vendredi 27 avril 2007, par
Date 20 septembre 1854
Lieu Sur les rives de l’Alma
Issue Victoire franco-britanno-
turco-piémontaise
Belligérants
Coalition britannique, turc, pièmontaise et française Armée russe
Commandants
Général de Saint Arnaud
Lord Raglan Alexandre Menchikov
Forces en présence
Britanniques :
26 000 fantassins
1 000 cavaliers
60 canons
Français :
28 000 fantassins
72 canons
Turcs :
7 000 fantassins 33 000 fantassins
3 400 cavaliers
120 canons
Pertes
Britanniques :
2 002 morts
France :
1 340 morts
Total : 3 342 5 709 morts
La bataille de l’Alma est une bataille qui opposa le 20 septembre 1854 une coalition franco-britanno-turco-piémontaise à l’armée russe lors de la guerre de Crimée sur les rives du fleuve l’Alma.
Les coalisés ont débarqué leurs troupes le 14 septembre à Eupatoria. À Sébastopol, aussitôt informé, le prince-général Menchikov rassemble le maximum d’unités éparpillées en Crimée. Il décide de livrer bataille sur l’Alma, où ses troupes se trouveront en surplomb des forces adverses.
Menchikov aligne 40 000 hommes soit 42 bataillons et demi, 16 escadrons de cavalerie, 11 sotnias de cosaques et une centaine de pièces d’artillerie.
En face, les Britanniques tiennent le flanc gauche, les Français le centre et la droite. La flotte tient la côte.
Dans l’après-midi du 19, quelques accrochages ont lieu entre Russes et Britanniques, les Russes venant « tâter » la résistance adverse. Les troupes alliées ne sont cependant pas toutes rassemblées, et certaines unités britanniques arriveront encore dans la nuit.
Si les Français sont en marche avant l’aube, les Britanniques prennent d’emblée du retard, contrariant le plan de bataille.
Les zouaves - 3e régiment de zouaves - de la division Bousquet accompliront la manœuvre décisive : escaladant la falaise avec le soutien des canons de la flotte, ils s’emparent de l’artillerie russe et la retournent contre les troupes de Menchikov. Se retrouvant alors en pointe, ils doivent résister aux vagues d’infanterie qui leur sont opposées en attendant les renforts.
Sous le feu russe, le reste de l’armée française peine et stoppe finalement vers le village de Bourliouk. L’artillerie du Général Canrobert arrive au pied de la falaise, mais les pentes sont trop raides et les canons ne peuvent monter en position renforcer les zouaves.
Sur le flanc gauche des Français, les Britanniques rattrapent leur retard, mais une erreur dans la manœuvre de Sir George Brown met à mal la formation de l’armée britannique. Espérant profiter de cette désorganisation, les Russes chargent mais sont repoussés par les fusiliers britanniques. Il s’ensuit une série d’échanges assez confus : Menchikov craignant que l’action des zouaves ne lui soit fatale, s’est déplacé avec son commandement face aux Français. De sa position excentrée, il peine alors à percevoir la situation face aux Britanniques et lance des contre-attaques contre des éléments de l’armée britannique. Croyant faire face à des divisions, l’infanterie russe se retrouve face à des bataillons et tirailleurs, avec le gros des Britanniques sur ses flancs. Malgré des ordres contradictoires, les commandants des unités britanniques ne laissent pas passer l’opportunité et déciment leur adversaire.
À l’extrême flanc gauche du front britannique, trois bataillons, soit deux à trois mille hommes, font face à plus de 10 000 troupes russes, fraîches et n’ayant pas encore participé à la bataille. Les Britanniques, étirés en une fine ligne de deux rangs sur pratiquement deux kilomètres, avancent en faisant feu (une manœuvre difficile à l’époque). Dans la fumée et la confusion de la bataille, les Russes surestiment le nombre de troupes qui leur font face et se retirent.
Sur la droite, le général Canrobert parvient finalement à hisser ses canons en haut de la falaise. Les zouaves repartent et parviennent à percer et prendre le point culminant jusqu’alors occupé par l’état-major russe.
En retraite sur tout le front et sans réserves capables de s’opposer aux Franco-britanniques, la bataille s’achève en déroute pour l’armée russe.
C’est en souvenir de cette bataille et pour saluer leur courage que fut réalisé Le Zouave du pont de l’Alma à Paris par le sculpteur Georges Diebolt. La ville d’Alma au Québec a aussi été nommée en commémoration de cette bataille.
sources wikipedia
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