jeudi 27 septembre 2007, par
Cosaque écouter écouter (polonais : Kozak ; pluriel : Kozacy ; russe : Kazak (Казак) ; pluriel : Kazaki (Казаки), ukrainien : Kozak (Козак) ; pluriel : Kozaky (Козаки)) est le nom donné à un groupe de population d’Europe orientale et des parties de l’Europe adjacentes à l’Asie.
Le nom cosaque est dérivé du tatar : quzzaq qui signifie aventurier ou homme libre. Ce terme remonte à 1395, où il fut écrit sur un document ruthénien. Il n’y a pas de rapport entre les Cosaques et les Kazakhs (Казах), ni les Khazars, quoique habitant les mêmes régions, à plusieurs siècles d’intervalle.
Les premiers Cosaques furent des hommes libres qui vagabondaient dans les steppes de l’Ukraine dépeuplées après l’invasion mongole, formellement sous l’autorité du Grand-Duc de Lituanie. Le plus ancien document connu les mentionnant, le Codex Cumanicus en 1303, les désigne comme sentinelles et gardes des convois contre les hordes tatares. Mais ils deviennent également rapidement pillards à l’occasion, attaquant les convois en accord avec les Tatars. Ce sera l’origine des Cosaques Zaporogues.
Rendu artistique d’un cosaque ukrainien (voir Szlachta, contexte de l’Union de Pologne-Lituanie).
Rendu artistique d’un cosaque ukrainien (voir Szlachta, contexte de l’Union de Pologne-Lituanie).
Par la suite les Cosaques formèrent d’autres groupes plus à l’Est au fur et à mesure que les nobles, le plus souvent polonais, colonisaient, à partir du XVIe siècle, avec leurs paysans serfs les régions habitées par les Cosaques. Certains de ceux qui restaient étaient enregistrés au service du roi de Pologne, mais la plupart qui ne l’étaient pas refusaient de devenir serfs et se révoltaient régulièrement. La plus célèbre révolte sera celle de 1648 conduite par Bohdan Chmielnicki.
Après l’occupation de l’Ukraine par les souverains de Russie, une partie importante des Cosaques se mit à leur service, n’hésitant pas à exécuter les massacres qu’exigeaient leurs nouveaux maîtres. D’autres essayèrent de garder leur liberté, organisant eux aussi des révoltes contre les tsars. La plus célèbre sera celle de Pougatchev. Considérés comme gendarmes du tsarisme, ce qu’ils devinrent pour la plupart effectivement au XIXe siècle, les Cosaques furent persécutés sous l’Union soviétique. Il fallut attendre l’éclatement de celle-ci pour que la culture cosaque reparaisse.
Les premiers Cosaques s’établissent entre les fleuves Boug et Dniepr sur un territoire appelé "Champs sauvages" sous l’autorité formelle du grand-duc de Lituanie jusqu’en 1569, du roi de Pologne ensuite. On trouve là surtout des paysans corvéables ayant fui les obligations de leurs seigneurs, des pauvres des villes, des aventuriers de toutes sortes, quelquefois issus de la noblesse, et des criminels de droit commun. Pour les jeunes nobles polonais aventureux, faire le Cosaque permettait d’acquérir rapidement une grande expérience militaire.
Les Cosaques Zaporogues étaient ethniquement essentiellement des habitants du duché de Kiev (Ukraine actuels) et des Biélorusses, avec une importante minorité polonaise, un dixième environ, et des Moldaves. Il est probable, tout au moins aux débuts de la cosaquerie, que des Tatars devinrent Cosaques. Quant aux aventuriers il en vint de toute l’Europe, y compris de France. En réalité, les Cosaques accueillaient tous les hommes qui, abandonnant ce qu’ils étaient, voulaient vivre comme eux, quel que soit leur nationalités ou religion. Il se forma même, au début du XVIIe siècle, un groupe de Cosaques juifs.
Au début les réfugiés essayaient de devenir sinon cultivateurs du moins éleveurs, mais, attaqués par les Tatars qui pillaient leurs récoltes et détruisaient leurs biens, ils se sont rapidement organisés en confréries militaires, vivant de chasse, de pêche et de pillage chez les Tatars, lorsqu’ils ne résidaient pas dans leurs camps retranchés, la Sitch. La région est giboyeuse et les rivières regorgent de poissons. Dans les eaux du Dniepr certains esturgeons (bélugas) sortis mesuraient plus de six mètres et pesaient plus d’une tonne.
S’organisant en démocratie directe, ils élisent leurs chefs militaires (lors d’assemblées générales appelées Rada), dont le plus élevé dans la hiérarchie porte le nom de « otaman » ou hetman. C’est lors de ces assemblées qu’ils déterminaient la marche à suivre et l’objectif. Cependant, gare à l’otaman lorsque l’expédition échouait, ce qui était rare. La première Sitch des Cosaques se trouve sur une île, la Mala Khortytsia, en aval des rapides du Dniepr, d’où leur nom de Zaporogue (za porohy signifie "au-delà des rapides").
Certains Cosaques se mettent au service des starostes des confins du roi de Pologne dont une des tâches étaient de mettre fin aux expéditions tatares dans le royaume de Pologne et le grand-duché de Lituanie. Ces Cosaques restaient en ville à disposition des starostes, ne parcourant la steppe que pendant les saisons de chasse et de pêche. D’autres vivaient dans les steppes en permanence. Mais tous les Cosaques restent essentiellement libres et ceux qui veulent organiser des expéditions avec eux doivent les rejoindre. Certains administrateurs domaniaux du roi de Pologne, tel Dimitri Wisniowiecki, deviennent ainsi Cosaques.
L’art militaire cosaque est celui de la paysannerie dont les Cosaques sont issus pour l’essentiel. N’ayant pas de bons chevaux à leur disposition et mauvais cavaliers à l’origine, les Cosaques forment des convois de chariots qu’ils attachent entre eux lors de la bataille, formant un rempart en forme de triangle, infranchissable par les chevaux. Disposant quelquefois de longues piques sur lesquels s’empalaient les montures ennemies qui essayent de sauter, toujours d’armes à feu et parfois de petits canons, les Cosaques repoussèrent ainsi toutes les attaques des cavaliers tatars. Lorsque l’ennemi avait subi de lourdes pertes après plusieurs assauts, les cavaliers cosaques sortaient de leur camp pour achever le travail à coups de sabres et de haches. Plus tard, même la cavalerie de la noblesse polonaise, pourtant lourdement équipée, est vaincue à plusieurs reprises par les troupes cosaques.
Rapidement, les Cosaques deviennent également d’excellents navigateurs, utilisant des barques à rames. Ils organisaient, en longeant les côtes, des expéditions (essentiellement de pillage), qui les menèrent jusqu’à Constantinople.
Au XVIe siècle, le gouvernement polonais commence une politique d’enregistrement officiel, c’est-à-dire d’inscription sur les registres leur accordant la propriété de la terre des steppes, celle-ci appartenant en principe au roi, contre un service militaire. Au temps du roi de Pologne Sigismond II Auguste, il y avait au mieux 500 Cosaques enregistrés, alors que les troupes cosaques pouvaient atteindre 10 000 soldats à la fin du siècle. Le nombre de Cosaques enregistrés augmente à plusieurs reprises, mais est toujours largement inférieur au nombre réel de Cosaques.
Les Cosaques non enregistrés devaient en principe devenir serfs sur les domaines de nobles polonais, ce qui fut la cause des révoltes. Au début du XVIIe siècle, plusieurs milliers de Cosaques sont enregistrés ; environ 6000 avant la révolte de 1648. Il y avait déjà entre 100 000 et 200 000 Ukrainiens qui se disaient Cosaques, souvent des paysans qui ne voulaient plus être serfs. Le nombre de Cosaques ne dépassait pas en réalité 50 000 hommes, y compris ceux qui ne parcouraient les steppes qu’occasionnellement. En 1648, c’est en fait toute l’Ukraine qui se révolte au nom des libertés cosaques.
À partir du début du XVIe siècle les Cosaques russes partaient pour le service de guet et de patrouille, protégeaient les territoires frontaliers de la Moscovie contre les incursions des Tatars de Crimée, de Kazan et d’Astrakhan et des hordes transvolgiennes. La région entre Donetz et Don se peuple également de paysans qui y deviennent chasseurs, pêcheurs, quelquefois éleveurs, organisant des expéditions chez les Tatars. Ces Cosaques forment la communauté du Don.
Les Cosaques russes ont joué un rôle important pendant l’expansion de la Russie en Sibérie (en particulier Yermak Timofeyevitch), au Caucase et en Asie centrale du XVIe au XIXe siècles. Ils ont également servi de guides pour la plupart des expéditions russes de géographes, de commerçants, d’explorateurs et d’arpenteurs civils.
À la fin du XVIe siècle, les Cosaques russes de la Sibérie de l’ouest ont fondé les villes de Tobolsk, Beresow, Surgut, Tara, Obdorsk et Narym. Au début du XVIIe siècle les Cosaques russes ont atteint le fleuve Ienisseï.
À l’époque du règne de Michail Romanov, les Cosaques russes de la Sibérie de l’est ont fondé les villes de Jenisseisk, Krasnoïarsk et Iakoutsk et atteint l’océan Pacifique. Le Cosaque Vassili Pojarkov a passé en 1645 le fleuve Amour et découvert la côte septentrionale de l’île Sakhaline. En 1648,un autre Cosaque, Semjon Ivanovitsch Deschnev a atteint l’embouchure du fleuve Anadyr (dans la péninsule de Tchoukotka) et découvert la route entre l’Asie et l’Amérique, tandis qu’entre 1697 et 1699, Vladimir Vassiljevitch Atlassov atteint quand à lui la péninsule du Kamtchatka.
* Les Cosaques du Don, apparus en 1570
* Les Cosaques d’Oural, 1571
* Les Cosaques du Terek, 1577
Seules ces trois communautés sont de création essentiellement spontanée et endogène.
Les communautés suivantes sont des groupes de garde-frontières créés par les tsars.
* Les Cosaques du Kouban, 1696
* Les Cosaques d’Orenbourg, 1744
* Les Cosaques d’Astrakhan, 1750
* Les Cosaques de Sibérie, 1760
* Les Cosaques transbaïkaliens, 1851
* Les Cosaques du fleuve Amour, 1858
* Les Cosaques de Semirechensk, 1867
* Les Cosaques d’Ussuri, 1889
sources wikipedia
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
Derniers commentaires
par ZIELINSKI Richard
par Kiyo
par Marc
par Marc
par Marc
par Marc
par vikings76
par Marie
par philou412
par Gueherec