La 23e division d’infanterie du général Komatsubara venait d’être anéantie sur les rives désertes du fleuve Khalkhin-Gol, à la frontière de la Mongolie-Extérieure et de la Mandchourie. Moins d’un homme sur cent avait échappé au massacre. L’année 1939 était déjà bien avancée... A l’autre bout du monde, la Pologne saignait sous les coups de boutoir du nouveau Drang nach Osten germanique, et les démocraties d’Europe occidentale s’installaient dans la « drôle de guerre » sur la ligne Maginot. Abandonné de tous, disgracié, le général Komatsubara, officier de l’armée impériale du Japon, se suicidait pour trouver la rédemption dans les rites du hara-kiri, ou seppuku. En s’ouvrant le ventre avec son sabre court, il allait prouver sa fidélité à l’empereur et aux samouraïs, ses ancêtres.
Mais le désastre de Khalkhin-Gol était trop grand pour être racheté par le suicide d’un général, et moins on en parlerait, mieux cela vaudrait. Tokyo annonça sans sourciller que Komatsubara était décédé des suites d’une maladie intestinale.
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