samedi 7 avril 2007, par
Toulouse, 1042 - Tripoli, 1105.
Comte de Rouergue et de Toulouse. Fils de Pons (1037-1060). Initialement titré comte de Saint-Gilles, il hérite successivement de sa cousine Berthe (petite-fille de Raymond III de Rouergue) et de son frère aîné Guillaume IV de Toulouse (qui déshérite sa propre fille). Ses biens sont immenses comtés de Rouergue, de Nîmes et de Narbonne, marquisat de Gothie, seigneuries ou principautés de Gévaudan, d’Agde, de Béziers et d’Uzès, enfin comté de Toulouse proprement dit. Raymond IV est ainsi le fondateur de ce qu’on peut appeler le a grand comté de Toulouse ».
Sa vie est riche en actions d’éclat. Après avoir monté une expédition contre les Maures en Espagne, Raymond répond parmi les premiers à l’appel d’Urbain II en faveur de la croisade (1095). Puis il fait veeu de quitter à jamais l’Occident. Laissant l’administration de ses fiefs à son fils Bertrand et engageant une partie du Rouergue à Richard de Milhau-Gévaudan (c’est l’origine du comté de Rodez), il s’embarque en Provence. Presque tous ses vassaux et arrière-vassaux le suivent. L’armée méridionale gagne Constantinople par la Dalmatie et la Macédoine.
Contrairement à un grand nombre de ses compagnons, Raymond refuse le serment d’allégeance que réclame l’empereur Alexis f07. Son ardeur guerrière fait merveille à Nicée (1097), Dorylée (même année), Antioche (1098). Un conflit avec Bohémond de Tarente l’amène à se réconcilier avec l’empereur d’Orient. En 1098 et 1099, il s multiplie les assauts contre l’émir de Tripoli. Mais les croisés s’impatientent pour la délivrance de Jérusalem. Il doit les suivre et, après la prise de cette ville, se voit préférer Godefroi de Bouillon pour la défense du Saint-Sépulcre. Par dépit, il fait échouer les sièges d’Ascalon et d’Arsouf. On le retrouve à la tête d’une armée de secours, levée en Italie, qui essuie bientôt une lourde défaite près d’Ancyre (1101). Dans les années qui suivent, il peut s’emparer de deux places importantes, Tortose en 1102 et Gibelet en 1104, et fonder le comté de Tripoli (on l’appelle Raymond Ier de Tripoli). Toutefois il meurt sans avoir pu s’emparer de cette ville. Son ceuvre sera achevée par son fils aîné Bertrand, chef de la branche des comtes de Tripoli.
Dictionnaire d’histoire de France Perrin - France Loisirs - 1988
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