samedi 6 juin 2015, par
Au Japon, les mitrailleuses lourdes utilisées entre 1941 et 1945 furent des dérivés de la Hotchkiss française, avec quelques modifications de détail. Les Japonais fabriquèrent leurs propres F.M., mais en s’inspirant toujours du principe de fonctionnement de la Hotchkiss. Leur premier F.M. fut le Type 11, calibre 6,5 mm, mis en service en 1922 et utilisé jusqu’en 1945. Ses ressemblances avec la Hotchkiss étaient manifestes, surtout en ce qui concernait le canon à grosses nervures, mais un peu moins marquées dans le mécanisme intérieur. Cette arme avait été conçue par le général Kijiro Nambu, et c’est sous le nom de « Nambu » qu’elle fut connue des Alliés. Elle se caractérisait surtout par un système d’alimentation original ; il comprenait une petite trémie, placée sur la gauche de la culasse et permettant de l’alimenter avec des cartouches utilisées par les autres membres du peloton d’infanterie. Les cartouches pouvaient être introduites directement par barret-
tes de cinq, ce qui rendait inutile [’emploi de chargeurs ou de bandes. Mais cet avantage était limité par la fragilité du mécanisme, qui s’enrayait souvent car les cartouches de fusil étaient trop puissantes.
Les Japonais durent donc utiliser une cartouche à charge réduite, et employèrent un système de lubrification des munitions qui provoquait un encrassement du mécanisme.
Le Type 11 ne possédait qu’un système de tir automatique et, pendant le
tir, la trémie d’alimentation avait tendance à déséquilibrer l’arme,rendant son utilisation difficile. Les Japonais construisirent une version spéciale avec une trémie de cinquante cartouches, le Type 91, dont les inconvénients furent mis en évidence au début des années trente, lors des combats en Chine, si bien qu’un nouveau modèle,le F.M. Type 96, fut fourni aux troupes.
Même si cette nouvelle arme comportait des améliorations indéniables par rapport au précédent modèle, elle ne la remplaça jamais complètement, car l’industrie japonaise ne fut jamais en mesure de fournir un seul modèle en quantités suffisantes pour équiper toute l’armée.
Dans son fonctionnement général, le Type 96 était une combinaison de l’ancienne Hotchkiss et de certains éléments du ZB vz.26 tchèque, que les Japonais avaient eu l’occasion d’observer en Chine. Ils empruntèrent en particulier au ZB vz.26 son système de magasin, qui remplaça la trémie du Type 11, mais conservèrent le système de lubrification, et donc le risque d’encrassement. Par contre, le Type 96 possédait un système de changement du canon très rapide et plusieurs viseurs télescopiques. Les viseurs furent rapidement abandonnés, mais le système de magasin maintenu. Le Type 96 possédait enfin un accessoire unique au monde sur ce type d’arme, un porte-baïonnette fixé au bout du canon. Son utilité est discutable.
source :encyclopedie des armes Atlas 1984
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