui dirige la République du Viêt Nam du Sud, suite à un coup d’état qui a forcé l’Empereur Bao Dai à abdiquer avec le soutien des Américains.
Dès 1960, Hô Chi Minh et les siens soutiennent la création du Front national pour la libération du Viêt Nam - FNL - bientôt surnommé Viêt Công [2] par les Américains et les Sud-Vietnamiens. Le FNL est approvisionné en hommes, en armes et en matériel par la République Démocratique du Viêt Nam du Nord durant la Guerre du Viêt Nam [3].
Hô Chi Minh meurt le 2 septembre 1969 alors que le conflit fait toujours rage au Viêt Nam. Sa mort est officiellement annoncée comme ayant eu lieu le 3 septembre pour ne pas ternir la fête nationale de l’indépendance du 2 septembre.
Hô Chi Minh voulait que ses cendres soient répandues au-dessus du pays, du nord au sud, et ne tenait absolument pas à être embaumé comme Lénine. Pourtant, ses héritiers vont décider de l’embaumer en attendant la réunification afin de ne pas léser les Sud-Viêtnamiens lors de la dispersion des cendres. Ceci n’ayant jamais été fait, sa momie repose toujours au mausolée de Hanoï sur la Place Ba Dinh.
De son vivant, Ho Chi Minh a utilisé une propagande « à la soviétique » basée sur son image. Ses camarades communistes utiliseront son cadavre momifié afin de renforcer les intérêts et leur légitimité au pouvoir.
Figure tutélaire du patriotisme vietnamien, connu sous le nom « affectueux » d’Oncle Hô - Bác Hồ, son nom sera utilisé après la réunification pour rebaptiser la capitale du Sud Viêt Nam. Ainsi, Saïgon devient Hô Chi Minh Ville - Thanh Pho Hô Chi Minh - suivant une décision de 1975 du premier gouvernement de la Jeune République Démocratique du Viêt Nam.
sources wikipedia
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