lundi 24 octobre 2005, par
– Conflit
– Date
– Lieu
– Issue
– Combattants
– Commandants
– Forces en présence
– Pertes
Austerlitz, en tchèque Slavkov u Brna, est un bourg du sud de la Moravie, en Tchéquie, situé à une vingtaine de kilomètres à l’est de Brno.
La bataille d’Austerlitz dit aussi bataille des trois empereurs eut lieu le 2 décembre 1805 soit un an jour pour jour après le sacre de Napoléon. Elle met un terme à la campagne d’Autriche avec les Austro-Russes, membres de la troisième coalition. La décision de la campagne fut prise à Boulogne : l’empereur des Français s’apercevant qu’il ne pouvait envahir l’Angleterre par la mer, décida de frapper les autres membres de la coalition sur terre.
Après plusieurs victoires (dont Ulm et l’occupation de Vienne), Napoléon cherchait la bataille décisive depuis quelques jours, alors que les Austro-Russes s’y refusaient, Kutusov attendant l’arrivée d’un corps d’armée en renfort. Ayant reconnu le terrain à la fin de novembre, Napoléon manœuvra afin de se laisser couper de la route de Vienne par les forces adverses. Se sentant en position de force, celles-ci acceptèrent le combat, sur le plateau de Pratzen, que Napoléon occupait le 30 novembre. Lorsque les Austro-Russes approchèrent, il abandonna cette position dominante à ses ennemis.
Au matin du 2 décembre, les Autrichiens occupaient le plateau de Pratzen, orienté Nord-Sud, avec deux corps d’armée, l’un formant le centre du dispositif des coalisés, et l’autre l’aile gauche. Les Russes formaient l’aile droite. Face à eux, séparés par un ruisseau qui coulait au pied du plateau, se trouvaient deux corps français seulement, placés en face du centre et de l’aile droite ennemis : l’aile droite française, commandée par Davout, était encore en chemin le matin de la bataille. Les premiers éléments arrivèrent une heure avant le lever du soleil. Les positions sur le terrain
Voyant l’aile droite française dégarnie, François II fit faire mouvement vers le sud à ses deux corps, pour envelopper l’armée française par un mouvement tournant. Le corps incomplet de Davout eut à soutenir le choc de ce mouvement. Quand le mouvement autrichien fut suffisamment engagé, Napoléon fit attaquer son centre, commandé par Soult, qui escalada le plateau et tomba sur le flanc du corps autrichien en mouvement. Il provoqua une débandade, qui finit dans un lac gelé au Sud, et coupa les soldats autrichiens des Russes, que Kutusov fit reculer en bon ordre afin de les préserver.
Napoléon utilisa une manœuvre inhabituelle car lorsque les forces de Kutusov attaquèrent, il n’accorda à son flanc droit que le minimum de renforts pour résister permettant d’envoyer 17 000 hommes charger le centre adverse. Ce dernier, après une violente fusillade, fut mis en déroute, ce qui sépara l’armée alliée qui recula rapidement.
Cette bataille entre dans la légende de la stratégie et de la communication militaire. À son issue, l’Empereur proclame son plus célèbre discours.
50 drapeaux, enlevés à l’ennemi allèrent orner la voûte de l’église Saint-Louis-des-Invalides à Paris et le bronze de 180 canons russes ou autrichiens servit à l’édification de la colonne Vendôme.
La victoire française fut suivie du traité de Presbourg (aujourd’hui Bratislava, capitale de la Slovaquie), qui marqua la fin de la troisième coalition, consacra la fin du Saint Empire romain germanique et reconnut la souveraineté de la France sur l’Italie.
Le poste de commandement de Napoléon se trouvait sur une petite éminence qui domine les plaines alentour. Une table d’orientation représentant la disposition des différentes armées y a été installée, sous un bouquet d’arbres. Quelques dizaines de mètres carrés alentours appartiennent à la France.
Soldats, je suis content de vous. Vous avez, à la journée d’Austerlitz, justifié tout ce que j’attendais de votre intrépidité ; vous avez décoré vos aigles d’une immortelle gloire. Une armée de 100 000 hommes, commandée par les empereurs de Russie et d’Autriche, a été, en moins de quatre heures, ou coupée ou dispersée. Ce qui a échappé à votre fer s’est noyé dans les lacs. Quarante drapeaux, les étendards de la garde impériale de Russie, cent vingt pièces de canon, vingt généraux, plus de 30 000 prisonniers, sont le résultat de cette journée à jamais célèbre. Cette infanterie tant vantée, et en nombre supérieur, n’a pu résister à votre choc, et désormais vous n’avez plus de rivaux à redouter. Ainsi, en deux mois, cette troisième coalition a été vaincue et dissoute. La paix ne peut plus être éloignée ; mais, comme je l’ai promis à mon peuple avant de passer le Rhin, je ne ferai qu’une paix qui nous donne des garanties et assure des récompenses à nos alliés. Soldats, lorsque le peuple français plaça sur ma tête la couronne impériale, je me confiai à vous pour la maintenir toujours dans ce haut éclat de gloire qui seul pouvait lui donner du prix à mes yeux. Mais dans le même moment nos ennemis pensaient à la détruire et à l’avilir ! Et cette couronne de fer, conquise par le sang de tant de Français, ils voulaient m’obliger à la placer sur la tête de nos plus cruels ennemis ! Projets téméraires et insensés que, le jour même de l’anniversaire du couronnement de votre Empereur, vous avez anéantis et confondus ! Vous leur avez appris qu’il est plus facile de nous braver et de nous menacer que de nous vaincre. Soldats, lorsque tout ce qui est nécessaire pour assurer le bonheur et la prospérité de notre patrie sera accompli, je vous ramènerai en France ; là, vous serez l’objet de mes plus tendres sollicitudes. Mon peuple vous reverra avec joie, et il vous suffira de dire, J’étais à la bataille d’Austerlitz, pour que l’on réponde, Voilà un brave.
– Commandant en chef : Napoléon
– Officiers d’ordonnance de l’Empereur : Castille, Eugéne de Montesquiou, Amédée de Turenne, Falkouwski, Deponthon, Scher, Bongard, Berthemy, Maulnois, Parrain
– Chef d’état-major de l’armée : Maréchal Louis-Alexandre Berthier avec les Capitaines Colbert, Girardin, Lejeune et les lieutenants Perigord et Lagrange à disposition.
– Chef d’état-major général : général de division Andreossy Maréchal des logis : général de division Dumas
– Commandant de l’artillerie : général de division Songis
– Chef d’état-major de l’artillerie : général de brigade Pernetti
– Adjoint au chef d’état-major de l’artillerie : colonel Senarmont
– Commandant du génie : général de division Marescot
– Chef d’état-major du génie : Major Ducoudsary
– Directeur du télégraphe : Chappe
– Chef boulanger : Le Payen
– Chef chirurgien : Poussielgue
– Grand Maréchal du palais : général de division Duroc
– Grand Ecuyer : général de division Caulaincourt
– Administration militaire : Pierre A. Daru
Garde impériale
– Commandement : Maréchal Bessières
– Chef d’état-major : général de brigade Roussel
– Effectif totaux : 5500 hommes et 24 pièces d’artillerie.
Infanterie de la Garde impériale
– 1er Régiment de grenadiers à pied de la Garde impériale, effectif 1519 hommes, en 2 bataillons, général de brigade Hulin
– 1er Régiment de chasseurs à pied de la Garde impériale, effectif 1613 hommes, en 2 bataillons, général de brigade Soulès
– Grenadiers à pied de la garde royale italienne, effectif 753 hommes en 2 bataillons, colonel Lecchi
Cavalerie de la Garde impériale
– Régiment de grenadiers à cheval de la Garde impériale, effectif 706 hommes en 4 escadrons, général de brigade Ordener puis le colonel-major Lepic.
– Régiment de chasseurs à cheval de la Garde impériale, effectif 375 hommes en 4 escadrons (1 détaché pour l’escorte de Napoléon), colonel Eugène Beauharnais et en second colonel Francois Louis de Morland.
– Mamelouks, effectif 65 hommes
Artillerie de la Garde impériale
– Commandée par le colonel Couin, effectif 283 hommes
Réserve (provenant du Ve Corps)
– 1re division d’Infanterie (grenadiers de la réserve) du général de division Oudinot
La bataille d’Austerlitz, par L.-F. Lejeune
Ier corps d’armée
– Commandant : Maréchal Bernadotte
– Chef d’état-major : général de division Victor-Leopold Berthier
– Commandant de l’artillerie : général de division Eblé
– Commandant du génie : colonel Morio
– 1re division d’infanterie
– 2e division d’infanterie
IIIe corps d’armée
– commandé par le Maréchal Davout
2e division d’infanterie
– commandée par le général de division Louis Friant
– 1er brigade : général de brigade Kister.
4e division de dragons
– Détachée de la réserve de cavalerie, commandée par le général de division Bourcier
– 1er brigade : général de brigade Sahuc, 210 hommes.
– 2e brigade : général de brigade Laplanche, 310 hommes.
– 3e brigade : général de brigade Verdière, 190 hommes.
– Artillerie divisionnaire : (60 hommes)
Réserve d’artillerie
– Artillerie à pied : une batterie et demie avec 9 pièces de 12 livres (non arrivée ?)
IVe corps d’armée
– Commandé par le Maréchal Soult.
1re division d’infanterie
Commandée par le général de division Saint-Hilaire
– 1er brigade : général de brigade Morand
– 2e brigade : général de brigade Thiébault
– 3e brigade : général de brigade Waré (ratachée à la division Vandamme pendant la bataille)
2e division d’infanterie
Commandée par le général de division Vandamme
– 1er brigade : général de brigade Schiner
3e division d’infanterie
Commandée par le général de division Legrand
– 1er brigade : général de brigade Merle
– 2e brigade : général de brigade Féry
division cavalerie légère
Commandée par le général de brigade Pierre Margaron
– 8e régiment de hussards, 359 hommes en 3 escadrons, colonel Jean-Baptiste Franceschi
– 11e régiment de chasseurs à cheval, 343 hommes en 4 escadrons
– 26e régiment de chasseurs à cheval, 316 hommes en 3 escadrons
– Artillerie divisionnaire :
3e division de dragons
Commandée par le général de division Beaumont (absent pour maladie remplacé par le général de brigade Boyé)
– 1er brigade : général de brigade Charles Joseph Boyé
– 2e brigade : général de brigade Nicolas Joseph Scalfort
– Artillerie divisionnaire :
Réserve d’artillerie
– Détachements des 17e et 18 e compagnies du 5e régiment d’artillerie à pied avec 6 pièces de 12 livres.
Commandé par le Maréchal Lannes
3e division d’infanterie
Commandée par le général de division Suchet
– 1er brigade : général de brigade Claparède
1re division d’infanterie
(Détachée du IIIe corps d’armée), commandée par le général de division Caffarelli du Falga
– 1er brigade : général de brigade Georges-Henri Eppler
– 2e brigade : général de brigade Demont
– 3e brigade : général de brigade Debilly
– Artillerie divisionnaire : (77 hommes)
2e division de dragons
(Rattachée), commandée par le général de division Walther
– 1er brigade : général de brigade Sébastiani de la Porta : (322 hommes)
– 2e brigade : général de brigade Roget de Belloguet : (403 hommes)
– 3e brigade : général de brigade Boussart : (403 hommes)
– Artillerie divisionnaire : (41 hommes)
Commandée par le Maréchal Murat
– Chef d’état-major : général de division Auguste Daniel Belliard
– Commandant de l’artillerie : général de brigade Hannicque
– Commandant du génie : colonel Hayelle
1ere division de cavalerie lourde
commandée par le général de division Nansouty
– 1er brigade : général de brigade Piston : (286 hommes)
– 2e brigade : général de brigade]] Armand-Lebrun L’Houssaye : (584 hommes)
– 3e brigade : général de brigade Saint-Germain : (610 hommes)
– Artillerie divisionnaire : (44 hommes)
2e division de cavalerie lourde
Commandée par le général de division d’Hautpoul
– 1er brigade : colonel Jean-Baptiste Noirot : (763 hommes)
– 2e brigade : général de brigade Saint-Sulpice : (561 hommes)
– Artillerie divisionnaire : (44 hommes)
1er division de cavalerie légère
Rattachée au Ier corps d’armée, commandée par le général de division Kellermann
– 1er brigade : général de brigade Van Marisy
– 2e brigade : général de brigade Joseph-Denis Picard
– Artillerie divisionnaire : (79 hommes)
5e division de cavalerie légère
Rattachée au Ve corps d’armée, commandée par le général de brigade Fauconnet
– 1er brigade : général de brigade Anne-Francois-Charles Treillard, 494 hommes.
– 2e brigade : général de brigade Fauconnet (engagé ?)
brigade de cavalerie légère
Commandée par le général de brigade Milhaud
– 16e régiment de chasseurs à cheval, 339 hommes
– Artillerie à pied : une batterie avec 6 pièces de 3 livres autrichiennes et deux autres avec 6 pièces de 12 livres, 230 hommes, issues du 7e régiment d’artillerie.
http://www.napoleonicminiatureswargame.com/austerlitzfob.html http://members.tripod.com/~shadojak/milhis.html#grandarm%e9e,1805 http://web2.airmail.net/napoleon/French_Order_of_Battle_AUSTERLITZ_1.html http://web2.airmail.net/napoleon/French_Order_of_Battle_AUSTERLITZ_2.html http://austerlitz.free.fr/francais/Austerlitz/odbF.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_d%27Austerlitz
Voir en ligne : http://fr.wikipedia.org/wiki/Batail...
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