lundi 26 mars 2007, par
Localité de la Meuse.
Situé sur la ligne de crête que constituent les collines de la rive droite de la Meuse à une dizaine de kilomètres au nord-est de Verdun, ce fort a été érigé à la fin du XIXe siècle pour assurer la défense des places de l’Est. Mais, assez paradoxalement, en 1915 ces ouvrages sont considérés comme impropres au combat, et leur artillerie est enlevée, la garnison se limitant aux services d’intendance.
C’est ainsi que, dans la journée du 25 février 1916, les Allemands, ayant atteint les hauteurs de Talon, de Louvemont, d’Hardaumont et la cote du Poivre, pénètrent dans le fort de Douaumont et le mettent en état de défense. Le front se stabilise aux abords du fort, près duquel se déroulent des combats acharnés, des éléments de la 5e division du général blangin* parvenant jusqu’aux fossés dans la journée du 22 mai sans pouvoir cependant s’emparer de l’ouvrage, dégagé par l’ennemi le 24.
Seule une offensive de grande envergure permet de réoccuper cette position stratégique. Elle est menée à nouveau par Mangin dont les unités parviennent au fort le 24 octobre, refoulant les Allemands des hauteurs d’alentour et capturant plus de 6 000 prisonniers.
En souvenir de ces combats acharnés, un ossuaire est installé en contrebas depuis 1932, renfermant les restes de 300 000 combattants.
Aux derniers jours de la résistancedu fort de Vaux, le RICM (lieutenant colonel Régnier) tente un suprême effort le 8 juin pour le dégager. Il parvient jusqu’aux fossés du fort, s’y maintient en dépit d’un pilonnage incessant et de contre-attaques allemandes, mais ayant perdu 25 officiers et 1120 hommes, il doit être relevé le 15 juin..
Il revient en ligne au début d’août, et s’empare brillamment de Fleury-devant-Douaumont, le 18 août ; il a atteint tous ses objectifs. Deux mois plus tard, sa division fait partie du groupement Mangin, chargé de reprendre la ligne : carrières d’Haudiomont, forts de Douaumont, et de Vaux, batterie de Damloup. Renforcé de deux compagnies du 43` bataillon sénégalais, de deux compagnies du bataillon somali, et d’une compagnie du 6’ bataillon de tirailleurs indochinois, le RICM s’empare par une manaeuvre brillante du fort de Douaumont le 24 octobre..
Au cours d’une autre attaque le 15 décembre, et toujours sous les ordres de Mangin, ce régiment ajoutera un nouveau titre à sa renommée par la prise de Louvemont..
Sur le champ de bataille de Verdun, en quatre affaires particulièrement sévères et glorieuses, il a laissé un nombre de tués et blessés supérieur à celui de son effectif normal, mais il a capturé environ 2000 prisonniers, et un nombreux matériel, et atteint tous les objectifs assignés et c’est, à cette époque de la guerre, face à un adversaire, se croyant inexpugnable, un succès du plus bel augure.
Henry Noullet - Les Chevaliers de la Coloniale (1916 - Douaumont / 1991 - L’Irak) - Presse de la Cité (1991)
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Messages et commentaires
1. Douaumont, 7 avril 2012, 11:48, par Stefanelli J.J.
Il n y-a que 130000 corps dans l Ossuaire de Douaumont.... Ce n est pas rien, mais pas 3OOOOO !!!
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