dimanche 5 avril 2015, par
Commune du département du Nord située à 12 km au sud-est de Lille et à 3 km de Cysoing. C’est entre ces deux localités que se rencontrent, le 27 juillet 1214, les forces du roi de France Philippe Auguste et l’armée coalisée des Anglais, Allemands et Flamands. Dépité ’par les succès du souverain capétien en Normandie, Jean sans Terre cherche des alliances en Flandre et en Allemagne. La haine du roi de France pousse Ferrand, comte de Flandre, à répondre favorablement à l’invite, tout comme Renaud, comte de Boulogne, Henri, duc de Bradant et Otton IV, empereur d’Allemagne.
Ceux-ci réunissent environ 40 000 combattants et s’avancent par trois colonnes sur le plateau que borde à l’ouest le cours modeste de la Marcq, petit affluent de la Deule. Anglais et Brabançons forment l’aile droite ; les Allemands occupent le centre et les Flamands complètent le dispositif d’attaque sur la gauche. En face, Philippe Auguste réunit 25 000 hommes en rameutant autour de ses chevaliers et de leurs soldats tout ce que les communes fidèles peuvent fournir comme milices. Pour la première fois dans l’histoire des Capétiens*, la fleur de lys sert d’emblème à la fois aux nobles et aux forces populaires sur un champ de bataille. Une haine commune de l’envahisseur affermit leur volonté. Philippe Auguste occupe le centre de la ligne de combat, appuyé, à gauche, par les comtes de Dreux et de Ponthieu et, à droite, par le duc de Bourgogne.
Dès le début des combats, Otton voit son cheval tué sous lui. L’empereur manque même d’être capturé par Guillaume des Barres, qui, quelque temps plus tard, sauve le roi de France en chargeant l’infanterie germanique. Durant plusieurs heures, l’affrontement n’est qu’une succession de coups de boutoirs au cours desquels les Anglo-Brabançons finissent par céder sur la gauche, entraînant dans leur repli les Allemands d’Otton, très éprouvés eux aussi. Renaud de Boulogne, le comte Salisbury et surtout Ferrand de Flandre figurent parmi les prisonniers, que Philippe Auguste fait enchaîner et transporter sur chariot vers Paris.
Tous les habitants, affirme un chroniqueur de l’époque, accouraient de toutes parts pour voir... le redoutable Ferrand, comte de Flandre. Ils lui disaient que maintenant il était ferré, lui qui jadis ruait et levait le talon contre son maître !
La victoire de Bouvines a un profond retentissement dans le royaume capétien. Pour la première fois, se manifeste un sentiment national qui ira désormais s’amplifiant, diverses classes de la société féodale ayant de surcroît combattu côte à côte. En Angleterre, Jean sans Terre perd de son prestige et va devoir octroyer, l’année suivante, à ses sujets la Grande Charte, sorte de garantie constitutionnelle qui demeurera longtemps un modèle du genre.
sources : Dictionnaire de l’histoire de France Perrin sous la direction de Alain Decaux et André Castelot .ed Perrin 1981
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