mercredi 1er juillet 2015, par
Les événements du Texas eurent lieu sous les présidences du président mexicain par intérim Miguel Barragán (28 janvier 1835 - 1er mars 1836) et du président mexicain par intérim José Justo Corro (2 mars 1836 - 18 avril 1837).
La bataille de San Jacinto, du 22 avril 1836, fut la bataille décisive de la révolution texane. Menée par le général Sam Houston, l’armée texane formée majoritairement de colons américains attaqua et défit les forces mexicaines placées sous les ordres du général Antonio López de Santa Anna. Des centaines de soldats mexicains pour la plupart recrutés de force dans le nord du pays[réf. nécessaire], équipés d’un matériel obsolète acheté aux Anglais et de fusils ayant servi à la bataille de Waterloo et mal nourris, furent tués ou capturés, alors que les Texans ne subirent que des pertes légères.
Santa Anna fut capturé le jour suivant et fait prisonnier de guerre. En captivité, il signa un traité de paix qui ordonnait à l’armée mexicaine de quitter la région, ouvrant ainsi la voie à la création de la République du Texas. Le traité ne reconnaissait pas officiellement le Texas en tant que nation souveraine, mais il stipulait que Santa Anna travaillerait en ce sens lors de son retour à Mexico.
Dans les années qui suivirent l’indépendance du Mexique, de nombreux immigrants Anglo-Américains s’installèrent au Texas (Mexique du Nord) et au Coahuila (au sud du Río Grande). En 1835, ils se rebellent contre le gouvernement du généralissime Antonio Lopez de Santa-Anna qui restreint leurs droits et étend son emprise dictatoriale sur tout le Mexique (Constitution de 1824). Les Texans capturent les avant-postes mexicains au Texas et forment un gouvernement provisoire de la République Texane par une déclaration d’indépendance similaire à celle des États-Unis d’Amérique en 1776. En décembre 1835, Santa-Anna lance son armée vers le nord, bien décidé à mater la révolte. Les insurgés texans se font surprendre, persuadés que les Mexicains n’oseraient pas en plein hiver, et 200 d’entre eux sont massacrés à Fort Alamo près de San-Antonio-de-Bexar aux mois de février-mars 1836. Santa-Anna continue vers le nord à la poursuite du général Texan Sam Houston, qui n’ayant pas le nombre pour lui préfère battre en retraite. L’aile droite mexicaine, commandée par José de Urrea, massacre au passage la force des 400 Texans du colonel Fanin, qui n’avait pas osé se porter au secours d’Alamo, à Goliad. Il faut dire que les Mexicains ne considèrent pas les Texans comme des soldats réguliers mais comme des "pirates", et les tuent sans autre forme de procès.
Sam Houston, commandant en chef de l’armée texane, fait retraite vers le nord, ce qui exaspère ses troupes qui veulent en découdre pour venger Goliad et Alamo. Mais sa retraite sert sa cause. Santa-Anna, dans sa hâte de le poursuivre, divise son armée. L’avant-garde, composée d’infanterie, se trouve ainsi à bien des lieues du gros des troupes, mais surtout de l’artillerie et de l’intendance. Elle n’est donc ni ravitaillée ni soutenue. De plus, l’armée mexicaine se livre à des exactions qui, loin d’effrayer les Texans, les soude au contraire avec les insurgés.
Le 19 avril 1836, Santa-Anna établit ses positions le long de la rivière San Jacinto, tandis que Houston se poste dans un bois de l’autre côté de la plaine, quatre kilomètres plus loin. Contre l’avis de ses officiers, Santa-Anna décide le 20 avril de rester avec son avant-garde pour assister à la défaite annoncée des Texans. Le 21 avril, Houston tient un conseil de guerre. La majorité des officiers Texans vote pour se fortifier dans les bois et d’attendre l’attaque de Santa-Anna. Houston lui, au vu de l’infériorité numérique des Texans (800 contre les 1 400 Mexicains), élabore plutôt une attaque surprise afin d’annuler le nombre et de rester moins longtemps sous le feu des Mexicains dont le campement n’est pas fortifié. Cette décision l’emporte lorsque les éclaireurs Texans rapportent que le campement mexicain n’est pas non plus gardé par des sentinelles pendant les périodes de repos.
Le 22 avril 1836, après avoir détruit le pont de Vince’s Bridge et ainsi coupé toute retraite efficace aux Mexicains, les Texans s’approchent silencieusement du camp mexicain à 16h30. C’est l’heure de la sieste chez les Mexicains et, comme l’avaient rapportés les éclaireurs, il y a peu de sentinelles. Quand enfin l’alerte est donnée, il est trop tard. Les Texans déchargent leurs armes et leurs deux canons, balayant les quelques Mexicains debout, puis lancent la charge au cri de "Remember the Alamo and Goliad !" ("Souvenez-vous d’Alamo et de Goliad !"). Les Mexicains, bien que mieux entraînés que les Texans, sont dans l’incapacité de résister efficacement. L’engagement au corps-à-corps est rapide et violent, et certains soldats n’ont même pas le temps d’empoigner leurs armes, certains sont massacrés avant même d’avoir pu sortir de leur tente. D’autres s’enfuient vers la rivière, et avec eux Santa-Anna qui est parvenu à s’enfuir du camp dans la confusion. Ceux-là sont pris à revers par la cavalerie texane qui capture les Mexicains restés sur la rive et massacre ceux qui tentent de traverser à la nage.
La victoire texane est totale, la bataille a duré 18 minutes. L’avant-garde mexicaine n’existe plus : 600 morts et 730 prisonniers dont Santa-Anna lui-même. Le reste de l’armée mexicaine est encore à plusieurs jours de marche.
Le jour suivant, Santa Anna fut capturé à nouveau. Le 14 mai, il signa les traités de Velasco, dans lesquels il acceptait de retirer ses troupes du sol texan et en échange d’un sauf-conduit pour le Mexique, appuierait là-bas la reconnaissance de la nouvelle république. Cependant, sa reconduite n’eut jamais lieu, Santa Anna fut détenu pendant 6 mois comme prisonnier de guerre (durant lequel son gouvernement le destitua, ne reconnaissant pas tout accord qu’il pouvait signer) et il fut finalement emmené à Washington, D.C., dans les supposés non impliqués États-Unis. Il y rencontra le président Andrew Jackson, avant de retourner au Mexique au début de 1837. À ce moment, cependant, l’indépendance texane était devenue un fait accompli, même si Mexico ne reconnaissait pas officiellement cette indépendance, reconnaissance qui n’interviendra qu’avec le traité de Guadalupe Hidalgo en 1848.
Aujourd’hui, le San Jacinto Battleground State Historic Site commémore la bataille. On y trouve le San Jacinto Monument, la plus grande colonne au monde érigée pour un mémorial. Le parc est situé à La Porte, à environ 35 kilomètres à l’est d’Houston. Sur le monument est inscrit :
"Measured by its results, San Jacinto was one of the decisive battles of the world. The freedom of Texas from Mexico won here led to annexation and to the Mexican War, resulting in the acquisition by the United States of the states of Texas, New Mexico, Arizona, Nevada, California, Utah and parts of Colorado, Wyoming, Kansas and Oklahoma. Almost one-third of the present area of the American Nation, nearly a million square miles of territory, changed sovereignty."
Alfonso Steele, généralement considéré comme le dernier survivant de cette bataille, est mort en 1911. Son portrait orne la salle du capitole à Austin et un parc lui est dédié au Limestone County.
Un festival, le San Jacinto Day Festival avec une reconstitution de la bataille se tient chaque année sur le site historique où se déroula la bataille.
En 1845, le Texas devient le 28e État des États-Unis.
Mexique Texas
Commandants
Antonio López de Santa Anna Sam Houston
Forces en présence
1 400 hommes1. 800 hommes, 2 canons1
Pertes
630 tués, 208 blessés 9 tués1, 13 blessés
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