jeudi 20 septembre 2007, par
La Ire Div. Para termina l’année 1943 dans le secteur de l’Adriatique, sur le front de la rivière Sangro où elle s’était repliée d’Apulia devant l’avance de la 8e Armée de Montgomery.
Pendant la retraite, les parachutistes, appliquant le principe qu’un tas de décombres offre de bons couverts au défenseur tout en compliquant les problèmes de l’assaillant, avaient perfectionné l’art de défendre les villages et les villes en ruines.
Durant la bataille pour Ortona (20-27 décembre), ils détruisirent des immeubles pour créer leurs propres ruines.
Grâce à la pauvreté de la pensée stratégique et tactique des Alliés, ils allaient, pendant plusieurs semaines, être exemptés de recourir à de tels expédients.
Churchill prétendit qu’Orona « avait été notre première grande bataille de rues et qu’elle avait procuré beaucoup d’enseignement ».
Si des leçons furent effectivement tirées de cette bataille (et il n’en existe pas de preuve formelle), elles ne furent certainement pas mises en application au cours des trois grandes batailles livrées sur la « Ligne Gustav » à Cassino.
Jamais, en effet, défenseurs ne bénéficièrent de tant d’avantages offerts par la maladresse de leurs adversaires.
On peut le mieux décrire la bataille de Cassino comme suit.
Pour interdire la vallée du Liri aux Alliés et les empêcher de se saisir de la Via Casilina (route n° 6) qui conduit à Rome, les Allemands devaient tenir les collines entourant
Cassino ainsi que la ville elle-même.
Pour enfoncer la position de Cassino. les Alliés devaient donc chasser les Allemands de ces collines.
Il y avait deux façons de le faire : par des attaques frontales contre les Allemands qui disposaient de tous les avantages du terrain, ou par des manoeuvres d’enveloppement qui les auraient obligés à se retirer.
C’était le même choix que celui qui se présente à un amateur d’escargots : ou l’écraser avec une masse de forgeron, ou extraire l’animal de sa coquille. Les Alliés se prononcèrent pour la première méthode, et après quatre mois d’efforts infructueux, sanctionnés par de lourdes pertes, n’aboutirent qu’à renforcer la position de Kesselring.
Celle-ci, à Cassino, était toute en front et dépourvue de réserves, surtout après les débarquements alliés exécutés, le 22 janvier, sur ses arrières à Ansio et à Nettuno. Il devait constamment déplacer des unités « bouche-trous », choisies parmi ses meilleures divisions, des secteurs calmes vers ceux qui étaient plus directement menacés ; et c’est en jouant ce rôle de colmatage que la l’ Div. Para fut lancée dans la première bataille de Cassino (17 janvier - 18 février 1944).
Le 15 janvier, le repli des Allemands sur la « Ligne Gustav » était terminé, et la 5e Armée du lieutenant général Mark Clark, généreusement renforcée par la 8e Armée, se préparait à passer à l’attaque du XIVe Panzerkorps du lieutenant général von Senger und Etterlin et à forcer la vallée du Liri.
Clark avait mis au point une attaque en trois phases : en premier lieu contre la droite allemande (secteur côtier), ensuite au centre (rivière Rapido) et enfin à gauche (hauteurs de Cassino au nord du Lin) ; la première phase devait débuter le 17 janvier
sources mensuel Connaissance de l’Histoire 1977 1982 Hachette
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