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21 janvier 2018, 13:17, par Georges Kan - musicologue
Il existe une représentation musicale méconnue de la Bataille de Valmy faite par Beethoven dans sa Sonate op. 54. Sur la couverture de la première édition (A Vienne au Bureau des arts et d’industrie) on peut lire "LI me SONATE". La typographie utilisée (un gras renforcé) crée l’illusion d’un "LI" gravé dans le marbre. Il ne peut s’agir de la 51e Sonate car Beethoven d’une part n’en aura composé que 32, et que d’autre part s’il numérote effectivement ses oeuvres (l’op. 54 en l’occurence), il ne comptabilise pas sa production par genre. ’LI’ est une double référence cachée à Louis XVI et à Valmy : le produit de X et V ajouté au I donne LI, et les lettres VY entrelacées créent un V barré (ancêtre du L) et un I. La musique à programme trace dans le 1er mouvement les idées sombres de Louis XVI face à la menace des Sans-culottes, puis la Fuite de Varenne et la Prise des Tuileries. Dans le 2e mouvement c’est le champ de bataille qui est décrit, de loin, puis de près, avec les charges, le grondement de la canonade, le sifflement des obus (avec l’effet Doppler, soit un chromatisme de 3 notes vers le grave), la clameur et l’issue victorieuse. Cette œuvre révolutionnaire est contemporaine de la Symphonie Eroica, initialement dédiée à Napoléon.
Georges Kan - musicologue
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Il existe une représentation musicale méconnue de la Bataille de Valmy faite par Beethoven dans sa Sonate op. 54. Sur la couverture de la première édition (A Vienne au Bureau des arts et d’industrie) on peut lire "LI me SONATE". La typographie utilisée (un gras renforcé) crée l’illusion d’un "LI" gravé dans le marbre. Il ne peut s’agir de la 51e Sonate car Beethoven d’une part n’en aura composé que 32, et que d’autre part s’il numérote effectivement ses oeuvres (l’op. 54 en l’occurence), il ne comptabilise pas sa production par genre. ’LI’ est une double référence cachée à Louis XVI et à Valmy : le produit de X et V ajouté au I donne LI, et les lettres VY entrelacées créent un V barré (ancêtre du L) et un I. La musique à programme trace dans le 1er mouvement les idées sombres de Louis XVI face à la menace des Sans-culottes, puis la Fuite de Varenne et la Prise des Tuileries. Dans le 2e mouvement c’est le champ de bataille qui est décrit, de loin, puis de près, avec les charges, le grondement de la canonade, le sifflement des obus (avec l’effet Doppler, soit un chromatisme de 3 notes vers le grave), la clameur et l’issue victorieuse. Cette œuvre révolutionnaire est contemporaine de la Symphonie Eroica, initialement dédiée à Napoléon.
Georges Kan - musicologue