jeudi 26 avril 2007, par
Charles-Guillaume-Ferdinand, duc de Brunswick-Lunebourg (9 octobre 1735, Wolfenbüttel - 10 novembre 1806, Ottensen) est un général et prince allemand.
Il reçut une éducation exceptionnellement large et complète, et voyagea dans sa jeunesse dans les Pays-Bas, en France et dans diverses parties de l’Allemagne. Il fit ses premières armes sous Ferdinand de Brunswick-Lunebourg, son oncle. Il eut sa première expérience militaire pendant la campagne de l’Allemagne du nord en 1757, sous le duc de Cumberland. Sa charge à la tête d’une brigade d’infanterie à la bataille de Hastenbeck lui valut un grand prestige ; et avec la capitulation de Kloster Zeven il fut aisément persuadé par son oncle Ferdinand de Brunswick, qui succéda à Cumberland, de continuer la guerre comme officier d’état-major. Les exploits du prince héréditaire, comme il fut appelé, lui valurent une réputation accrue, et il devint un maître reconnu de la guérilla. Dans des batailles décousues comme celle de Minden et de Warburg, il prouva qu’il était un excellent subordonné.
Après la fin de la Guerre de Sept Ans, le prince visita l’Angleterre avec son épouse, la fille de Frédéric, prince de Galles, et en 1766 il vint en France, étant reçu à la fois par ses alliés et par ses adversaires récents avec tous les honneurs. À Paris il fit la connaissance de Marmontel ; en Suisse par laquelle il continua son voyage, celle de Voltaire ; et à Rome, où il resta longtemps, il explora les antiquités de la ville avec comme guide Winckelmann. Après une visite à Naples il retourna à Paris, puis chez lui. Il gouverna son duché pendant les années suivantes. Avec l’aide de son ministre Feonçe von Rotenkreuz il sauva l’État de la banqueroute provoquée par la guerre. Sa popularité était sans limite, et quand il succéda à son père, le duc Charles 1er, en 1780, il devint rapidement un modèle de souverain.
Il était peut être le meilleur représentant des despotes éclairés du XVIIIe siècle : sage, rationnel, prudent et aimable. Sa prudence habituelle, si elle l’a incité dans certains cas à laisser certaines réformes incomplètes, souvent le sauva des échecs qui jalonnent les efforts de tant de princes libéraux de cette époque. Il ambitionnait d’éviter à son duché de passer sous contrôle étranger. Dans le même temps il continua à rendre des services importants au roi de Prusse, pour lequel il avait combattu, notamment en faisant de son régiment un modèle et en accomplissant des missions diplomatiques et autres actions d’état. Il ressemblait à son oncle Frédéric le Grand sur bien des points, mais il lui manquait la résolution suprême du roi, et dans ses affaires civiles et militaires avait tendance à une prudence excessive. Enthousiasmé par la politique germanique et anti-autrichienne il rejoignit le Furstenbund, dans lequel, comme il avait désormais pour ambition d’être le meilleur soldat de son temps, il se destinait à être le commandant en chef de l’armée fédérale.
Entre 1763 et 1787 il n’eut qu’une seule action militaire pendant la brève guerre de succession de Bavière ; dans les années suivantes, cependant, le duc conduisit l’armée qui envahit les Pays-Bas. Son succès fut rapide, complet et presque sans effusion de sang, que cette campagne resta aux yeux des contemporains comme l’exemple de la campagne du général parfait. Cinq ans plus tard Brunswick fut nommé commandant de l’armée alliée autrichienne et allemande réunie pour envahir la France et écraser la Révolution française. Il savait qu’il rencontrerait plus qu’une résistance de principe.
Il était au diapason avec les espoirs français de réforme, comme il l’avait montré en donnant asile au comte d’Artois (futur Louis XVIII), et ne s’opposa pas au gouvernement révolutionnaire. En fait, au début de cette année-là (1792) on lui avait offert le commandement en chef de l’armée française. Comme le roi de Prusse entra en campagne avec l’armée de Brunswick, le duc se sentit obligé comme soldat de faire passer ses désirs après les ordres officiels. Le 25 juillet 1792 de Coblence mais avec en accord avec Louis XVI et des Girondins il menaça de représailles ceux qui s’opposaient en rédigeant le Manifeste de Brunswick. Avec l’arrivée des marseillais venus pour la fête de la fédération mais avec retard cette menace eu le rôle inverse, galvanisant la populace dans la colère et la défiance envers un roi protégé par l’armée ennemie, précipitant les événements du 10 août 1792.
Brunswick fit une avance sans hâte qui se termina à la canonnade de Valmy suivie par la retraite des alliés.
La campagne suivante de 1793 le montre peut être au mieux comme un général posé et précis ; même Hoche, à la tête de la nation en armes, ne fit pas la moindre impression sur le général en chef des alliés. Mais les difficultés et désagréments au quartier général se multiplaient, et quand Brunswick se trouva lui même dans l’impossibilité de bouger ou diriger son armée sans intervention du roi, il renonça à cette fonction et retourna gouverner son duché. Il n’abandonna pas entièrement le service prussien, et en 1803 il fit avec succès une mission diplomatique en Russie.
En 1806, à la demande personnelle de reine de Prusse, il consentit à commander l’armée prussienne, mais à nouveau la présence du roi de Prusse et les vues conflictuelles des nombreux conseillers de haut rang entravaient son action. À la bataille d’Auerstaedt le vieux duc fut mortellement blessé. Transporté pendant près d’un mois au milieu de l’armée prussienne en déroute il mourut enfin le 10 novembre 1806 à Ottensen près de Hambourg.
Son fils et successeur, Frédéric-Guillaume de Brunswick (1771-16 juin 1815) fut l’un des opposants les plus acharnés à la domination napoléonienne sur l’Allemagne.
sources xikipedia
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