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Athéna

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Athéna ou Athéné (en attique Ἀθηνᾶ / Athênã ou en ionien Ἀθήνη / Athếnê[1]) est une déesse de la mythologie grecque, identifiée à Minerve chez les Romains. Elle est également appelée « Pallas Athéna ».

Naissance

Athéna est la fille de Zeus et de Métis (une Océanide), sa première épouse, déesse de l’ingéniosité (μῆτις / mễtis, « le conseil »). Ouranos, le Ciel étoilé, prévient Zeus qu’un fils né de Métis lui prendrait son trône. Par conséquent, dès qu’il apprend que Métis est enceinte, Zeus prend le parti de l’avaler[2]. Mais quelques mois plus tard, il ressent de terribles maux de tête sur les bords du lac Triton[3] (pour certains auteurs, il s’agit d’une source ou d’une rivière). Il demande alors à Héphaïstos, le dieu forgeron, de lui ouvrir le crâne d’un coup de hache, pour le libérer de ce mal : c’est ainsi qu’Athéna jaillit, toute armée, de la tête de Zeus, en poussant un puissant cri de guerre. Par la suite, Athéna est considérée comme la fille de Zeus seul. Ainsi, chez Eschyle, déclare-t-elle : « Je n’ai pas eu de mère pour me donner la vie[4]. »

Très vite, elle rejoint les dieux de l’Olympe, où elle prend une place importante. L’Iliade, l’Odyssée comme les Hymnes homériques la représentent comme la favorite de Zeus, celle à qui il ne peut rien refuser. Tout comme Zeus, elle tient l’égide et peut lancer la foudre et le tonnerre. On invoque son nom à côté de ceux de Zeus et Apollon dans les serments solennels. Elle est la déesse de la Cité, mais c’est comme déesse de la sagesse, représentée par la chouette, qu’elle s’impose et en vient à symboliser la civilisation grecque au cours des siècles, jusqu’à nos jours.

À l’instar d’Hestia et d’Artémis, Athéna est une déesse vierge, à qui on ne connait pas d’aventures.

Rôles

Protectrice d’Athènes
Athéna Varvakeion, copie de l’Athéna chryséléphantine de Phidias
Athéna Varvakeion, copie de l’Athéna chryséléphantine de Phidias

Selon la légende de Cécrops, Athéna et Poséidon se sont disputés la possession de l’Attique. Ils choisissent comme arbitre Cécrops, le premier roi du territoire. Poséidon frappe l’Acropole de son trident et en fait jaillir une source d’eau salée. Athéna, elle, offre un olivier. Cécrops juge le présent de la déesse bien plus utile pour son peuple, et c’est elle qui devient protectrice d’Athènes.

Selon Varron[5], Cécrops demande aux habitants d’Athènes (les femmes comprises) de choisir eux même leur protecteur. Les hommes préfèrent le cheval, suscptible de leur apporter la victoire dans la bataille. Les femmes quant à alles préfèrent l’olivier. Les femmes, plus nombreuses d’une voix, font pencher la balance en faveur d’Athéna. Furieux, Poséidon submerge l’Attique sous les flots. Pour apaiser sa colères, les Athéniens doivent imposer aux femmes trois punitions : les femmes n’auront plus le droit de vote ; aucun enfant ne portera le nom de sa mère ; les femmes ne seront plus appelées Athéniennes.

Par la suite, Athéna élève un autre roi mythique, Érichthonios. Il lui dresse l’Érechthéion, le plus ancien sanctuaire de l’Acropole, dont les premières prêtresses ne sont autres que les filles de Cécrops, Aglaure, Pandrose et Hersé, c’est-à-dire respectivement le beau temps, la rosée et la pluie, tous trois dons d’Athéna. Il crée également en son honneur les Panathénées, destinées à fêter l’anniversaire de la déesse, la plus grande fête religieuse d’Athènes. En tant que divinité civilisatrice, les Athéniens la vénèrent également pour lui avoir appris à utiliser l’araire, et l’attelage des bœufs. Au total, Athéna est la divinité poliade (Πολιάς, « protectrice de la cité ») d’Athènes.

Conseillère des héros
Héraclès entrant dans l’Olympe accompagné par Athéna, olpè attique à figures noires, 550-530 av. J.-C., musée du Louvre
Héraclès entrant dans l’Olympe accompagné par Athéna, olpè attique à figures noires, 550-530 av. J.-C., musée du Louvre

Comme Hermès, son demi-frère, elle se charge souvent de protéger les héros. C’est le cas dans la guerre de Troie, où après avoir été refusée par Pâris dans le jugement du mont Ida, elle prend parti pour les Grecs. Elle protège tout particulièrement Diomède. Après la guerre, elle protège Ulysse et surtout Télémaque, sous les traits de Mentor. Elle apaise la colère des Érinyes et fait acquitter Oreste par l’Aréopage.

Elle aide également Héraclès à accomplir ses douze travaux, et Persée à tuer Méduse, dont la tête coupée orne ensuite son égide. C’est elle qui conseille Cadmos, le fondateur de Thèbes, lui enjoignant de tuer le dragon puis de semer ses dents pour susciter une armée hors de terre. Elle indique à Bellérophon comment dompter Pégase.

Déesse du combat

Il peut sembler étrange que la déesse de la sagesse naisse en armes et soit également la déesse du combat. Pourtant, ses épiclèses le montrent : elle est Athéna Πρόμαχος / Prómakhos, celle qui combat au premier rang, ou encore Athéna Νίκη / Níkê, déesse de la victoire - bien des représentations la montrent d’ailleurs tenant Nikê, personnification de la victoire, dans la main, tout comme c’est le cas de Zeus. Ce sont ses conseils qui guident les dieux lors de la gigantomachie, et selon certaines traditions, elle tue elle-même le Géant Pallas, ce qui lui aurait valu son nom de « Pallas Athéna ».

Contrairement à Arès, dieu brutal, dieu de la guerre, surnommé le « buveur de sang », Athéna incarne l’aspect plus ordonné de la guerre, la guerre qui obéit à des règles, celle qui se fait en certains lieux, à certaines périodes, et entre les citoyens : le combat.

Enfin, Athéna est une déesse civilisatrice, comme nous l’avons vu à Athènes, qui la vénère entre autres pour le don de techniques agricoles. C’est elle toujours qui montre à Érichthonios comment fabriquer un char[6], et à Danaos, à Rhodes, comment concevoir un navire à cinquante rames - son rôle est similaire dans la légende des Argonautes, c’est elle qui montre comment construire l’Argo. Elle est la protectrice des artisans et des travailleurs sous son épithète Erganê, « la travailleuse ».

Tout ce qui est filé ou cousu est de son domaine, comme le montre par ailleurs la fable d’Arachné, transformée en araignée pour avoir osé prétendre qu’elle filait mieux que la déesse. De nombreuses représentations la montrent tenant un fuseau ou un rouet[7].

Enfin, elle est aussi Hygeia, la protectrice de la santé familiale.

Épithètes, attributs & sanctuaire [modifier]

* Épithètes homériques :
o aux yeux pers
o de bon conseil
o fille de Zeus porte-égide
* Ses attributs : l’égide, l’olivier, la lance, le casque, le gorgoneion ;
* Ses animaux favoris : la chouette ;
* Sanctuaire : sanctuaire d’Athéna Khalkiokos (« à la Maison de Bronze ») à Sparte ; Érechthéion d’Athènes, qui abrite le Palladium.


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