jeudi 5 avril 2007, par
Les Hittites, et les peuples indo-européens apparentés, ne sont pas originaire d’Asie Mineure. Il semble que le peuple autochtone soit les Hattis : civilisation urbaine très évoluée dont de nombreux vestiges subsistent (Hacilar, Çatal Hüyük ou Alisar).
Les Hittites viendraient d’Europe. Leur genèse est encore très floue, mais l’hypothèse communément admise est la suivante.
Au Néolithique (VIIe millénaire), une civilisation florissante se développe dans les Balkans et le bassin du Danube. Cette civilisation, dont la continuité ne fait guère de doutes, se développe jusqu’au IVe millénaire. Très raffinée, elle semble même avoir créé une sorte d’écriture picturale, probablement un syllabaire. Parallèlement, au Ve millénaire, un peuple plus fruste parlant très probablement une langue proche de l’indo-européen originel s’épanouit dans les plaines entre le Dniepr et la Volga. Cette civilisation est principalement caractérisée par les tombes de ses élites : des fosses recouvertes de petits tumulus, appelées en russe Kourgan. Elles ont donné leur nom à cette civilisation : la culture des Kourganes. Parfois, un peu improprement car une culture n’est pas un peuple, on les a appelé peuple des Kourgans ou les Kourgans.
Certains membres de la culture des kourganes vont migrer, en trois vagues entre le Ve et le IIIe milénaire, vers la civilisation danubienne et la détruire. De nombreux peuples, par assimilation réciproque, vont en résulter.
On ne sait pas si les Hittites sont issus de la première vague des Kourganes (4400-4200 avant Jésus-Christ) qui auraient, après avoir atteint les Balkans, été forcés à migrer vers l’Anatolie sous la pression de la deuxième vague de migrations ou s’ils sont issus de cette deuxième migration (3400-3200 avant Jésus-Christ) mais ce n’est qu’à la fin du IIIe millénaire que l’archéologie atteste de mouvements de population des Balkans vers l’Anatolie. Des populations de langue louvite semblent s’installer vers 2300-2200 av Jésus-Christ : de nombreuses cités d’Asie Mineure, dont Troie, sont ravagées. Une seconde vague vers 2000-1900 semble s’être installée plus calmement, ce sont les populations parlant le hittite-nésite, essentiellement dans la boucle du fleuve Halys.
Les Hittites sont alors sur le territoire des Hattis et une symbiose culturelle des deux civilisations a lieu. Le dialecte hittite de la ville de Nesa (ou Kanesh) s’impose dans la vie quotidienne, alors que la langue hattie devient la langue liturgique.
Cette symbiose s’est effectuée peu à peu : en effet entre l’arrivée des indo-européens et la constatation de la fusion des deux civilisations lors de l’établissement des Assyriens, il se passe deux à trois siècles.
Il convient de noter que cette thèse concernant l’orgine des Hittites, bien que la plus commune ne fait pas l’unanimité. Ainsi certains hittitologues estiment que les Hittites sont entrés en Anatolie par l’est d’autres, tel Collin Renfrew, estiment même que ce peuple est autochtone à l’Asie Mineure et est un descendant des cultures de Çatal Hüyük et des premiers cultivateurs de la région.
Au début du IIe millénaire, les Assyriens installent une vingtaine de comptoirs en Anatolie. Contrairement à l’arrivée des Hittites, les Assyriens sont en petit nombre et chaque comptoir consiste en une colonie assyrienne séparée de la population locale.
Chacune de ces colonies, appelées karum conserve l’organisation assyrienne traditionnelle et demeure sous l’autorité du karum de Kanesh, lui-même contrôlé par la métropole. Les Assyriens, comme l’attestent les nombreuses tablettes cunéiformes retrouvées, contrôlaient toute l’économie de l’Asie mineure, en particulier le commerce du cuivre.
Le pouvoir politique par contre était au main des princes Hittites qui règnaient sur la multitude de principautés dont été composée l’Anatolie.
Mais au début du XVIIIe siècle, les bouleversements du Proche-Orient entraînent la ruine, parfois violente, de ces colonies. Cela permet un premier mouvement d’unification de la région au XVIIIe siècle : le prince de Kussar, Pithana, s’empare de Nesa, l’ancien centre économique, et s’y établit. Son fils Anitta poursuit son œuvre et unifie une partie de l’Anatolie. Dans sa Proclamation d’Anitta, il prend le titre de Grand Roi qui sera utilisé par de nombreux souverains du Moyen-Orient durant les deux millénaires suivants.
Anitta fut le seul roi de sa dynastie : après lui, l’Anatolie traverse une période obscure de guerres et de famines qui dure une centaine d’années. L’usage de l’écriture disparaît presque totalement.
Labarna Ier, fut le premier véritable roi des Hittites. Il n’y a guère de documents ou de vestige de son règne et, mis à part l’Edit de Telibinu, peu de documents en font mention. Certains historiens avancent qu’il pourrait s’agir d’un roi légendaire. Tous les rois qui lui succédèrent sur le trône hittite utilisèrent le titre de Labarna, selon une méthode similaire à celles des empereurs romains qui utilisèrent les titres de César et Auguste à la suite de Jules César. De même, probablement pour marquer la continuité avec l’ephémère dynastie d’Anitta, Labarna Ier, et tous ses successeurs jusqu’à la chute de l’empire, prend les titres de Grand Roi et celui d’homme de Kussar, ville d’origine de Pithana, père du premier roi Anitta.
Son successeur fut Hattusili Ier, également appelé Labarna II. Ses liens de parenté avec son prédécesseur sont peu clairs : certains pensent que ce fut son petit-fils, son neveu ou encore son fils adoptif. Roi conquérant, son nom indique qu’il avait établit la capitale à Hattusa. Avec lui, le royaume hittite s’étendit au nord jusqu’à la mer Noire (Zalpa), au sud jusqu’à l’Arzawa et à l’est jusqu’à l’Euphrate. Il est le premier roi hittite à franchir les monts Taurus séparant l’Anatolie de la Syrie actuelle. Il y détruit Alahah, vassale du royaume de Yamkhad dont la capitale était Alep.
Mursili Ier succéde à son grand-père à la tête du royaume hittite. Comme son aïeul ce fut un grand guerrier. Il abat la puissance du Yamkhad dont il détruit la capitale Alep, puis, en -1594 mene un raid sur Babylone qu’il prend, entraînant la chute de la dynastie fondée par Hammourabi.
Mais à guerroyer loin de sa capitale, le royaume hittite se fragilise et lorsque Hantili Ier, beau-frère de Mursili, lui succéde après l’avoir assassiné, c’est le début d’une longue période trouble. Lors de la révolte de Karkemish, les Hourrites de l’Euphrate se soulevèrent et vainquirent le souverain. Les Gasgas firent leurs premières incursion dans les provinces du Nord. Son successeur, Zidanta Ier, est surtout connu pour son manque de scrupules : pour accéder au trône, il n’hésita pas à assassiner le fils et le petit-fils de Hantili. Lui-même sera assassiné par Ammuna, son propre fils qui lui succédera.
Sous son règne la situation empire et le royaume hittite perd plusieurs provinces dont l’Arzawa et l’Adana. À sa mort, après l’assassinat de ses héritiers légitime, c’est Huzziya Ier, très probablement un de ses descendants illégitimes qui lui succéde, mais il est rapidement renversé par Telibinu, beau-fils d’Ammuna qui exila Huzziya et ses frères. Telibinu, principalement connu pour l’Edit de Telibinu établissant une loi successorale qui reste en vigueur jusqu’à la fin de l’Empire, réussit également à consolider le royaume hittite par différentes actions militaires et par un traité avec le roi du Kizzuwatna.
Les successeurs de Telibinu sont encore mal connus : seuls leurs noms et leur ordre de succession nous est connu : Alluwana, Hantili II, fils du précédent, Tarhurwaili, Zidanta II, Huzziya II et Muwatalli Ier. Néanmoins cette période correspond à une période d’affaiblissement de l’État hittite, et cela suite à l’apparitions de deux nouvelles menaces extérieures :
les Gasgas, qui avaient fait leurs premières apparitions sous le règne de Hantili Ier, deviennent plus menaçant, ils forcent Hantili II à renforcer les défenses de la capitale et des villes proche des frontières du royaume.
les Hourrites qui s’unifient et forment le royaume du Mitanni dont la puissance augmente rapidement. Cet État annexe ou vassalise alors les royaumes d’Alep, d’Alahah et du Kizzuwatna.
Vers -1465, la dynastie fondée par Labarna est renversée. C’est la conséquence des troubles des règnes précédents et le nouveau roi, Tudhalya Ier, possède des ascendances hourrites et kizzuwatnienne. Profitant des actions du pharaon Thoutmôsis III contre le Mitanni, qui vainc une coalition mitanno-canaanéenne à la Bataille de Megiddo, il remporte différentes victoires contre les Hourrites ce qui lui permit de replacer le Kizzuwatna sous la domination d’Hattusa et de détruire Alep. Outre l’ère de bonnes relations avec l’Égypte qu’inaugure la nouvelle dynastie, Tudhalya renouvèle profondément les élites du pays : dès son règne, aux côtés de l’aristocratie traditionnelle, de nombreux personnages portant des noms d’origine hourrite occupèrent des postes importants.
Après l’assassinat de l’héritier du trône, le jeune et énergique prince Suppiluliuma Ier réforme complètement le royaume hittite. C’est la véritable création de l’Empire hittite.
Suppiluliuma rétablit également le royaume dans son rôle de pièce majeure de l’échiquier du Proche-Orient. Il lutte contre le Mitanni dont il réduit la puissance, puis il lance une campagne contre le Kizzuwatna qu’il annexe.
Le renouveau de la puissance hittite bouleverse l’équilibre du Proche-Orient : les Hittites et les Égyptiens y exerçaient une lutte d’influence afin de contrôler le couloir commercial passant entre la Syrie et la Palestine. Or les pharaons égyptiens ne réagissent que mollement aux conquêtes hittites qui annexent ou vassalisent les états alliés du Mitanni, lui-même allié de l’Égypte : Alalah, Nuhasse et même Qadesh, clé de la vallée de l’Oronte sont contrôlées par Suppiluliuma sous le règne d’Akhénaton ; les royaumes d’Amurru, d’Aziru et d’Ougarit deviennent des vassaux pendant le règne de Toutânkhamon. Finalement, les derniers alliés du Mitanni cèdent et Karkemish, contrôlant le passage de l’Euphrate, est intégrée à l’empire.
Rompant avec la tradition, Suppiluliuma consolide ses conquêtes en passant des traités avec ses vassaux, qu’il choisit avec soin : ainsi il nomme ses deux fils rois d’Alep et de Karkemish. Cette ville, l’une des plus anciennes du Proche-Orient, devient la deuxième ville de l’empire. C’est là que demeure le vice-roi, contrôlant de cette cité les différents royaumes syriens tous devenus progressivement les vassaux de l’empire hittite. Suppiluliuma renforce sa position en mariant ses filles aux différents rois syriens.
Alors que les troupes égyptiennes sont repoussées à Qadesh, le pharaon Toutânkhamon meurt subitement sans d’héritier. Son épouse Ankhesenamon, convainc Suppiluliuma de lui envoyer un de ses fils pour un remariage. Suppiluliuma envoie finalement le prince Zannanzach qui est assassiné avant d’atteindre l’Égypte. Cet événement est l’un des facteurs déclenchant des guerres qui opposèrent les deux puissances pendant plusieurs générations.
Suppiluliuma meurt précocement d’une peste, dont la propagation avait été favorisée par les nombreuses déportations de son règne. Son successeur, Arnuwanda II disparaît également peu après, de la même maladie. Mais l’œuvre de Suppiluliuma lui survit : les rois d’Alep et de Karkemish, ses fils, ainsi que le roi du Mitanni, son beau-fils, sont liés par des liens très forts à la dynastie : ils resteront fidèles aux rois hittites jusqu’à la chute de l’empire.
Ainsi, un fils cadet de Suppiluliuma monte sur le trône : Mursili II. La situation est difficile : non seulement la peste ravage le pays, mais Mursili doit tout d’abord mater la rebellion de certains vassaux. Le roi abandonne quelque temps la capitale Hattusa. Il conquiert l’Arsawa et détruit le royaume d’Azzi. Ougarit et l’Amourrou se voient contraints de renouveler leurs traités de vassalité. Finalement, la lutte contre les Gasgas est également nécessaire : il libére les provinces du nord et renforce la frontière sur les montagnes surplombant la mer Noire.
Son fils Muwatalli II lui succède sur le trône. Comme pour ses prédécesseurs, son règne est rythmé par les guerres. Muwatilli vainc tout d’abord le royaume de Wilusa, au nord-ouest de l’empire, qui devient son vassal. Puis il doit faire face aux Gasgas qui franchissent la frontière, pillant et détruisant les cités hittites. La capitale Hattusa est détruite et le roi et sa cour se réfugient à Tarhuntassa, une ville du sud. Pour rétablir son autorité sur le nord du pays, il nomme son frère Hattusili administrateur des provinces du nord. En même temps, la menace assyrienne se précise : le Mitanni est vaincu et devient vassal de l’empire mésopotamien.
Pendant qu’Hattusili pacifie le nord et que le roi assyrien Adad-Nirari devient le suzerain du Mitanni, le roi Muwatalli se concentre sur la Syrie voisine. Le conflit avec l’Égypte ne tarde pas à reprendre : ses pharaons Séthi Ier, puis Ramsès II désirent récupérer les possessions syriennes perdues sous Akhénaton et Toutankhamon, en particulier le royaume de l’Amourrou et la clé de la route commerciale reliant la Méditerranée et la Mésopotamie, la citadelle de Qadesh, à la frontière entre les zones d’influence des deux empires. Ramsès remporte dans un premier temps une victoire diplomatique en ralliant le souverain d’Amourrou à sa cause. La guerre atteindra son paroxysme lors de la deuxième bataille de Qadesh, véritable match nul qui rétablira le statu quo en replaçant le royaume d’Amourrou sous la suzeraineté hittite. Ce fut la fin du conflit entre les empires hittites et égyptiens : tout deux seront désormais accaparés par la menace assyrienne.
Muwatalli II meurt en -1270 av. J.-C. et son fils illégitime, Mursili III, lui succède sous la régence de son oncle Hattusili. Celui-ci se rebelle bientôt et exile Mursili qui se réfugie sur l’île de Chypre. Hattusili III monte sur le trône et signe un traité de paix avec l’Égypte (voir la rubrique Droit). Ayant reconquis les territoires occupés par les Gasgas et vaincus une rebellion des Louvites qui ne reconnaissaient pas son usurpation, le règne de Hattusili III est un règne un peu plus pacifique, ayant stabilisé la situation en Syrie par la paix avec l’Égypte et une alliance avec Babylone lui permettant de surveiller la menace assyrienne. Mais cette menace grandit : le Mitanni fut brisé par les Assyriens en -1260 av. J.-C.
Le successeur de Hattusili III est, conformément à la loi successorale, son fils, Tudhaliya IV. Celui-ci lutte d’abord pour maintenir l’unité de l’empire, contre les royaumes d’Ahhiyawa et d’Arzawa. Pendant ce conflit, il assure ses arrières en signant la paix avec l’Assyrie en contrepartie de la reconnaissance de ses conquêtes. Mais bientôt l’Assyrie repasse à l’offensive et attaque la rive ouest de l’Euphrate, en mains hittites. Tudhaliya réagit, mais sa contre-attaque aboutit à un échec à la bataille de Nihiriya en -1230 av. J.-C.
Tudhaliya s’emploie alors à imposer un blocus maritime à l’Assyrie. À l’aide du roi de Karkemish, il convainc les royaumes syriens, en particulier l’Amourrou, de respecter le blocus. Ceux-ci refusent les bateaux de l’Ahhiyawa. Tudhalia débarque également au royaume d’Alasiya, l’actuelle Chypre, qui lui verse un tribut en cuivre. Le blocus s’avère payant : l’Assyrie signe un traité de paix et restitue les territoires glânés au détriment du royaume de Karkemish.
Mais Tudhaliya n’a pas seulement marqué l’histoire hittite par ses faits guerriers : véritable réformateur religieux, il réorganisa le culte, modifia les fêtes et agrandit le sanctuaire de Yazilikaya.
Si la paix est maintenue sous les successeurs de Tudhaliya, Arnuwanda II puis son frère Suppiluliuma III, l’empire hittite, miné par de longues famines ayant entraîné de nombreux mouvements de population qui ont complètement déstabilisé l’État va encore s’affaiblir sous les coups des Peuples de la Mer qui ravagent toute la région. L’Empire hittite y survit, contrairement aux royaumes achéens et à Mycène, mais en 1190 av. J.-C. l’Empire s’effondre sous les coups des Gasgas. Hattusa et les principales villes hittites sont détruites et ne se relèveront jamais.
C’est à la même époque que les Phrygiens, autre peuple indo-européen, envahissent le plateau central d’Anatolie et y établissent leur royaume et leurs cités.
La civilisation hittite survit à la chute de son centre. Dans le sud de l’Anatolie ainsi qu’en Syrie plusieurs royaumes de langue louvite sont fondés et Karkemish, où règnent des descendant de la dynastie de Suppiluliuma Ier, reprend le rôle de capitale culturelle du monde hittite abandonné par Hattusa.
Un nombre important de petits royaumes voit alors le jour : en Cappadoce, une dizaine de princes s’allient dans la confédération du Tabal, alors qu’à l’est, le long de l’Euphrate, d’autres principautés apparaissent : le Milid, le Kummuhu, le Gurgum. Au sud, on trouve les États suivants : la Cilicie, les royaumes de Ya’diya et de Karkemish, Pattina, Arpad, le royaume d’Alep, la principauté de Til Barsid et enfin le royaume de Hama.
Ces royaumes ne jouent certes aucun rôle politique majeur, mais ils prospèrent du XIIe siècle au IXe siècle avant Jésus-Christ. Ce n’est qu’entre -745 et -708 que les derniers disparaissent l’un après l’autre sous les coups des Assyriens. Le plus puissant d’entre eux, le royaume de Karkemish, disparaît en -717. C’est la fin de la civilisation hittite.
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