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Hernán Cortés

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Hernán Cortés Monroy Pizarro Altamirano, ou Hernando Cortés, parfois écrit Cortez, est un conquistador espagnol : il conquit une partie du Mexique actuel pour la couronne d’Espagne. Il naquit à Medellín en Estrémadure (Espagne), de Martín Cortés et Catalina Pizarro Altamirano en 1485 et mourut à Castilleja de la Cuesta, près de Séville le 2 décembre 1546.

Fils unique de Martín Cortés, un noble extrémadurien et de Catalina Pizarro Altamirano, il est également cousin au second degré de Francisco Pizarro[1], qui conquit par la suite l’empire inca. En tant que noble, son père l’envoya à Salamanque afin qu’il s’instruise. Il ne resta que deux ans à l’université de Salamanque où il devint bachelier en droit, puis, sa soif d’aventures le poussa à tenter sa chance dans les colonies de la Nouvelle-Espagne, dans le Nouveau Monde.

Cuba

En 1511, il accompagna Diego Velázquez de Cuéllar à Cuba, où il participa à la conquête d’Hispaniola. En guise de récompense, il fut nommé premier maire de Santiago de Cuba et reçu une grande propriété ainsi qu’un lot d’esclaves. Ceci ne l’empêcha pas de se faire emprisonner, quelque temps après, pour conspiration (avérée ou prétendue ?) contre Velázquez. Libéré, il finit par se marier avec la belle-sœur de ce dernier Catalina Suárez Marcaida. À la même époque, les expéditions dans le Yucatan de Francisco Hernández de Córdoba (1517) et Juan de Grijalva (1518) revenaient à Cuba avec de petites quantités d’or et des histoires de terres lointaines où abonderait l’or. Cortés vendit ses biens pour acheter des navires et du matériel et passa un accord avec Velázquez, devenu gouverneur de Cuba, pour mener une expédition, officiellement pour explorer et commercer avec de nouvelles terres se trouvant à l’ouest. Bien que les doutes de Velázquez eussent recommencé à faire surface.

L’expédition

Finalement, le 18 novembre 1518, craignant que Diego Velázquez de Cuéllar n’annule l’expédition, l’armada de Cortés quitte précipitamment le port de Santiago de Cuba. La fuite, mal préparée, obligea Cortés à s’arrêter à la Trinité et dans d’autres îles pour faire des stocks de provisions et acquérir de nouveaux bateaux. Finalement, le 10 février 1519 Cortés quitta Cuba avec 11 navires, 16 cavaliers, 518 fantassins, 13 artilleurs, 32 fusilliers, 110 marins et 200 Indiens et esclaves noirs comme auxiliaires de troupes. Outre cela, ils emmenèrent 32 chevaux, 10 canons de bronze et 4 falconettes (canons plus petits). Les capitaines de cette expédition étaient Alonso Hernández de Portocarrero (à qui il présenterait plus tard l’Indienne Doña Marina), Alonso de Ávila, Diego de Ordás, Francisco de Montejo, Francisco de Morla, Francisco de Saucedo, Juan de Escalante, Juan Velázquez de León (de la famille du gouverneur de Cuba), Cristóbal de Olid et Pedro de Alvarado, dont beaucoup étaient des vétérans des guerres d’Italie. Le pilote de l’expédition n’était autre qu’ Antón de Alaminos.

Premier contact avec les Indiens

Après une brève escale au Yucatan où il ne trouva que peu d’or, il débarqua près de Veracruz, le 4 mars. Le premier contact eut lieu à Cozumel où les autochtones l’accueillirent en lui offrant de la nourriture, des plumes, de l’or et racontèrent que le pays était dirigé par le grand chef dans la cité de Tenochtitlan. Mais leurs coutumes barbares, et les sacrifices humains en particulier horrifièrent Cortés et l’incita à détruire les idoles indiennes et à les remplacer par une croix et une image de la Vierge Marie.

Suite à cela, Antón de Alaminos conduisit la flotte jusqu’à l’embouchure du fleuve Tabasco, où ils rencontrèrent une tribu d’indiens hostiles, qu’il réussit cependant à vaincre, grâce à la peur que les armes à feu et les chevaux causaient aux indiens.

Les chefs de cette tribu offrirent alors des vivres, des bijoux, des tissus et un groupe de vingt esclaves, qui furent plus tard baptisés. Parmi ces esclaves se trouvait une dénommée Malintzin, que les espagnols appelèrent Marina, et qui allait se révéler déterminante dans la conquête du Mexique. Sa grande intelligence, sa capacité à parler les langues maya et náhuatl, et sa connaissance de la psychologie et des coutumes indiennes, ajoutées à sa fidélité indéfectible envers les spagnols, firent de Marina (également connue comme la Malinche) une des femmes les plus extraordinaires du XVIe siècle. Sans elle, il est possible que la conquête ait pris dix ou vingt ans de plus, et elle aurait sûrement été beaucoup plus meurtrière pour les espagnols. La Malinche fut l’interprète, la conseillère et l’amante d’Hernán Cortés, à qui elle donna un fils baptisé Martín, comme le père de Cortés. Elle et Gerónimo de Aguilar remplacèrent l’ancien interprète Melchorejo, qui était repassé du côté des indiens et les incitait à lutter contre les espagnols. Vaincus à nouveau par ces derniers, les indiens sacrifièrent l’interprète aux dieux.

Les Aztèques

À Tabasco, les Espagnols apprirent l’existence d’un pays à l’ouest que les Indiens appelaient Mexico. Suivant la côte en direction du nord-ouest, l’expédition croisa bientôt quelques canoës avec à l’intérieur des ambassadeurs de l’empereur aztèque Moctezuma II. Cortés leur montra ses chevaux et ses armes à feu, pour les impressionner, mais tâcha de rester aimable avec eux, en leur parlant de paix. Les émissaires, qui étaient venus accompagnés de peintres et de dessinateurs eurent pour mission d’aller rendre compte de la présence des espagnols à leur maître.

Peu de temps après, les émissaires aztèques revinrent avec de nouveaux présents et Cortés insista pour rencontrer leur empereur. Il entend alors parler de ce qu’ils pensent être Quetzalcoatl, ou un émissaire de Quetzalcoatl (un homme d’or qui devait un jour revenir) et décida sur les conseils de son traducteur, la Malinche, de tirer profit de ce mythe indien. D’autant plus que les ambassadeurs indiens continuaient de lui refuser de renconter Moctezuma II.

C’est alors que vinrent d’autres indiens, originaires de Zempoala, qui se présentèrent à Cortés comme des ennemis des aztèques, et qu’ils souhaitaient que les espagnols les aident à se libérer de leur joug. La prise de conscience par Cortés, que l’empereur avait des ennemis allait faciliter ses plans par la suite. Il pensa qu’en cultivant les rancœurs et la haine qui existaient entre les différents peuples indiens, et avec le prestige qu’ils avaient acquis comme teules, c’est-à-dire demi-dieux, il pourrait se rendre maître du territoire et de des richesses, que les différents présents que les ambassadeurs du grand empereur Moctezuma II laissaient entrevoir. Pour cela il devait imposer sa volonté et son autorité sur la partie de la troupe fidèle au gouverneur Velázquez de Cuéllar, lesquels soutenaient que Cortés n’avait pas l’autorisation de peupler ce territoire, et qu’ils devraient rentrer à Cuba une fois l’expédition terminée. La majorité des capitaines et de la troupe s’opposaient à lui, bien que tous pressentaient les richesses que recelait Tenochtitlan.

Il commenca par transformer le campement où les espagnols se trouvaient en ville, à laquelle il donna le nom de Villa Rica de la Vera Cruz, (actuellement Veracruz), les espagnols y ayant débarqué un Vendredi Saint. Les nouveaux habitants demandèrent à Cortés qu’il se proclame capitaine général, dépendant directement du roi et non plus de Velázquez, qui n’avait pas de pouvoir sur ces côtes. Se faisant supplier, il en accepta la charge. Il nomma un maire, des régisseurs, des gendarmes, et un trésorier. En se libérant de l’autorité du gouverneur de Cuba, il constitua ainsi la première ville européenne d’Amérique.

La destruction des bateaux

Entre-temps, la nouvelle de la nomination par les Cortes de Diego Velázquez, comme gouverneur du Yucatan, arriva. Pour contrer cela, il envoya ses fidèles Montejo et Portocarrero, avec les plus belles pièces du butin amassé jusque-là, dans l’espoir d’obtenir la nomination de Cortés à la place de Velázquez. De plus, il prit la décision de neutraliser les dix bateaux restants afin d’éviter la fugue de certains membres de l’expédition qui pensaient à faire de rapides profits par le commerce ou le vol avant de retourner à Cuba. D’autres restés fidèles à Velàzquez commencaient à s’agiter. Mais Cortés visait plus grand. Il ordonna de saborder la flotte, sauf un navire, pour empêcher les partisans de Velázquez de déserter[2]. Il imposa une discipline de fer à ses soldats, et sanctionna durement tout écart pendant son expédition.

Sur la forme physique que prit la destruction des bateaux, les sources utilisent l’expression barrenar (littéralement, forer) et dar de través (retourner le bateau, le mettre sur le flanc). Les deux procédés furent probablement utilisés, et il est important de souligner que les pièces récupérées sur les navires allaient avoir un rôle déterminant dans la conquête de la capitale aztèque à venir.

Depuis le début, les biographes de Cortés ont glorifié excessivement cet acte de sabotage, puisqu’il fit croire à son équipage que les bateaux avaient bel et bien brûlé... Aujourd’hui l’expression quemar las naves (brûler les navires) est toujours utilisée pour dire qu’il n’est plus possible de rebrousser chemin. En effet, la situation ne jouait pas en la faveur de Cortés, après avoir trahi Velázquez, les embarcations qu’il détruisait n’auraient pu que le conduire à la prison de retour à Cuba ou Hispaniola. Il les coula, surtout pour empêcher le retour de ceux qui n’avaient pas suivi sa mutinerie. D’autres historiens ont avancé l’hypothèse que les navires auraient été de toute façon inutilisables pour le voyage du retour, la majorité d’entre eux étant rongés par l’eau salée, et impossible à réparer pour les charpentiers.

On peut souligner que Cervantès, dans le Chapitre VIII de la deuxième partie de son Don Quichotte, compare ce fait à d’autres actes héroïques tel César franchissant le Rubicon : ...¿quién barrenó los navíos y dejó en seco y aislados los valerosos Españoles guiados por el cortesísimo Cortés en el Nuevo Mundo ?... ( qui fora les navires et laissa isolés et à sec les valeureux Espagnols guidés par le très courtois Cortés dans le Nouveau Monde ?). Ce qui prouve qu’en 1515, on pensait toujours qu’il avait brûlé et non coulé ses navires. La mise à feu fut une mystification postérieure destinée à donner un aspect plus pompeux au succès.

La marche vers l’intérieur

La marche vers l’intérieur commença le 16 août 1519. La première surprise fut le changement de climat dans les plateaux, beaucoup plus froids que le climat de la côte et des îles, la deuxième fut de découvrir l’existence de vallée fertiles à l’intérieur des terres. Cortés arriva dans l’État de Tlaxcala, petite province indépendante, rivale et ennemie héréditaire au cœur de l’empire aztèque, dont les forces attaquèrent ses troupes le 2 septembre 1519, mais les arbalètes espagnoles, les épées d’acier, les chevaux et les armes à feu lui apportèrent la victoire. Les espagnols étaient également avantagés par leurs méthodes de combat : ils combattaient jusqu’à tuer. En revanche, les amérindiens cherchaient davantage à capturer en vue de futurs sacrifices. Cortés dit aux habitants de Tlaxcala que s’ils acceptaient de devenir ses alliés et serviteurs, il leur pardonnerait leur manque de respect. Dans le cas contraire, il anéantirait leur peuple. Les Tlaxcaltèques donnèrent leur accord et après quelques semaines de repos, Cortés put poursuivre son chemin, renforcé de 2000 combattants tlaxcaltèques et peut-être autant de porteurs.

À son arrivée à Cholula, une ville sainte de l’empire de Moctezuma II, les espagnols reçurent un accueil grandiose. Ceci était une ruse car les aztèques avaient préparé un plan d’éliminitation des espagnols pendant leur sommeil. Mais une vieille dame, désireuse de sauver la Malinche, eut l’indiscrétion de lui confier ce que préparait son peuple. Cette dernière s’empressa d’aller en avertir Cortés. Sans avoir vérifié l’information, il décida de mener une attaque préventive. Les Espagnols massacrèrent d’abord les nobles, incendièrent la ville et tuèrent 15 000 à 30 000 de ses habitants. Ce fut un des plus grands massacres menés par Cortés, et aujourd’hui encore, le Mexique en porte les stigmates. Cortés adressa alors un message à Moctezuma justifiant son action par un manque de respect de la part des autorités de Cholula et lui annonça que s’il le traitait avec respect et lui offrait de l’or, il n’aurait pas à craindre sa colère.

Tenochtitlan

Dans sa marche vers Tenochtitlan, la troupe de Cortés passa devant les volcans de Popocatepetl et Ixtaccíhuatl. Un des capitaines de Cortés, Diego de Ordás fut le premier européen à atteindre le sommet du Popocatepetl, avec deux compagnons d’armes, ce qui impressionna beaucoup les indiens accompagnant l’expédition. Pour récompenser un tel exploit et son mérite militaire, Charles Quint autorisa Diego de Ordás, par le décret du 22 octobre 1523, à ajouter une représentation du volcan à ses armoiries.

L’entrée dans la capitale aztèque se fit le 8 novembre 1519. Moctezuma crut que les espagnols étaient des envoyés de Dieu qui devaient eux aussi venir de l’est selon la légende ; de plus, il fut ébloui par le pouvoir de séduction de Cortés. Cortés fut accueilli à Tenochtitlan avec la pompe requise pour le retour d’un dieu. Moctezuma avait fait préparer le palais de son père, Axayacatl, pour les espagnols et leurs alliés. Pour de nombreux espagnols, Tenochtitlan était la plus magnifique ville qu’ils aient jamais vue[3]. Cortés demanda davantage d’or et Moctezuma promit d’offrir d’égales quantités à Cortés et au roi d’Espagne chaque année à venir. Cortés demanda aussi qu’une statue soit retirée de l’un des deux principaux temples de la cité pour qu’une chapelle dédiée à la Vierge soit érigée à la place. Toutes ses exigences se virent accordées.

Résidant dans le palais de Axayacatl, les Espagnols voulurent également y faire construire une chapelle. Après que l’empereur eût donné son accord, les capitaines se mirent à la recherche du lieu idéal pour l’ériger dans le palais, quand un soldat (qui était également charpentier) remarqua l’existence d’une porte secrète, que les Aztèques avaient tenté de camoufler peu avant. Cortés, accompagné de quelques capitaines, entra dans la salle, et découvrit un énorme trésor, que Axayacatl avait amassé durant son règne. C’est à ce moment que Cortés commença à prendre peur que les aztèques ne cherchent à les assassiner. Quatre capitaines et douze soldats, vinrent trouver Cortés pour lui suggérer de prendre l’empereur en otage, afin que ce dernier réponde de sa vie de la sécurité de l’armée. Aucune décision ne fut prise immédiatement, mais une nouvelle allait précipiter les choses.

En effet, des chefs mexicains prirent d’assaut Veracruz, et tuèrent Juan de Escalante, le maire, six Espagnols ainsi que des alliés indiens, ce qui ne manquerait pas de signifier que les espagnols n’étaient ni invicibles, ni des demi-dieux, et que par conséquent ils pouvaient être vaincus. Un soldat espagnol nommé Argüello fut fait prisonnier, sacrifié, et sa tête envoyée à l’empereur.

Cortés décida donc de s’emparer de Moctezuma comme otage pour se garantir d’une révolte aztèque. Il demanda également que les auteurs de l’attaque de Veracruz soient punis. Amenés devant Moctezuma, ces derniers affirmèrent qu’ils avaient agi sur ordre de l’empereur, et furent brûlés sur un bûcher. D’autre part, Cortés obtint de Moctezuma qu’il se déclare vassal de Charles Quint.

Les bateaux espagnols

Quelques jours après, une nouvelle annoncant l’arrivée de 18 navires espagnols à Veracruz parvint à Cortés, croyant qu’il s’agissait de renforts envoyés par l’empereur. En réalité, ces navires commandés par Pánfilo de Narváez avaient été envoyés par Diego Velázquez de Cuéllar pour punir les rebelles. Et comme comble, ils prévinrent Moctezuma II que Cortés était rebelle à son roi, et que celui-ci pouvait l’exécuter. Ainsi, Cortés n’eut d’autre choix que de laisser une garnison d’une centaine d’hommes à Tenochtitlan, sous les ordres de Pedro de Alvarado, et avec le reste de la troupe (environ 300 Espagnols et plusieurs centaines d’Indiens) il partit à la rencontre de Narváez. Finalement, Cortés réussit à vaincre, et à faire prisonnier ce dernier. Il parla, aux hommes venus l’arrêter, des richesses en or de Tenochtitlan et ils acceptèrent de se joindre à lui.

La tuerie du Templo Mayor

Pendant ce temps, à Tenochtitlan, Alvarado avait massacré des aztèques, profitant du fait que ceux-ci célebraient la fête de Tóxcatl (cinquième mois du calendrier aztèque, qui en comptait 20), en l’honneur de Tezcatlipoca, bien que d’autres sources évoquent le culte de Huitzilopochtli. La population se rebella logiquement contre les espagnols qui durent trouver refuge dans le palais. Il semblerait que les raisons de ce massacre tiennent au fait que Alvarado avait cru déceler une menace contre ses troupes et voulut attaquer préventivement.

La rébellion

Le 24 juin 1520, l’armée de Cortés entrait à nouveau dans la ville. Le frère de Moctezuma, Cuitláhuac fut liberé en signe d’apaisement, mais ce dernier, loin de vouloir la paix, s’unit aux caciques, dont le chef était Cuauhtémoc, afin d’écraser les espagnols. Cuitláhuac fut même élu nouvel empereur à la suite de Moctezuma, toujours emprisonné, et ce dernier avait ordonné à ses troupes d’encercler le palais où résidaient les forces espagnoles. Cortés ordonna Moctezuma de parler à son peuple depuis un balcon pour le convaincre de laisser les espagnols retourner paisiblement vers la côte. Il obtint aussi que ce dernier se déclare vassal de Charles Quint. Moctezuma lui obéit mais il fut hué et des pierres lui furent lancées, le blessant grièvement. Il mourut quelques jours plus tard.

Les aztèques se contentèrent d’assiéger les espagnols attendant que la faim les fasse se rendre. Côté espagnol, le moral des troupes baissait en même temps que l’eau et les vivres. Pour Cortés, l’unique chance de salut était de sortir les armes à la main. C’est ce qu’il décida de faire dans la nuit pluvieuse du 30 juin au 1er juillet 1520, surnommée la Noche Triste. La lutte fut terrible pour les Espagnols, lourdement chargés de tout l’or qu’ils parvenaient à transporter. Plus de 600 Espagnols et près de 2000 alliés furent tués, abandonnant tout sur place : chevaux, pièces d’artillerie et une partie du trésor qu’ils transportaient... mais Cortés parvint à s’échapper avec une poignée d’hommes. Poursuivis par les Indiens, les Espagnols durent à nouveau leur faire face, le 7 juillet, près d’Otumba. À l’issue de cette bataille, les Aztèques furent défaits et contraints à la fuite.

Les Espagnols retournèrent alors assiéger la ville de Tenochtitlan, assistés des Tlaxcala (qui leur étaient toujours restés fidèles) et d’autres peuples alliés voulant se libérer de leur assujettissement aux Aztèques et s’assurer les bonnes grâces des espagnols.

Après un long siège et de terribles combats qui détruisirent presque toute la ville, faisant entre 120 000 et 240 000 morts chez les aztèques, le dernier empereur, Cuauhtémoc, se rendit à Cortés le 13 août 1521.

Le voyage de Cortés à Las Hibueras

Hernán Cortés avait eu connaissance des richesses qui existaient à Las Hibueras dans l’actuelle République du Honduras, de plus il avait entendu l’existence d’un détroit qui dans l’opinion de beaucoup de pilotes permettait le passage à l’autre mer (de l’océan Atlantique à l’océan Pacifique), détroit dont l’existence avait été révélée par le pilote Juan de la Cosa depuis l’an 1500. Ainsi, en 1524, Cortés envoya sous le commandement de son capitaine Cristóbal de Olid, cinq navires et un brigantin en direction de Las Hibueras, avec 400 hommes à leur bord, des canons en nombre, des armes et des munitions auxquels il faut ajouter huit mille pesos d’or pour acheter à Cuba des chevaux et des navires. Dans le même temps, une expédition terrestre commandée par le capitaine Pedro de Alvarado partit pour conquérir et explorer l’Amérique centrale.

Tôt ou tard, Cortés allait se rendre compte que Cristóbal de Olid, homme à qui il avait donné toute sa confiance, était entré en contact avec son principal ennemi, Diego Velázquez, le gouverneur de Cuba afin de le priver des nouvelles terres qui allaient être découvertes durant le voyage d’exploration et de conquête qu’il financait lui-même. Énervé, Cortés mit sur pied une seconde expédition en juin 1524 qu’il confia à son cousin Francisco de las Casas, elle aussi composée de cinq navires et d’une centaine d’hommes, elle eut pour mission d’appréhender et de punir l’infidèle Cristóbal de Olid.

À l’arrivée de l’expédition punitive à l’actuel Honduras, vont se succéder les escarmouches. Le cousin de Cortés, Francisco de las Casas fut fait prisonnier, en compagnie de Gil González de Ávila, qui était arrivé peu de temps auparavant avec le titre de gouverneur du golfe Doux.

D’une manière ou d’une autre, De las Casas et Gil González réussirent à s’échapper par la jungle, retrouvent le reste de la troupe. Puis, plus tard, les envoyés de Cortés retrouvent, lors d’un banquet, Cristóbal de Olid, le font prisonnier et l’égorgent, mettant ainsi fin aux combats.

Sans être au courant de rien, Cortés va à son tour se mettre en route, par voie terrestre, pour La Hibueras, accompagné d’une armée nombreuse.

Hernán Cortés découvre la "Californie"

Las Sergas de Esplandián

"Sache qu’à main droite des Indes il y a une île appelée Californie très proche du bord du paradis terrestre ; elle est peuplée de femmes noires, sans aucun homme parmi elles, car elles vivent à la façon des Amazones. Elles avaient de beaux et robustes corps, un courage plein de fougue et une grande force. Leur isle était la plus forte du monde, avec ses côtes rocheuses et ses falaises escarpées. Leurs armes étaient toutes en or, du même métal qu’étaient fait les harnais des bêtes sauvages qu’elles avaient l’habitude de dresser pour les monter, car dans toute l’isle il n’y avait d’autre métal que l’or.

Las Sergas de Esplandián, (roman chevaleresque) De García Ordóñez de Montalvo. Publié a Séville en 1510.

On considère actuellement Hernán Cortés comme le découvreur de la péninsule de Basse-Californie bien que le premier européen à y débarquer fût le navigateur espagnol Fortún Ximénez aux commandes du Concepción, navire qui appartenait à Hernán Cortés. Lorsqu’il y débarqua en 1534, il pensa qu’il s’agissait d’une île.

Dans la quatrième Carta de Relación, datée du 15 octobre 1524 à México, Hernán Cortés décrit au roi d’Espagne la préparation d’embarcations pour explorer et soumettre de nouvelles régions sur la Mer du Sud (l’océan Pacifique], idée qu’il poursuivait depuis deux ans déjà. Étant rentré en Espagne en 1529, Cortés signa un accord avec la Couronne d’Espagne, par lequel elle acceptait d’envoyer à son compte des "armées pour découvrir des îles et des territoires dans la Mer du Sud".

Il désirait, outre la domination territoriale et les possibles gains en métaux précieux, trouver un passage maritime entre l’Atlantique et le Pacifique, puisqu’il pensait que si Ferdinand Magellan avait trouvé un détroit reliant les deux océans par le sud, il devait bien aussi exister un passage par le nord. Ce passage était le mythique détroit de Anián. Dans l’accord, il était convenu qu’un dixième des terres découvertes appartiendraient au découvreur et à sa descendance, de manière perpétuelle.

La première expédition

Durant son séjour en Espagne en 1529, Cortés negocia donc des terres pour lui. De retour au Mexique, le 30 juin 1532, il envoya son cousin Diego Hurtado de Mendoza explorer les îles et le litoral de l’océan Pacifique, au-delà des limites de la Nouvelle-Galice, gouvernée par Nuño de Guzmán, farouche ennemi de Hernán Cortés.

Il divisa l’expédition en deux depuis Tehuantepec (Oaxaca), après avoir atteint Manzanillo (Colima) ils continuèrent à suivre les côtes de Jalisco et Nayarit, qui faisaient alors partie de la Nouvelle-Galice, jusqu’à la découverte des îles Marías, de là-bas il retournèrent à la terre ferme et tentèrent d’obtenir un approvisionnement en eau dans la baie de Matanchén (Nayarit), approvisionnement qui leur fut refusé par Nuño de Guzmán, propriétaire et seigneur de la région.

Un des navires abîmé par la tempête prit le chemin du retour, il arriva aux côtes de Jalisco et termina entre les mains de Nuño de Guzmán ; pendant ce temps, l’autre navire qui transportait Diego Hurtado de Mendoza prit la direction du nord, aucun de ceux qui étaient à bord ne revint en Nouvelle-Espagne et on n’eut plus jamais de nouvelles d’eux. Des années après, l’auteur de Deuxième récit du voyage que fit Nuño de Guzmán à la Nouvelle-Galice (Segunda Relación anónima de la jornada que hizo Nuño de Guzmán a la Nueva Galicia), recolta certaines informations qui nous permettent de supposer que le navire avait fait naufrage sur le littoral nord de l’état actuel de Sinaloa, causant la mort de tout l’équipage.

Le deuxième expédition

La Concepción emmenée par le commandant Diego de Becerra, fut un des deux navires que Cortés envoya en 1533, peu après la conquête de Tenochtitlan, dans le second voyage d’exploration de l’océan Pacifique, l’autre étant le San Lázaro sous les ordres du capitaine Hernando de Grijalva.

L’expédition appareilla depuis l’actuel port de Manzanillo (Colima), le 30 octobre 1533. Le 20 décembre, les navires s’étaient séparés, le San Lázaro qui avait pris de l’avance attendit en vain le Concepción durant trois jours, et ne le voyant pas venir il commenca l’exploration de l’océan Pacifique et découvrit les îles Revillagigedo. À bord du Concepción tout était différent, la navigateur et second à bord Fortún Ximénez se mutina et assassina dans son sommeil le capitaine Diego de Becerra, puis il agressa les membres d’équipage restés fidèles au défunt capitaine en les abandonnant sur les côtes de Michoacán, en compagnie des frères franciscains qui les accompagnaient dans la traversée.

Fortún Ximénez navigua vers le nord-ouest, longeant la côte, puis il vira vers l’ouest et finit par arriver dans une paisible baie. On sait aujourd’hui que le lieu où il mouilla n’est autre que La Paz. Il pensa alors être arrivé sur une île, là-bas il fit la recontre d’Indiens, parlant une langue inconnue et marchaient à moitié nus, ils étaient très différents des Indiens rencontrés sur les plateaux mexicains, qui eux avaient une culture propre.

L’équipage qui l’accompagnait, en voyant des femmes à moitié nues et en raison de l’abstinence sexuelle, viola les Indiennes présentes. Puis ils se rendirent compte qu’en ce lieu les perles, que les Indiens extrayaient des coquillages, abondaient dans la baie, aussi ils mirent à sac l’endroit. Il est intéressant de préciser que Fortún Ximénez et ses hommes ne donnèrent aucun nom aux lieux qu’ils visitèrent, comme pour cacher les traces de leurs méfaits. Le viol des Indiennes par l’équipage et la mise à sac provoca un affrontement violent avec les Indiens, qui se termina par la mort de Fortún Ximénez et de quelques-uns de ses hommes. Les survivants prirent la fuite, remirent la Concepción à l’eau à grand-peine et naviguèrent tant bien que mal jusqu’aux côtes de l’actuel État de Jalisco, où ils tombèrent sur des soldats de Nuño de Guzmán qui les firent prisonniers, et réquisitionna le bateau.

La troisième expédition

Après avoir financé deux voyages dans la mer du Sud et sans avoir obtenu de "résultat matériel", Hernán Cortés decida de prendre la tête du troisième voyage d’exploration.

Cortés était ennuyé que Nuño de Guzmán, son ennemi de toujours, lui ait dérobé un navire lors du premier voyage d’exploration, la Concepción que Cortés avait envoyé lors du second voyage dans le Pacifique. Aussi, il décida de l’affronter sur son propre terrain et de lancer sa troisième expédition de là-bas. Pour cela il rassembla une armée nombreuse, composée de fantassins et de cavaliers, pour marcher sur la province de Nouvelle-Galice.

Le vice-roi de Nouvelle-Espagne demanda à Hernán Cortés, le 4 septembre 1534 de "de pas affronter celui qui avait dérobé ses navires" ce que Cortés refusa, prétextant qu’il avait déboursé cent mille castellanos d’or, et qu’il avait été désigné par sa Majesté le roi d’Espagne Philippe II pour découvrir et conquérir de nouveaux territoires. Il avait même mis en route un chantier naval à Tehuantepec et avait à sa disposition trois navires prêts à prendre la mer : le San Lázaro (qui était rentré avec Grijalva de la seconde expédition), le Santa Águeda et le Santo Tomás, qui venaient d’être construits.

Le projet de Cortés était ambitieux, il enverrait les navires à Chametla (Sinaloa) (près de l’actuelle ville de Escuinapa) dans un territoire gouverné par Nuño de Guzmán et là-bas accosterait l’armée qui était sous ses ordres. Pour arriver à Chametla, Cortés dut traverser, plusieurs jours durant, le Nouveau Royaume de la Nouvelle-Galice. La Nouvelle-Galice étant une province de la Nouvelle-Espagne.

Bernal Díaz del Castillo nous rapporte que quand on sut en Nouvelle-Espagne que le Marquis de Oaxaca partait de nouveau en conquête, nombreux furent ceux qui offrirent de le servir en tant que cavalier ou d’arbalétrier. Au total, 320 personnes et 150 chevaux prirent la mer. Il ajoute que les embarcations étaient très bien pourvues de biscottes, viande, huile, vin et vinaigre, trois forgerons avec leurs forges et deux charpentiers avec leurs outils, mais aussi des religieux, des médecins et un chirurgien. L’armée de Cortés débarqua à la ville de Santiago de Galicia de Compostela, située à l’époque dans la vallée de Matatipac (aujourd’hui ville de Tepic), où elle fut accueillie amicalement par le gouverneur Nuño Beltrán de Guzmán, son ennemi. Cortés et sa troupe restèrent seulement quatre jours dans cette ville avant de poursuivre leur voyage. On dit que Nuño de Guzmán conseilla à Cortés de ne pas continuer son exploration, mais Cortés qui se rendit compte de la pauvreté dans laquelle vivait ce dernier ne lui fit que peu de cas. Sans aucun doute, l’accueil que reçu le Conquistador du Méxique de la part de Guzmán fut en grande partie dû à l’armée qui l’accompagnait.

Après le départ de Cortés, Nuño de Guzmán envoya une lettre à la Audiencia du Mexique dans laquelle il se plaint que " le marquis de la Vallée voulait pénétrer avec ses gens dans son territoire, étant seulement Capitaine Général de la Nouvelle-Espagne".

À Chametla (Sinaloa), après avoir traversé les États de Jalisco et Nayarit, territoire faisant partie du royaume de Nouvelle-Galice à l’époque, Cortés et son cortège embarquèrent sur le Santa Águeda et le San Lázaro sur lesquels montèrent 113 soldats, 40 cavaliers avec leurs chevaux et il laissa à terre 60 cavaliers supplémentaires, selon ce que rapporta à la Audiencia le gouverneur Nuño de Guzmán.

Une fois sur le San Lázaro, Cortés prit la direction du nord-ouest, et le 3 mai 1535, il arriva à la baie de Santa Cruz actuellement La Paz, où il apprit la mort de son subalterne par les Indiens.

Une fois la baie de Santa Cruz prise, Cortés décida d’ y etablir une colonie. Il envoya chercher les soldats et pièces d’artillerie qu’il avait laissés à Sinaloa mais le mauvais temps vint s’en mêler, les navires se perdirent et un seul pu revenir à la baie de Santa Cruz, avec une cargaison de cinquante fanègues de maïs, pas assez pour alimenter la population. Cortés prit la décision de partir personnellement à la recherche de vivres, mais tout ce qu’il rapporta était encore insuffisant, c’est pourquoi il se mit en route pour la Nouvelle-Espagne, dans l’intention de pourvoir en vivres, depuis là-bas, la nouvelle colonie.

À la tête du village de Santa Cruz, il nomma Francisco de Ulloa, mais les plaintes des familles de ceux qui étaient restés sur la péninsule convaincurent le vice-roi d’ordonner l’abandon de la colonie.

La quatrième expédition

Étant donné que les trois premières expéditions dans l’océan Pacifique parrainées par Hernán Cortés avaient été des échecs retentissants, il decida d’envoyer une quatrième mission d’exploration dans la mer du Sud, qu’il confia à Francisco de Ulloa en 1539. L’expédition laissa Acapulco le 8 juillet de la même année à bord du Santo Tomás, du Santa Águeda et du Trinidad. Au niveau des îles Marías il furent obligés d’abandonner le Santo Tomás suite à une avarie, et continuèrent sur les deux navires restants.

Ils pénétrèrent dans le Golfe de Californie et s’arretèrent à l’aller comme au retour dans la colonie abandonnée de Santa Cruz. Ils attinrent l’extrême nord du golfe le 28 septembre, à l’embouchure du Colorado et nommèrent l’embouchure du fleuve "Ancón de San Andrés", un bref texte fut rédigé à cette occasion :

Moi Pedro de Palenzia, écrivain public de cette armée, donne fidèle et véritable témoignage à tous les hommes qui verraient la présente, que Dieu notre seigneur les protège de tout mal, qu’en ce vingt-huitième jour du mois de septembre de l’an mille cinq cent trente neuf, le très noble seigneur Francisco de Ulloa, lieutenant du gouverneur et capitaine de cette armée par la grâce du très illustre seigneur Marquis de la Vallée de Guajaca, pris possession à l’ancón de San Andrés et de la mer vermeille, qui est sur la côte de cette Nouvelle-Espagne vers le Nord, qui est à une hauteur de trente-trois degrés et demi, selon les ordres du Marquis de la Vallée au nom de l’Empereur notre roi de Castille, actuellement et véritablement, mettant la main à l’épée, disant que s’il était une personne pour le contredire, qu’il était prêt à le défendre, coupant avec elle des arbres, arrachant des herbes, retournant des pierres de toutes part, et sortant de l’eau de la mer ; tout ceci en signe de possession.

Témoins qui furent présents à ce que je dis, les réverends pères du seigneur Saint François, le père Frère Raymundo, le père frère Antonio de Mena, Francisco de Terrazas, devant Diego de Haro, Gabriel Márquez. En date du jour, du mois et de l’année susdite. J’ai, moi, Pedro de Palenzia, écrivain publique de cette armée, écrit selon ce qui m’est arrivé ; avant de faire ici ce signe mien, qui est en temps que tel, un témoignage de vérité.- Pedro de Palencia, écrivain publique. Frère Ramundus Alilius, Frère Antonius de Mena, -Gabriel Márquez. -Diego de Haro. -Francisco de Terrazas.

Après avoir débarqué et pris possession des terres de l’extrême nord de la mer Vermeille, (connue aujourd’hui comme le Golfe de Californie), dont le nom vient de la coloration rougeâtre des eaux qui se tintaient au contact des eaux venant du Colorado, il commencèrent le voyage du retour vers Santa Cruz, ils doublèrent le Cabo San Lucas et entrèrent dans l’océan Pacifique, il passèren devant la Baie Magdalena le 5 décembre sans y pénétrer, Ulloa ayant été blessé lors d’une escarmouche avec les Indiens. Le 5 avril 1540, il adressa à Cortés un récit des succès de l’exploration, depuis les îles de Cedros que l’on connaît grace à l’exemplaire présent dans le Santa Águeda. En effet, il continua l’exploration avec le Trinidad, mais jamais plus on entendrait parler de Francisco de Ulloa et de ses compagnons.

Le côté obscur de Cortés

Dans le but de lui ôter de son prestige, au travers de la légende noire - véhiculée par les ennemis de l’Espagne impériale, tels que l’Angleterre et la Hollande - Cortés fut qualifié de sanguinaire lors de ses conquêtes, décimant les population et assassinant de manière massive des milliers de personnes.

Rien de cela (si jamais cela était avéré) ne pourrait se comparer aux massacres que faisaient les Aztèques avec les prisonniers des peuples mexicains soumis (Tlaxcala et Totonac) qui n’hésitèrent jamais à soutenir les Espagnols, lesquels finirent par les libérer du joug de Tenochtitlán. Un bon exemple de cela est les milliers de crânes humains retrouvés dans les ruines aztèques au Yucatán, et les descriptions des historiens contemporains du conquistador (comme [Bernal Díaz del Castillo]) qui nous décrivent les rituels sadiques durant lesquels les chamans sacrifiaient leurs victimes au dieu Soleil.

Une importante et irréfutable notion est que Cortés fut soutenu par l’immense majorité des peuples indigènes qui luttèrent à ses côtés lors de la prise de la capitale aztèque, et cela ne fut possible que parce que ces Indiens étaient en désaccord avec la minorité gouvernante et qu’ils virent l’arrivée de Cortés et de ses hommes comme une chance de libération.

Un fait complémentaire est que Cortés, à la différence des attitudes qu’allaient adopter par la suite les colonisateurs anglais et hollandais dans différents continents, préférait la coexistence pacifique avec les Indiens, comme en témoigne son mariage avec la Malinche.

La mort de Cortés

Quelques années plus tard, Cortés fut récompensé pour ses grandes conquêtes par Charles Quint (Charles Ier d’Espagne et Charles V d’Allemagne), avec le titre de marquis de la Vallée de Oaxaca, mais on ne lui accorda pas le gouvernement de la nouvelle colonie.

Hernán Cortés mourut le vendredi 2 décembre 1547 à Castilleja de la Cuesta (Espagne), alors qu’il entreprenait de retourner en Amérique.


sources wikipedia

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