jeudi 8 décembre 2016, par
Située dans le massif de l’Ardenne, entre la Sambre et la Meuse, dans l’arrondissement de Mézières, Rocroi n’est qu’une simple ferme ou un village jusqu’au jour où François Ire décide de la fortifier. En 1555, la petite place est assiégée par les Impériaux et plus tard, pendant les guerres de Religion, catholiques et protestants s’en disputent la possession. Mais c’est la bataille que s’y livrent Français et Espagnols le 19 mai 1643 qui fait sa célébrité.
L’espérance d’un désarroi dans le gouvernement de la France et dans le commandement de ses armées à la suite de la disparition de Richelieu et de celle, que l’on sait imminente, de Louis XIII, décide le gouverneur des Pays-Bas espagnols, Don Francisco Melo de Braganza, à envahir la France. Son plan est d’enlever la place de Rocroi, de tourner à l’est les villes de l’Oise, Guise, La Capelle et La Fère, et de marcher sur Paris par les vallées de l’Aisne et de la Marne. L’armée française, placée sous le commandement du duc d’Enghien (le futur Grand Condé*) se porte alors rapidement vers Rocroi où les. Espagnols prennent en hâte leur ordre de bataille. Enghien commande la droite française ; avec Gassion*, mestre de camp général de la cavalerie, il attaque furieusement la cavalerie adverse et la rompt. Puis, au lieu de la poursuivre, il passe derrière le centre des ennemis, attaque à revers la gauche espagnole, qui était victorieuse, et la met en désordre. Mais, au centre, « restait cette redoutable infanterie de l’armée d’Espagne e, les fameux tercios, commandés par le comte de Fontaines. Entamée par le canon, pressée par les gens de pied, chargée et rechargée par la cavalerie du duc d’Enghien, elle perd presque tous ses officiers, la plupart de ses hommes, et capitule. Cette grande victoire avait fait la preuve des grands talents militaires du duc d’Enghien.
Dix ans plus tard, Condé s’emparait à nouveau de Rocroi, mais cette fois pour le compte des Espagnols, au service desquels il était passé, et la place ne fit retour à la France qu’au traité des Pyrénées* (novembre 1659). Ses fortifications furent alors remaniées par Vauban*. Elles sont aujourd’hui encore intactes. Assiégée en 1870 par les Prussiens, la place se rendit après quelques heures de bombardement.
Sources : Dictionnaire de l’histoire de France Perrin sous la direction de Alain Decaux et André Castelot .ed Perrin 1981
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