lundi 24 septembre 2007
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Né en 1921 à Montréal, au Canada, George Beurling vint au RoyaumeUni et rejoignit la RAF en septembre 1940. Après son entraînement de pilote, il fut affecté au printemps 1942 au 41 Sqn, équipé de Spitfire V, en tant que Sgt. Au sein de cette unité, il obtint en mai ses deux premières victoires (deux Fw 190) au large des côtes françaises. Le mois suivant, il s’envolait pour Malte dans le cadre de l’opération Salient et, à son arrivée, Beurling fut affecté au 249 Sqn basée à Takali. Il fit tout de suite des efforts pour améliorer ses capacités de pilote de chasse (particulièrement en ce qui concernait le tir avec déflexion), augmentant ainsi grandement ses chances de survie dans les cieux au-dessus de l’île assiégée. Beurling s avéra être un personnage complexe, effacé, qui ne fumait pas, ne buvait pas et n’était pas très enclin à jurer (en réalité, son expression favorite à l’encontre de qui ou de quoi que ce soit d’inhabituel était "loufoque" (screwball) et bien entendu, cela devint son surnom. En juillet 1942, les forces de l’Axe lancèrent une série d’attaques tous azimuts sur l’île, et dans ces circonstances désespérées Beurling était dans son élément.
Ce mois-là, on le crédita de la destruction de 15 appareils ennemis (tous des chasseurs italiens ou allemands) et d’en avoir endommagé six, un taux de victoires remarquablement élevé. Le mois suivant il fut nommé P/0.
Octobre vit une reprise des raids de grande envergure de l’Axe sur Malte, et lors d’un combat particulièrement violent le 14, Beurling fut crédité de la destruction d’un Ju 88 et de deux Bf 109 avant d’être blessé au talon par un éclat d’obus et de devoir se parachuter hors de son BRI73/"D" et de tomberdans la mer, où il fut vite secouru. Après avoir été décoré de la Distinguished Service Order (DSO), il fut évacué par avion de l’île plus tard ce même mois et ramené au Royaume-Uni, où il fut soigné et passa sa convalescence. Beurling fut ensuite transféré à la RCAF, retournant en opérations à l’automne 1943 aux commandes de Spitfire Mk IX, tout d’abord au sein du 403 Sqn, puis au sein du 412 Sqn (pendant cette période, il ajouta deux Fw 190 de plus à son tableau de chasse). En dépit de son talent de pilote de chasse, son refus de l’autorité le conduisit à se faire de nombreux ennemis parmi ses supérieurs, et on ne peut douter du fait qu’à cette période, seul son tableau de chasse le sauva de la cour martiale. En avril 1944, il retourna au Canada et à la suite d’autres problèmes de discipline, on l’autorisa à démissionner et à se retirer du service en octobre de la même année.
En dehors de l’aviation militaire, Beurling ne s’adaptait pas mieux aux exigences de la vie civile, et pendant les trois années suivantes il passa d’emploi en emploi. Puis, au printemps 1948, il accepta une offre pour piloter au sein de la force aérienne naissante créée par le jeune état d’Israël. Sa première mission fut d’amener un transport léger Norduyn Norseman vers cette nation mais, le 20 mai, après avoir décollé de Rome, l’appareil explosa en vol et s’écrasa, le tuant ainsi que son copilote (on soupçonna un sabotage mais rien ne put jamais être prouvé). À la fin de la guerre, George "Screwball" Beurling était titulaire de 31 victoires, 1 en coopération ainsi que 9 endommagés, toutes ces victoires sauf deux ayant été obtenues aux commandes d’un Spitfire V. Ce total en fait aisément le meilleur pilote sur cette variante.
sources : "Le Spitfire sur la mediterranée et l’afrique du nord" mensuel "Combat du ciel" ed Del Prado 1999
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